Fermeture d’Arcelor Mittal à Lachine

2008/03/27 | Par L’aut’journal 

La compagnie Arcelor Mittal vient d'annoncer la fermeture de la tréfilerie à Lachine deux ans seulement après l’avoir acquise. «La série noire avec cette compagnie se poursuit. Il y a la manière qui est brutale. La Toile est devenue la méthode pour faire les choses chez les dirigeants d’Arcelor Mittal à Londres. Il y a aussi le non respect de leurs engagements lors de l’achat de l’usine. C’est très décevant. Nous allons tout faire pour aider nos membres au prises avec ce fait accompli», a déclaré Denis Trottier, coordonnateur du Syndicat des Métallos (FTQ) dans la région de St-Jean.

Ce dernier a poursuivi en rappelant que la même approche avait été adoptée le 12 décembre dernier lors de l’annonce de la fermeture de l’aciérie à Contrecœur.

« Nous l’avions appris, dit-il, par un communiqué diffusé sur Internet. Je suis choqué de voir la brutalité dans les méthodes utilisées par Arcelor Mittal pour nous apprendre des nouvelles aussi importantes et dramatiques pour nos membres ».

« Il semble bien que l’usine Mittal Lachine est fermée pour consolider l’usine Mittal Saint-Patrick. Cependant, il n’y a pas de plan de relance connu. Nous sommes dans la brume. Nous avons appris que la compagnie se donne jusqu’à la fin de l'année pour atteindre le déficit zéro et se repositionner sur le marché du fils d’acier. Nous sommes inquiets car depuis deux ans, Mittal a dormi sur la « switch ». Elle a laissé la situation se détériorer. Nous allons la suivre de près afin qu’elle soit proactive avec l’usine qui demeure ouverte», a poursuivi Frank Beaudin, permanent.

Les deux syndicalistes se posent également des questions sur l’usine en Ontario qui, tout en affichant de pertes plus importantes que l’usine au Québec, ne semble pas menacée pour l’instant.

« Nous constatons, concluent-ils, que la fermeture de l’aciérie à Contrecœur a profité à l’Ontario avec la consolidation des opérations chez Dofasco. Est-ce le même scénario qui va se reproduire avec la tréfilerie ? Nous aimerions bien connaître les plans à long terme d’Arcelor Mittal pour le Québec. L’achat de Sidbec a permis à la compagnie de faire des affaires d’or mais aussi de se positionner sur le marché nord-américain ».

Le Syndicat des Métallos (FTQ) regardera toutes les avenues pour aider ses membres notamment du côté de la retraite et des transferts dans les autres usines de la compagnie au Québec.

Mittal Lachine emploie 120 métallos. Mittal Saint-Patrick emploie 80 métallos. Ce sont deux tréfileries.

Source : Syndicat des Métallos