Boycott du journal Le Réveil

2009/03/26 | Par L’aut’journal 

Saguenay, le 26 mars 2009. – Les dirigeants syndicaux de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) au Saguenay viennent d’écrire au président et chef de la direction de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, pour lui demander de mettre fin au lock-out aux Éditions du Réveil à Jonquière, et l’informent qu’ils demanderont à leurs 4 000 membres dans la région de boycotter le journal durant toute la durée du conflit.

La porte-parole de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Mme Nathalie Savard, a rendu publique une lettre envoyée aujourd’hui au grand patron de Quebecor et endossée par les présidentes et les présidents des syndicats CSQ au Saguenay.

Les dirigeantes et les dirigeants syndicaux de la CSQ s’adressent au grand patron de Quebecor « à titre de représentantes et de représentants de 4 000 travailleuses et travailleurs syndiqués de la région du Saguenay, et surtout des citoyennes et des citoyens qui ont à cœur leur région et qui sont préoccupés par leur avenir ».

« Dans ce contexte, nous ne pouvons que fortement désapprouver la volonté manifeste de Quebecor de procéder à des compressions majeures aux Éditions du Réveil et de décréter un lock-out pour forcer les employés à accepter l’inacceptable », écrit la porte-parole régionale de la CSQ, Mme Nathalie Savard.

4 000 affichettes pour boycotter Le Réveil

Mme Savard demande à la direction de Quebecor de renoncer à ce plan de réorganisation indigne d’une région qui a tant donné sur les plans humain et économique pour assurer l’essor économique de Quebecor. Elle informe d’ailleurs le président et chef de la direction de Quebecor que les dirigeantes et les dirigeants syndicaux de la CSQ au Saguenay vont encourager leurs 4 000 membres à refuser de recevoir le journal Le Réveil aussi longtemps que se poursuivra le lock-out. Ils feront de même auprès des membres de leurs familles et amis.

Les syndicats CSQ de la région du Saguenay distribueront d’ailleurs à leurs membres une affichette pliante, à glisser dans la boîte aux lettres, sur laquelle il est écrit : « Interdit au Réveil, nous ne voulons pas d’un journal qui n’est pas une production régionale ».

Une réorganisation différente pour assurer l’avenir du Réveil

En terminant, la porte-parole régionale de la CSQ demande au grand patron de Quebecor de modifier son plan de réorganisation au Réveil pour vraiment assurer l’avenir de ce journal.

« Une réorganisation est devenue nécessaire au Réveil. Une réorganisation où Quebecor accepterait enfin d’investir une part significative des revenus qu’elle vient chercher semaine après semaine dans notre région, pour redonner à ce journal la qualité qu’il a déjà eue dans ses plus beaux jours. Ce n’est qu’avec de tels investissements, qui créeraient de véritables emplois, que nous pourrions alors croire que le président et chef de la direction de Quebecor se préoccupe d’assurer la qualité du Réveil et son avenir », conclut Mme Nathalie Savard.

Lock-out au Journal de Montréal

Il faut rappeler que plus récemment, le Conseil général de la CSQ avait accordé son appui aux travailleuses et aux travailleurs en lock-out du Journal de Montréal. La CSQ en appelait également au boycott du Journal de Montréal, du journal 24 heures et de Canoë, tout en demandant à ses membres de suspendre leur abonnement au quotidien de la rue Frontenac.