L'alternative au maire Tremblay se dessine

2007/12/17 | Par Guillaume Vaillancourt


Une élection partielle en pleine tempête ? C'est ce qu'ont vécu les électrices et électeurs d'Outremont dimanche dernier. 28% d'entre eux sont allés voter, ce qui n'est pas si mal. Cette élection partielle a vu le parti du maire Tremblay réélu et a confirmé que Projet Montréal est maintenant l'alternative à l'administration actuelle.

La candidate d'Union Montréal Marie Cinq-Mars est donc mairesse d'Outremont. Avec 47% des voix, elle a devancé le candidat de Projet Montréal, Jean-Claude Marsan (37%), et Christine Hernandez, candidate de Vision Montréal (15%).

Pour la deuxième partielle consécutive, l'ancien parti du maire Bourque se trouve relégué à la troisième position, loin derrière Projet Montréal.

Une image qui valait mille mots

Le taux de participation élevé s'explique entre autres par le transport offert par les trois partis, à des degrés variables. Les deux partis traditionnels cognaient aux portes de leurs sympathisants, avec un VUS devant la maison prêt à filer au bureau de vote.

À Projet Montréal, ce sont des piétons qui faisaient sortir le vote, avec possibilité de transport pour les circonstances exceptionnelles, dans les petites voitures qu'il avait été possible de réquisitionner pour l'occasion.

Signe d'un parti moins riche ou de principes écologistes plus affirmés de ses militantes et militants ? Un peu des deux, probablement.

Des écologistes sincères à l'opposition officielle en 2009 ?

Ça commence à être connu, les Québécois ont un triste bilan environnemental, la seule consolation étant d'être collectivement « moins pires » que nos voisins nord-américains.

Même si une deuxième place est toujours décevante, il est donc particulièrement encourageant de constater que pour la deuxième élection partielle consécutive, Projet Montréal a obtenu le deuxième rang, avec un programme écologiste qui va au-delà des voeux pieux et affirme franchement qu'il faut réduire la circulation automobile tant par la carotte (amélioration du transport en commun et du réseau de pistes cyclables) que le bâton (péage, réduction de la largeur des rues, réduction du nombre de places de stationnement).

On peut donc espérer qu'un parti écologiste forme l'opposition officielle après l'élection municipale de 2009, permettant ainsi de remettre en question des horreurs comme cette autoroute Notre-Dame à huit voies et de lancer de vigoureux débats sur l'avenir de la métropole. L'invitation vous est lancée !

* L'auteur est coordonnateur de Projet Montréal pour l’arrondissement du Plateau Mont-Royal. On peut le joindre au gv60@hotmail.com