Caisse de l’assurance-emploi

2008/12/11 | Par L’aut’journal 

« Le gouvernement Harper a maintenant le devoir moral de remettre l’argent détourné dans la caisse de l’assurance-emploi »
– René Roy, secrétaire général de la FTQ

Maintenant que la Cour suprême a jugé illégal le détournement de fonds pour les années 2002, 2003 et 2005, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), demande au gouvernement Harper de rembourser les travailleurs et les travailleuses. « Le gouvernement conservateur a le devoir moral de remettre l’argent détourné dans la caisse de l’assurance-emploi. Cet argent doit servir de prestations aux chômeurs et chômeuses et pour aider au replacement et à la formation des travailleurs mis à pied », a déclaré le secrétaire général de la FTQ, René Roy.

Les travailleurs et les chômeurs ont besoin de cette bouée de sauvetage

« Au moment où la crise économique frappe à nos portes, Ottawa doit profiter de l’occasion que lui donne la Cour suprême pour modifier la Loi sur l’assurance-emploi et ses règlements afin d’élargir les critères d’admissibilité et de bonifier les prestations.

« Des dizaines de milliers de travailleurs dans la forêt, dans le manufacturier, dans l’automobile, dans tous les secteurs ont besoin de cette bouée de sauvetage », d’ajouter le secrétaire général de la FTQ, René Roy, après l’annonce de l’arrêt de la Cour suprême.

De généreux surplus créés artificiellement par des restrictions d’accès

Rappelons que le 13 mai dernier, la FTQ a plaidé devant la Cour suprême pour faire invalider la Loi sur l’assurance-emploi de 1996 qui a permis au fédéral de détourner les surplus de la caisse aux dépens des travailleurs et des travailleuses.

En même temps, le gouvernement resserrait considérablement les critères d’accessibilité aux prestations, ce qui créait artificiellement de généreux surplus. Le montant réclamé dépasse les 54 milliards de dollars.

Une caisse dédiée

« La caisse de l’assurance-emploi doit être dédiée à ce pourquoi elle a été conçue, les prestations aux chômeurs. Le gouvernement doit avoir le courage politique d’instaurer une taxe spécifique pour ses autres besoins. Il n’a pas à se servir des surplus à l’assurance-emploi comme d’une taxe indirecte servant à autre chose », a ajouté René Roy.

Les travailleurs ont besoin de tous les outils et ressources pour passer au travers

« Avec nos gens mal pris dans la forêt et dans le secteur manufacturier, avec les nuages sombres qui planent sur les travailleurs de l’aluminium dans un contexte économique de crise appréhendée, les travailleurs ont besoin de tous les outils et ressources pour passer au travers.

« La caisse de l’assurance-emploi en fait partie et elle revient de plein droit aux travailleurs et aux travailleuses », a fait valoir pour sa part l’ancien président du Syndicat national des employés de l’aluminium d’Arvida (TCA), et actuel conseiller de la FTQ pour la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean, Jean-Marc Crevier, dont le syndicat a été à l’origine de la contestation.

La balle est plus que jamais dans le camp politique

René Roy et Jean-Marc Crevier vont s’assurer que les questions de l’accessibilité à l’assurance-emploi et de la disposition des surplus de la caisse se retrouvent au centre du bras de fer qui se joue à Ottawa à la veille du dépôt du budget Harper, le 26 janvier prochain. La FTQ met le gouvernement Harper en garde contre toute tentative de s’accaparer des surplus en adoptant une loi rétroactive.

« La balle est plus que jamais dans le camp politique. Nous allons prendre tous les moyens à notre disposition pour que les travailleurs et les chômeurs y trouvent leur intérêt et allons demander à la coalition PLC-NPD et au Bloc Québécois de faire pression sur le gouvernement conservateur afin qu’il renonce à adopter une loi rétroactive », ont conclu les deux syndicalistes.

Source : FTQ