Français à Montréal: où est l'étude de l'Office ?

2008/01/16 | Par Impératif français

Madame Christine Saint-Pierre, ministre responsable de la Charte de la langue française, cite, dans plusieurs de ses déclarations, « l’étude de l’Office québécois de la langue française (OQLF) auprès de 2500 commerces du centre-ville de Montréal » pour refuser de prendre ses responsabilités à l’endroit du recul du français à Montréal ou dans l’ensemble du Québec. Selon elle, cette « étude aurait démontré que le service à la clientèle était en français dans 90 pour cent des cas ».

Encore hier (le 15 janvier 2008) dans le Journal de Montréal, elle s’appuie sur cette « étude » menée par l’OQLF quelques mois avant les dernières élections québécoises pour nier et pour banaliser le recul du français à Montréal et pour refuser d’intervenir afin que cesse la violation des droits linguistiques fondamentaux des Québécois garantis par la Charte dont elle est pourtant responsable !

« La recherche du Journal de Montréal, les nombreux commentaires et plaintes que nous obtenons de Montréalais, de visiteurs ou de touristes visitant Montréal et les propos tenus par de nombreux organismes et intervenants ayant pris la parole à la grande marche du 30e anniversaire de la Charte réclamant tous une Loi 101++ confirment unanimement la progression de l’anglicisation de Montréal et les difficultés d’y travailler en français et d’y être en tout temps reçus et servis en français », de déclarer le président d’Impératif français, monsieur Jean-Paul Perreault, avant d’ajouter : « nous savons tous que la langue française recule à Montréal, sauf la ministre Christine St-Pierre qui affirme à qui veut l’entendre que tout va bien brandissant les conclusions d’une “étude” qu’elle garde cachée et secrète avec la complicité de l’OQLF. »

Impératif français demande à l’OQLF et à madame St-Pierre de rendre publics la méthodologie et le rapport de l’étude dont elle s’inspire pour nier l’anglicisation et la défrancisation de Montréal.

« Il s’agit d’une étude publique et les Québécois y ont droit » de conclure M. Perreault.