La CSQ ne veut pas de la retraite à 67 ans

2007/06/19 | Par L’aut’journal 

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) souhaite mettre un bémol à la sortie de l'Institut économique de Montréal (IEDM) concernant le report de l'âge normal de la retraite de 65 ans à 67 ans.

« Encore une fois, l'Institut économique brandit le spectre du vieillissement de la population et des répercussions sur la croissance économique et les finances publiques pour justifier ses désirs de ratatiner les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs », de dire le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Réjean Parent.

L'IEDM prétend que les lois actuelles qui encadrent les régimes de retraite de même que les lois fiscales favorisent la retraite anticipée et semble oublier que certains travailleurs n'ont pas d'autres choix que de quitter le marché de travail à cause notamment de la cadence de travail effréné ou de leur état de santé.

La Centrale rappelle également que pour ces mêmes raisons certains jeunes désertent le marché du travail, comme elle est à même de le constater chez les infirmières et enseignants membres de la CSQ.

La Centrale explique que certains pays dont la Finlande, la Suisse et les Pays-Bas, mettent de l'avant des mesures pour favoriser le prolongement de la vie active, mais l'accompagnent d'efforts importants pour améliorer les conditions de travail par la prise de retraite progressive, le travail à temps partiel, la conciliation famille-travail et la formation continue.

La CSQ rappelle qu'à l'occasion du Forum des générations des propositions en ce sens ont été discutées pour le secteur privé. La CSQ souhaite qu'elles le soient également pour le secteur public et parapublic.

« Cela relève de la pensée magique de vouloir maintenir les gens au travail après 65 ans si l'État n'améliore pas les conditions de travail et ne permet pas des aménagements permettant la réduction du temps de travail ou un arrimage entre le salaire et la rente de retraite », de dire Réjean Parent.