Rabaskapov

2008/02/25 | Par Yves St-Laurent

Yves St-Laurent est porte-parole du Collectif Stop au méthanier (SAM)

Les masques continuent de tomber dans l’affaire Rabaska et le visage qui apparaît est de moins en moins joli. La nouvelle condition pour assurer l’approvisionnement en gaz naturel du projet à Lévis est celle d’un partenariat obligatoire avec le géant russe Gazprom … sinon pas de gaz.

Sitôt la promesse d’une éventuelle entente susurrée, la Russie ne s’est pas gênée pour brusquer le Canada sur la reconnaissance du Kosovo.

L’ambassadeur russe à Ottawa a prévenu Steven Harper «d’y penser à deux fois» avant d’appuyer la déclaration unilatérale d’indépendance du pays des Balkans.

« Je pense qu’on doit mettre cela en relation avec les négociations d’approvisionnement en gaz naturel avec le géant Gazprom », affirmait la spécialiste en politique russe de l’Université Laval Aurélie Campana.

L’histoire des dernières années est là pour le confirmer : la Russie n’a jamais hésité à se servir de ses richesses énergétiques comme d’un instrument de pression politique.

Rabaska est déjà reconnu par les experts de l’Aléna comme un projet qui affaiblirait la sécurité énergétique du Québec et du Canada au profit des américains.

S’il faut en plus que le géant russe Gazprom en soit partie prenante, c’est toute la politique internationale de notre pays qui lui serait désormais asservie.

Gazprom ayant déjà démontré qu’il était un partenaire commercial peu fiable, le Collectif Stop au Méthanier est persuadé qu’il s’agit là d’un argument additionnel pour ne pas réaliser Rabaska .