Loyers en hausse de 137$/mois depuis l’an 2000

2008/11/09 | Par L’aut’journal 



< Avec le déclenchement d’élections provinciales, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) talonnera les partis politiques afin d’obtenir des engagements clairs en matière de logement.

«Le RCLALQ est très inquiet du sort qui attend les locataires».a précisé France Emond, porte-parole de l’organisme. Le RCLALQ rappelle que les loyers ( 2ch.) ont augmenté de 27,6% depuis l’an 2000, ce qui constitue une hausse de loyer de 137$/mois. Le RCLALQ entend par ailleurs démontrer noir sur blanc que le contrôle des loyers de la Régie du logement est inopérant. En effet, jeudi le 13 novembre prochain, le RCLALQ dévoilera aux médias les résultats de sa compilation sur les hausses de loyers. Ces données montrent clairement que les hausses de loyers demandées sont de loin supérieures aux taux d’ajustement publiés par la Régie du logement.

Le RCLALQ craint que, sans un contrôle des loyers, les évictions pour incapacité de payer prennent une ampleur démesurée. Pour les 218 000 ménages qui consacrent déjà plus de 50% de leurs revenus au logement, il n’y a plus de marge de manœuvre. De nouvelles hausses de loyers auront pour effet de jeter les gens à la rue. Le recensement de 2006 confirme que le logement est devenu une dépense considérable dans le budget puisque près de 450 000 ménages québécois déboursent plus de 30% de leurs revenus pour se loger.

Un des moyens mis de l’avant par le RCLALQ pour contrôler les loyers passe par l’instauration d’un registre des baux. L’enregistrement obligatoire du prix du logement éviterait les hausses abusives lors des déménagements et de la relocation des logements. «Une mine d’or pour les propriétaires en ce moment » s’indigne madame Émond. Plusieurs centaines de locataires se sont donnés rendez-vous à Québec le 18 novembre prochain pour demander aux partis politiques l’instauration d’un registre des baux et un vrai contrôle des loyers .

Pour les locataires, un problème n’attend pas l’autre…

Non seulement les loyers sont chers mais en plus le parc locatif continue de se détériorer. En effet, Statistiques Canada évalue que 112 755 logements au Québec nécessitent des réparations majeures tandis que 328 365 autres nécessitent des réparations mineures. Le RCLALQ trouve inacceptable, que dans une société comme le Québec, plus d’un million de locataires dans plus de 1 100 municipalités soient sans protection quant aux conditions minimales de santé et de sécurité dans leurs logements.

Le RCLALQ déplore que les locataires ne puissent compter sur l’efficacité de la Régie du logement pour s’assurer que les logements soient en bon état. En effet, les délais d’attente pour une audience dépasse maintenant les dix-huit mois. Dans de telles conditions, l’accessibilité à la Régie du logement est une problématique inquiétante.

Le RCLALQ demande donc aux partis politiques de prendre un engagement clair pour l’instauration d’un code provincial du logement. La protection de la qualité du parc locatif est un dossier urgent car il en va de la santé et de la sécurité de toutes et de tous.

Source : RCLALQ