La crise frappe

2008/11/14 | Par L’aut’journal 

La compagnie Crown Metal Packaging a annoncé aujourd’hui qu'elle fermait ses usines de Montréal et de Dorval. Celle de Ville St-Laurent demeure ouverte. En tout, ce sont 157 bons emplois sur 220 qui disparaissent. L’entreprise a aussi annoncé qu’elle transférait sa production vers l'Ontario et les Etats-Unis.

« C’est une catastrophe. Nous perdons des bons emplois avec des bons avantages sociaux, un bon régime de retraite et des bons salaires. Nous allons tout faire pour minimiser l’impact de ces fermetures. Mais c’est sûr que cela fait mal. Surtout que nous avions avisé la compagnie d’investir durant les bonnes années. Nous avions une direction aveugle et sourde devant nous », a déclaré Richard Boudreault, permanent du Syndicat des Métallos (FTQ)

L’usine de Montréal sur la rue Meilleur qui emploie 117 travailleurs doit fermer ses portes le 8 février. Celle située à Dorval fermera progressivement d’ici 2 à 4 mois à compter d’aujourd’hui. Cette dernière emploie 40 travailleurs.

« Nous avons demandé ce matin à la compagnie de transférer à l’usine de St-Laurent la technologie de pointe de l’usine de Dorval. Force est de constater qu’il n’y a pas de plan de redressement pour le Québec. Il a été sacrifié sur l’autel ontarien car aucune des trois usines de cette province ne sont touchées. Pourtant, elles ne sont pas à la fin pointe de la technologie comme celle de Dorval par exemple. C’est incompréhensible », a poursuivi le permanent syndical.

Ce dernier a conclu en rappelant que cela fait dix ans que le syndicat demande à la direction de l’usine de Montréal de démarrer une deuxième ligne de production de cannettes. La direction locale admettait que c’était une proposition logique et nécessaire. Il fallait profiter des bonnes années.

Rien n’a été fait. « Nous avons aussi indiqué à la compagnie, dit-il, que nous étions même prêts à rouvrir nos conventions collectives. Un mois après, elle fermait deux usines. À l’usine de Dorval, ce sont des travailleurs ayant 30 ans de service en moyenne qu’elle met à pied. Les relations de travail étaient pourtant bonnes. C'est terriblement injuste ».

Source : Syndicat des Métallos