À quand un code du logement pour toutes les villes ?

2007/10/01 | Par L’aut’journal 


Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) profite de la Journée mondiale de l’Habitat, qui se tient le 1er octobre 2007, pour lancer une vaste campagne d’appuis à l’instauration et la mise en application d’un code provincial du logement.

«Il nous apparaît impensable que des villes importantes, telles Laval, Granby, Rouyn-Noranda, Amqui, Valleyfield et Beauharnois, pour n’en nommer que quelques unes, ne procurent pas à leurs citoyens et citoyennes un code du logement et des services d’inspections en matière de logement», déplore André Trépanier, responsable des dossiers politiques du RCLALQ.

Le RCLALQ au Rendez-vous de l’habitation

Pendant que la ministre responsable de l’Habitation, Madame Nathalie Normandeau, commencera à recevoir les lettres d’appui à un code provincial du logement, le RCLALQ portera ce message aux Rendez-vous de l’habitation, qui se tiennent ce 1er octobre au Palais des congrès de Montréal.

La plupart des grands décideurs du monde de l’habitation québécois y seront réunis pour marquer la Journée mondiale de l’Habitat et les 40 ans de la Société d’habitation du Québec (SHQ), sous le thème Bâtissons du mieux vivre. «Bâtir du mieux vivre, c’est aussi le droit de vivre dans un logement bon état», ajoute le porte-parole du RCLALQ.

Partout au Québec, des ménages locataires vivent des situations qui portent atteinte à leur confort, leur santé ou leur sécurité. Les dernières données du Recensement 2006 de Statistique Canada nous indiquaient que 112 755 logements locatifs occupés au Québec nécessitent des réparations majeures et 328 365 autres nécessitent des réparations mineures. L’insalubrité et le manque d’entretien des logements sont une problématique préoccupante.

Montréal, un exemple à suivre

Dès 1977, le ministre responsable de l’Habitation, feu M. Guy Tardif, recommandait la mise en vigueur d’un code provincial du logement dans son Livre blanc sur les relations entre locateurs et locataires. Des villes comme Québec, Gatineau et Montréal ont déjà agi dans ce sens.

À cet égard, le Règlement sur la salubrité et l’entretien des logements de la Ville de Montréal est un exemple à suivre, d’autant plus qu’il est accompagné depuis juin 2007 d’un plan d’action qui a été salué tant par les associations de locataires que des corporations de propriétaires immobiliers.

En outre, la Régie du bâtiment du Québec tarde à mettre en vigueur le volet sécurité du Code national du bâtiment pour les logements déjà construits. Ce volet sécurité, en y ajoutant les dispositions en salubrité et en entretien des logements, pourrait servir de base à l’écriture d’un code provincial du logement.

Pour conclure, le RCLALQ a pris note de l’engagement de la ministre Normandeau, pris en juillet 2007, de voir à l’imposition de normes partout au Québec en ce qui a trait aux piscines résidentielles. Dans le même esprit, nous comptons sur son action pour assurer à tous les ménages locataires de la province la possibilité de jouir d’un logement en bonne condition.