Nouvelles du Saguenay : Céliiine !

2008/02/07 | Par Pierre Demers

Pierre Demers est correspondant au Saguenay-Lac-Saint-Jean

La Société de gestion de la zone portuaire de Chicoutimi – lire le maire Jean Tremblay et ses conseillers aux activités culturelles grand public en saison estivale – s'est mise dans la tête de faire venir dans le Vieux-Port de la ville le show Taking Chances de Céline Dion, elle-même, quelque part au mois d'août, entre ces sept spectacles à Montréal et celui du 400ème de Québec, le 22 août.

La fameuse Société espère attirer 18 000 spectateurs sur le site consacré habituellement à la danse en ligne pour les personnes semi-autonomes du quartier populaire entourant la zone portuaire.

On leur demanderait 125 $ pour venir voir Céliiine sur des écrans géants aménagés pour l'occasion. Un plan de fou évidemment qui indique à quel point les régions surfent sur la programmation culturelle des villes centres.

Au point de vouloir s'endetter pour faire pareil comme…

Pendant que ces villes distribuent au compte-gouttes l'aide financière aux artistes et créateurs régionaux, elles sont prêtes à mettre le paquet (la multinationale Angelil-Dion exigeant un million $ pour son show à Chicoutimi) pour financer Taking Chances en exploitant un public gagné d'avance au marketing de Céliiine.

La Société en question cherche aussi un commanditaire majeur (le groupe TVA, Quebecor ou le groupe Gillet du Centre Bell) pour lui aider à partager les frais. La même gang de promoteurs qui rêvent d'élargir leur territoire au-delà du Parc des Laurentides.

On rêve déjà de voir le maire Tremblay monter sur scène à la fin du show de Céliiine pour lui remettre les clés de la ville et une copie de son mémoire sur les accommodements raisonnables.

P.S. Et comble de profits, on apprenait cette semaine (Le Soleil, 5 février) que la scène de A New Day à Las Vegas sera vendue en morceaux souvenirs de 149 $ !

On pourrait peut-être faire de même avec la zone portuaire de Chicoutimi pour financer la visite de Céliiine en août prochain ou carrément – why not – vendre les bobettes de René en petits bouts à ses admirateurs et admiratrices du coin.