Pendant qu’on discute du Rapport Castonguay

2008/02/20 | Par Sylvio Robinson

A l’heure du dépôt du rapport de la Commission Castonguay, il est troublant de constater que le débat public entourant la menace d’une plus grande privatisation de notre réseau accorde si peu de place à la dénonciation de la privatisation de l’hébergement pour les personnes en perte d’autonomie.

Il faut savoir que l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal compte fermer d’ici quelques années 2200 places en centres d’hébergement public et que la fermeture de 200 lits du centre Jacques Viger en est la rampe de lancement. Il faut aussi savoir que l’Agence compte dorénavant confier au secteur privé le développement de places en hébergement pour ce type de clientèle.

Mais de qui l’Agence de Montréal tient-elle ce mandat alors que tout le Québec est à mener un débat de société sur l’avenir de notre système de santé et sur la place que le privé devrait y occuper ?

Toutes les inquiétudes et oppositions entendues sur la place publique sur les dangers d’une plus grande privatisation de notre réseau s’appliquent également aux services à fournir aux personnes en perte d’autonomie et principalement à nos aìné-es. La santé ce n’est pas une marchandise et l’hébergement des personnes en perte d’autonomie doit demeurer un service public et non pas devenir un créneau d’affaires.