Bisbille au Parti indépendantiste

2008/11/02 | Par L’aut’journal 

Le Parti indépendantiste et mon engagement

J’ai adhéré au Parti indépendantiste parce que, précisément, il me paraissait être le seul parti à être vraiment indépendantiste.

J’y ai aussi adhéré parce qu’une majorité de jeunes en faisaient partie, d’où mon enthousiasme.

J’ai aussi annoncé publiquement qu’aux prochaines élections provinciales, je me présenterais à la convention d’investiture du parti pour devenir son candidat dans le comté de Rivière-du-Loup contre Mario Dumont.

Mais tandis qu’avec mes collaborateurs, je préparais le plan de match de cette campagne, une crise interne déchirait le parti. Quand j’en fus informé, je demandai à rencontrer Éric Tremblay, le chef du parti. Avec Éric Tremblay, Michel Lepage et Richard Gervais, membres de l’exécutif, nous avons convenu que seul un congrès appelé le plus rapidement possible pouvait vraiment faire la lumière sur ce qui se passait ou ne se passait pas au parti, question que personne n’entretienne de doute sur l’intégrité de sa direction.

Après quelques semaines, j’apprends par courriel qu’un nouvel exécutif a été formé sans que les militants le sachent et qu’il n’y aura pas de congrès pour y laver en famille le linge sale du parti.

Ce manque de transparence, surtout chez un jeune parti, ne correspond guère à l’idée que je me fais de la démocratie participative. Je rends donc ma carte de membre du parti.

Mais tel que je l’ai déjà annoncé, je livrerai toutefois bataille aux prochaines élections à Mario Dumont dans le comté de Rivière-du-Loup, quitte à le faire comme candidat indépendant, comme candidat du Parti des régions ou, pourquoi pas, comme candidat du Parti des lésions !

Victor-Lévy Beaulieu

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Le Parti indépendantiste et Victor-Lévy Beaulieu

Le Parti indépendantiste déplore la décision de Victor-Lévy Beaulieu de rendre sa carte de membre du parti. Cette décision est basée sur des mensonges colportés par des personnes ayant été démises de leurs fonctions par l’exécutif national du parti pour les fautes graves suivantes : tentative de putsch contre le chef, insubordination au président et complot en vue de prendre le contrôle de l’exécutif national du parti.

Lors de sa réunion du 17 septembre dernier, l’exécutif national a donc voté démocratiquement le congédiement de l’ex-secrétaire générale, Colette Provost, de l’ex-responsable des communications (non-membre de l’exécutif), Caroline Moreno, et de l’ex-responsable du comité programme (non-membre de l’exécutif), Luce Cloutier.

Lors de cette réunion, l’exécutif national du parti a refusé, pour les mêmes motifs sérieux, la réintégration de l’ex-vice-président, Daniel Sénéchal, qui avait de toute façon démissionné de son poste pour des motifs personnels le 21 août dernier. Quant à l’ex-représentant officiel, Pierre Pichette, conjoint de Luce Cloutier, ce dernier a été remplacé le 7 octobre dernier par monsieur Michel Lepage qui occupait alors, depuis la fin mai, le poste de trésorier du parti.

Entre cette réunion de l’exécutif national du 17 septembre et leur démission du parti le 22 octobre par lettre adressée aux médias, ces putschistes frustrés ont mené une cabale déstabilisatrice auprès des membres du Parti indépendantiste en usurpant le nom du parti, en utilisant frauduleusement la liste de membres du parti et en prétendant faussement toujours occuper des fonctions officielles au sein du parti.

Dès les premiers courriels mensongers envoyés aux membres du parti, la direction du parti a demandé de rencontrer Victor-Lévy Beaulieu. Demande à laquelle ce dernier a acquiescé. Lors de cette rencontre du 25 septembre à Trois-Pistoles, nous avons exposé les faits à monsieur Beaulieu.

Ce dernier a suggéré la tenue d’un congrès afin de faire la lumière sur l’affaire. Nous l’avons écouté, mais aucune entente n’a été conclue sur la tenue rapide d’un tel congrès. Nous avons plutôt dit à monsieur Beaulieu qu’un congrès aurait lieu en temps voulu afin de renforcer le parti, mais certainement pas pour soi-disant régler une crise interne qui n’existe pas.

Un congrès ne s’improvise pas et ne doit surtout pas servir de crachoir à des comploteurs congédiés qui par désir de vengeance cherchent à détruire le parti en répandant mensonges, diffamation et calomnie. Et de toute façon, la décision de tenir un congrès appartient à l'exécutif du parti, pas à un éventuel candidat électoral dans une discussion avec quelques membres de l'exécutif.

Quant à la formation d’un nouvel exécutif, il n’existe rien de tel. L’exécutif national, conformément aux statuts du parti, a tout simplement procédé à la nomination de deux personnes compétentes afin de combler les postes de secrétaire général et de vice-président devenus vacants à la suite du congédiement de Colette Provost et de la démission de Daniel Sénéchal. Ces nominations ont été annoncées aux membres.

Victor-Lévy Beaulieu est l’un des rares membres du Parti indépendantiste à être tombé dans le piège des cabaleuses destructrices (l’utilisation du féminin dans le cas présent est approprié, car les principales responsables de cette campagne de déstabilisation sont Colette Provost et Caroline Moreno). La quasi-totalité des membres du parti envoie plutôt des messages d’encouragement soutenant les décisions prises par la direction du parti. Nous les remercions pour leur appui et leur solidarité.

En remettant sa carte de membre du Parti indépendantiste, Victor-Lévy Beaulieu a fait le mauvais choix : il a pris le parti des destructeurs plutôt que celui des créateurs. De toute façon, le rôle effectif joué par monsieur Beaulieu au sein du parti aura été d’y adhérer le 15 avril dernier pour en démissionner en ce jour d’Halloween.

Quant au Parti indépendantiste, il repose sur l'idée qu'il faut de toute nécessité un parti électoral pour réaliser l'indépendance, un parti qui accepte les règles du jeu de la démocratie partisane. Le régime politique québécois en est un de démocratie parlementaire. Ce sont les parlementaires réunis à l'Assemblée nationale qui, dans un vote majoritaire, procéderont à la déclaration d’indépendance du Québec.

Ça prend donc aux indépendantistes un parti capable de rivaliser dans les élections avec les autres partis dans le but d'exercer le pouvoir à l'Assemblée nationale et d'y faire adopter son programme une fois élu. Le Parti indépendantiste est ce parti en construction. Il peut compter sur une direction, un exécutif national, un comité national des régions et un comité des jeunes qui se dévouent au développement du parti.

Nous avons un défi immense à relever : construire le véhicule politique qui entend réaliser l’indépendance de notre nation. Pour atteindre cet objectif, nous avons besoin de la force, du courage, des talents et de la détermination de tous, membres actuels et futurs. Bienvenue aux bâtisseurs!


Éric Tremblay
Chef du Parti indépendantiste

Et

Richard Gervais
Président du Parti indépendantiste