Les algues bleu-vert résistent au froid de novembre

2008/12/08 | Par Coalition Eau-Secours

La Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau – Eau Secours! s’inquiète du fait que les algues bleu-vert résistent au froid et demande au gouvernement de passer à l’action.

À la fin du mois de novembre, on constatait que quatre lacs faisaient toujours l’objet d’interdiction d’usage en raison de présence d’algues bleu-vert au potentiel toxique. Selon Eau Secours!, cette situation est alarmante, car habituellement l’éclosion d’algues bleu-vert est reliée, entres autres, à la chaleur estivale.

Ce qui est doublement inquiétant, c’est que l’été dernier, il y a eu de nombreux plans d’eau qui n’avaient jamais été répertoriés antérieurement. En effet, 37 plans d’eau ont été touchés pour la première fois par une fleur d’eau d’algues bleu-vert. Ce qui laisse croire que la problématique s’étend et qu’il y a de grandes chances pour que ces plans d’eau soient touchés à nouveau l’été prochain.

La Coalition Eau Secours! a dressé son propre bilan de l’été 2008 sur les cas de plans d’eau touchés par les cyanobactéries. À la fin novembre, 118 plans d’eau ont été répertoriés et 133 municipalités étaient concernées. C’est en recueillant les informations principalement par les médias et par signalisation de citoyens et citoyennes que La Coalition a pu tenir à jour, autant que possible, sur son site internet la liste des plans d’eau touchés.

Précédemment, le ministère de l’environnement avait annoncé qu’à partir de l’été 2008, lors d’éclosion d’algues bleu-vert, les avis de santé publique ne seraient émis que lorsqu’il y aurait une restriction d’usage de l’eau. Ce qui fait que, seulement 19 plans d’eau ont été annoncés sur le portail gouvernemental, alors que dans son bilan du 23 septembre, on nous annonce que 108 plans d’eau ont démontré une présence d’algues bleu-vert.

Eau Secours! pense qu’on ne peut rien conclure des résultats de la liste gouvernementale, particulièrement en raison de la méthode de compilation. Par exemple, selon le Journal de Montréal, en novembre, le lac Théodore à Val-Morin était contaminé et pour une raison inconnue, il n’est pas apparu sur la liste du gouvernement. Comment peut-on croire à l’exactitude du bilan gouvernemental? Combien de lacs ont été touchés sans que la population soit au courant? C’est pourquoi, à la place d’un système d’identification volontaire, un plan devra être élaboré pour augmenter le nombre d’inspecteurs.

Eau Secours! redemande donc un plan avec de véritables actions afin de protéger nos cours d’eau et invite le gouvernement du Québec à revoir son système d’identification des plans d’eau touchés, ainsi que sa façon d’informer les citoyennes et les citoyens.
Le bilan de la Coalition est disponible sur le site internet au www.eausecours.org .