Un peu d’oxygène pour les chômeurs

2007/11/06 | Par L’aut’journal 

Dans le contexte des surplus budgétaires importants, les grandes centrales syndicales du Québec, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), et le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) dénoncent l’inertie du gouvernement conservateur dans le dossier de l’assurance-emploi.

Pourtant, le projet de loi C-269, qui a l’appui d’une majorité de parlementaires pourrait, si le gouvernement conservateur lui donnait la recommandation royale, faire une grande différence pour les dizaines de milliers de travailleurs et de travailleuses mis à pied partout au Québec en améliorant le régime de l’assurance-emploi.

Le projet de loi en est maintenant à l’étape de la troisième lecture. Les organisations en appellent aux députés conservateurs pour qu’ils se joignent à leurs collègues de l’opposition et disent oui au projet de loi.

Un peu de dignité pour les chômeurs et les chômeuses

Avec 14 milliards de dollars de surplus budgétaire, 3,3 milliards pour la caisse de l’assurance-emploi seulement, ce n’est que toute justice qu’une partie de ces revenus puissent venir en aide aux hommes et aux femmes qui ont perdu leur emploi. « La réforme de l’assurance-emploi fait consensus, les députés conservateurs ne doivent pas oublier qu’il y a aussi des hommes et des femmes en chômage dans leur circonscription. Ces familles ont droit à un revenu décent, le temps de se trouver un nouvel emploi ou de bénéficier de programme de formation ou de mise à la retraite », a déclaré le secrétaire général de la FTQ, René Roy.

Une réforme juste qui donne un peu d’oxygène aux chômeurs

La réforme assouplit les critères d’admissibilité. « En réduisant de 70 heures le nombre d’heures requises, en haussant la couverture de 55 % à 60 % du salaire assurable pour les 12 meilleures semaines et en abolissant le délai de carence, on fait en sorte de permettre aux familles qui vivent des moments difficiles de traverser dignement l’épreuve du chômage », a fait valoir le vice-président de la CSQ, Daniel B. Lafrenière.

Les conservateurs doivent respecter la démocratie

Les députés du Bloc québécois, du NPD et du PLC, qui forment la majorité à la Chambre des communes, ont mis de côté leurs différends pour voter le projet de loi C-269. « Si jamais le gouvernement conservateur décidait de ne pas sanctionner l’adoption du projet de loi C-269, la population canadienne sera en droit de juger sévèrement cet affront à la démocratie », a ajouté le vice-président de la CSN, Roger Valois.

Une réforme nécessaire

Pour Pierre Céré, du Conseil national des chômeurs et des chômeuses (CNC) : « Les améliorations proposées représentent une formule de compromis qui a réuni une majorité parlementaire avec trois partis politiques (PLC, Bloc et NPD), quatre centrales syndicales et les groupes de chômeurs, avec le CNC. Il y a là quelque chose qui commence à ressembler sérieusement à un courant majoritaire! Et le gouvernement, avec les surplus de la caisse, a les moyens pour assumer les changements proposés : il n’a qu’à dire oui pour que cela prenne forme. »

Un appel au bon sens

La FTQ, la CSN, la CSQ et le CNC en appellent au bon sens des députés conservateurs. Les chômeurs et chômeuses ne demandent pas la charité, ils réclament simplement justice. Après tout, ce sont eux qui contribuent majoritairement à la caisse de l’assurance-emploi par leurs cotisations. Le gouvernement conservateur a le devoir de promulguer le projet de loi C-269 une fois adopté par la majorité des parlementaires canadiens.

Sources : FTQ, CSN, CSQ, CNC