Y’en a marre de l’hiver !

2008/03/11 | Par C. Breton

Je vous fais parvenir cette lettre parce qu'il y en a marre !

Je suis scandalisée et vraiment très choquée par ce qui vient de m'arriver. Et la vitesse avec laquelle les intervenants ont réagi me prouve que je ne suis certainement pas la première à vivre cette situation.

L'hiver au Québec est pénible pour tous les automobilistes, c'est certain. Et je crois que personne n'a besoin d'en rajouter avec le genre d'aventure qui suit.

Au mois de janvier, je me suis fait remorquer... et lorsque j'ai récupéré ma voiture, elle était endommagée. J'ai alors fait une réclamation à la Ville de Montréal. Cette dernière m'a immédiatement (délai 3 jours, juste le temps de me faire parvenir une lettre) référée au remorqueur.

Ce dernier me répond (tout de go au téléphone) que selon le billet signé par l'inspecteur de la ville, la voiture était déjà endommagée avant le déplacement de la voiture. Pourtant, lorsque j'ai stationné ma voiture, 4 heures plus tôt, elle était intacte.

De plus, mon garagiste est d'avis que le remorquage est effectivement la cause des dommages. Il s'agit de mon pare-chocs avant gauche qui est cassé (déchiré) par le dessous !!!

Je ne vois pas comment une manoeuvre impliquant une autre voiture (hypothèse de l'agent de la Ville de Montréal) pourrait être responsable des dommages causées à ma voiture. D'autant plus qu'il s'agirait d'un curieux hasard que ce soit une tierce personne qui soit responsable la même journée où l'on remorque ma voiture !!!

Le remorqueur me dit que c'est peut-être les déneigeurs qui ont endommagé mon pare-chocs. La Ville de Montréal me dit que si le dommage a été occasionné par une gratte, ce sont mes assurances qui sont responsables... Parce que, selon la loi adoptée en 78, ça compte comme n'importe quelle collision. Et il me répond avec tellement d'aisance et de vélocité que deux choses me viennent en tête : 1. Il est vraiment compétent ! 2. Ce n'est pas la première fois qu'il répète son baratin... appris par coeur.

Il est hors de question que MES assurances paient pour ça. Je ne suis pas en faute. J'ai même contesté le ticket parce que le remorquage a été fait dans des délais qui ne me semblent pas raisonnables.

J'ai aussi écrit à mon conseiller municipal, qui dans un cas comme celui-ci, ne peut pas faire grand chose. (C'est celui qui a mis le plus de temps à me répondre... Je suppose qu'il doit avoir beaucoup de pain sur la planche...sic.)

J'ai écrit à l'ombudsman de la Ville de Montréal, qui me renvoie (dans l'heure qui suit) à la Cours des petites créances... un classique !

Alors maintenant, il m'appartient de faire la preuve que les dommages causées à ma voiture sont le résultat du remorquage de ma voiture ou du déneigement des rues. Pour ce faire, je dois écrire une jolie mise en demeure à la Ville de Montréal et/ou au remorqueur... ce qui demande du temps, pour lequel je ne suis pas payée, évidemment !

Ensuite, je dois les envoyer par courrier recommandé, ce qui coûte une minime somme comparativement à ce qu'il m'en coûtera pour aller aux petites créances (coût de l'inscription 66 $ environ), coût d'un avocat conseil (? ??? $), au bas mot, plus toute l'énergie et le temps que j'aimerais mieux mettre dans mon travail que j'adore !

Et c'est étrange, je ne sais pas pourquoi, mais moi/contre la Ville de Montréal, j'ai l'intuition que je n'ai aucune chance d'avoir gain de cause ! Même si ça saute aux yeux et qu'un enfant de 5 ans pourrait conclure que ma voiture a été endommagée par ce remorquage. Je suis scandalisée, choquée, révoltée et amère de voir que trop souvent, les grandes institutions fuient leurs responsabilités avec beaucoup d'adresse ! Quand on a très peu d'argent et de temps, il devient extrêmement difficile de faire valoir nos droits. C'est inquiétant. Je ne me sens ni protégée et sécurité dans notre belle société. Pas étonnant qu'il y ait un si haut pourcentage d'apolitisme de nos jours ! Pour faire bouger les choses, il faut être un Titan.


Je ne suis pas responsable des dommages encourus ! J'ai le choix de payer ou de poursuivre. Et, dans un cas comme dans l'autre, je paierai !

Bref, pour faire réparer ma voiture, il m'en coûtera environ 1 000 $.