68 lits plutôt que 38 dans Lanaudière

2007/06/14 | Par Conseil central de Lanaudière (CSN)

MALGRÉ LES PROMESSES D’OBTENTION DE 68 LITS, L’EX-HÔPITAL N’EN OUVRIRA QUE 38

Repentigny, le 15 juin 2007 - Aujourd’hui, le Syndicat du CSSS du Sud de Lanaudière (CSN) et le Conseil central de Lanaudière (CSN) dénoncent publiquement une aberration du fonctionnement du système de santé. En effet, l’Agence de la santé et des services sociaux de Lanaudière annonçait l’hiver dernier en grande pompe l’ouverture de 68 lits de longue durée à l’ancien hôpital.

Quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre, à la fin avril, que le CSSS du Sud de Lanaudière n’avait pas le financement pour offrir les services. Le seul budget octroyé fut pour l’aménagement physique des lieux. Selon l’Agence, la non performance de l’urgence est en cause et pour avoir le budget de fonctionnement, l’établissement devra procéder à une amélioration des gains de performance de l’urgence. Malgré cette décision, le CSSS a décidé de procéder à l’implantation de la première phase avec l’ouverture de 38 lits et de mettre sur la glace la deuxième étape qui devait avoir lieu en septembre 2007.

Constatant cette situation inacceptable pour les personnes en perte d’autonomie ayant besoin de services, nous avons adressé une lettre le 23 mai dernier au ministre de la Santé, M. Philippe Couillard, lui demandant de faire en sorte que le financement soit octroyé afin d’opérationnaliser toute l’implantation des 68 lits de longue durée. À ce jour, nous attendons toujours une réponse.

L’Agence de la santé et des services sociaux de Lanaudière bloque les budgets malgré le fait que pour eux l’ouverture des lits à l’ancien hôpital était la première priorité de la région, tel qu’affirmé par M. Jean-François Foisy, pdg de l’Agence, lors des travaux de la commission parlementaire des affaires sociales en novembre 2006.

Maintenant, hors des projecteurs du ministère, l’Agence décide de ne pas octroyer le financement de fonctionnement sous prétexte que l’urgence est non performante. Nous reconnaissons la non performance, mais il ne faut pas oublier que, sur les 283 lits, il y a toujours entre 25 et 35 lits occupés par des personnes en fin de soins actifs, d’où l’importance d’avoir le financement pour pouvoir utiliser les anciennes installations et ce, dans l’objectif de dégager des lits de courte durée occupés par des personnes ayant besoin de soins de longue durée.

Pour le président du Conseil central, Daniel Tessier, « on ne peut pas accepter que seule une mauvaise gestion prive les lanaudoises et lanaudois de services aussi essentiels ».

Rappelons-nous que, pour les personnes en perte d’autonomie qui habitent sur le territoire Sud de la région, on reconnaît qu’il manque 150 lits de longue durée. Nous savons que l’urgence fonctionne déjà à pleine capacité avec plus de 60 000 visites par année et que nous avons absolument besoin de ces 68 lits déjà promis par l’Agence. L’autorisation fut donnée par le ministère pour l’ouverture des 68 lits, mais une chicane de chiffres va priver les lanaudoises et les lanaudois du territoire de services auquel ils ont droit. Nous demandons au gouvernement de régler la situation dans les plus brefs délais.

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POUR INFORMATION : Daniel Tessier
Conseil central de Lanaudière (CSN)
(450) 759-0763


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