Réplique à Steven Guilbeault

2007/10/01 | Par Yves St-Laurent

Dans un article paru dans La Presse du 28 septembre 2007, et co-signé avec Henri Massé, le président de la FTQ, Steven Guilbeault disait, en référence aux projets de ports méthaniers, « Oui au gaz naturel, mais il faut s'assurer qu'on assiste vraiment à une baisse des GES ».

Suite à la lecture de votre article de vendredi le 28 septembre, je me suis empressé de lire le mémoire de Greenpeace, dont vous étiez le porte-parole, déposé devant le BAPE chargé d’étudier le projet d’Énergie-Cacouna. Vous affirmiez alors que le gaz naturel « n’est pas une source d’énergie propre » (Page 5), que « l’utilisation de la chaîne logistique du GNL auraient pour effet d’augmenter les émissions de 20 à 40 pour cent par rapport aux émissions couramment produites à partir du gaz naturel obtenu de sources domestiques » (Page 10). Et que les terminaux méthanier « ne devraient pas être construits à proximité des lieux habités. » (Page 13).

Le mémoire d’Équiterre est tout aussi tranchant ! Il recommande aux commissaires : « le rejet des projets de ports méthaniers au Québec et souhaite que le Québec se dote d’une politique délibérée d’affranchissement à l’égard des carburants fossiles.»

Que s’est-il passé depuis???

(Sur la photo: le militant écologiste Steven Guilbeault)

Steven Guilbeault change de chaise

Expliquez-nous en quoi le cycle du GNL serait condamnable à Cacouna et en même temps valorisé pour une politique de substitution dans le cas de Rabaska ?

Expliquez-nous en quoi la sécurité de la population de Cacouna vous inquiète, quand les premières habitations y seraient à 1,6km du terminal alors qu’à Lévis/Beaumont, 133 familles vivraient à l’intérieur d’un périmètre de 1,5km du site envisagé par Rabaska?

Expliquez-nous les motifs qui vous incitent à vous asseoir aujourd’hui avec les politico-économico-syndico-supporteurs de Rabaska afin de concocter à la va-vite un plan de substitution qui, d’un point de vue environnemental, ne tient pas la route?

Où est la logique de comparer l’Allemagne au Québec quant à l’utilisation du gaz naturel alors que nous, Québécois, sommes les rois de l’hydro-électricité et faisons partie du Canada, 3e producteur mondial de gaz naturel ? Où étaient Greenpeace et Équiterre lors des audiences du BAPE sur le projet Rabaska ? Et où étaient-ils lors de la marche du 22 septembre à Montréal?

Il faut maintenant se questionner sérieusement sur les intérêts réels de ces deux groupes environnementaux.

L'auteur est porte-parole de la Coalition Rabat-joie