Robert Lemieux, L'Oiseau du paradis... et la Rose

2008/01/28 | Par Lise Rose

C’était un bel Oiseau
Mince, élancé
Aux ailes noires
Voletant
En cour
Le regard chaud
Brûlant
D’un aigle
À l’œil perçant
Noir de jais
Du quiscale
En panache
Moustaché
Du geai
À la…
Si musicale parlure

Brillant
Génial
Sublime
Follement VRAI

Cette folie-là… me manque

Sa cape noire
Tournoyait
Parleuse
Baveuse
Insoumise
Comme le théâtre
Fragile d’une destinée
La sienne… et les nôtres
Entremêlées
Lorsque ces procès
Marquèrent
Nos pas
Sur la glace craquelée
De nos vies futures

Son regard
Enveloppait
L’univers
Sans fléchir
Sans ciller
Debout et combatif
Tenace
Solidaire
Et… passionné
Rien ne lui faisait peur

Qui ne l’a pas aimé
Lemieux ?
Cette force-là
Cette droiture-là
Ce désir-là
De changer le monde
Pour le mieux
Et pour le meilleur
Nous embellissait
Nous allumait
Nous emportait

Nous… incendiait le coeur

Ces juges véreux
Troublés
Tremblant
D’inquiétude
Ces vieilles marionnettes
Empêtrées de parures désuètes
Sur des trônes émiettés
Tous ces achetés-au-plus-offrant
Sans morale
Cette pitoyable
Magistrature
Ou législature
Institutionnalisée
Perdant… la face
Enfin, on la regardait
Dans le blanc des yeux

À ce bel Oiseau
Du paradis
Cet humain magnifique
Une Rose...
Présence silencieuse
(Toujours timide
Farouchement solitaire
Robert, souviens-t-en !)
De cœur
D’amour
Au
Dernier voyage
Dernier arrêt
Dernier sourire
Dernier souffle

Dernier envol LUMINEUX-LEMIEUX

Lise Rose
23 janvier 2008