Nouvelles du Saguenay : Les élections municipales s’en viennent…

2009/03/29 | Par Pierre Demers

Les élections municipales à ville Saguenay s’en viennent. La majorité des élus en place ont déjà donné signe de vie. Ils veulent se représenter en harmonie avec leur maire préféré qui détient les rênes du pouvoir depuis dix ans et plus.

Pour sa part, le coloré magistrat ne sait déjà plus où donner dans la promesse et la subvention pour mettre de son bord toute forme possible d’opposition. Il fait même dans la culture par les temps qui courent.

À la conférence de presse d’Ecce Mundo (« La culture touristique » comme l’aime le maire) le 19 mars, il en fait une profession de foi dénigrant le climat culturel morose des petites villes ontariennes comme London(sic).

À Jonquière, il décide de construire une bibliothèque d’envergure que les lecteurs attendent depuis des lunes. Pour ce faire, il signe la paix avec les motards de l’endroit qui veulent désespérément liquider des immeubles abandonnés et se porte acquéreur de leurs biens (toutefois, il semble que les ententes ne soient pas encore réglées…) à un prix demeuré jusqu’ici « confidentiels ».

Ce que la population ignore, c’est que la firme spécialisée dans l’évaluation des projets concernant la bibliothèque de Jonquière avait classé au quatrième rang le site que le maire a choisi pour construite le fameux édifice.

Mais la cerise sur le sundae, c’est le bureau touristique (un autre???) que le maire veut construire en face de l’ancien hôtel de ville de Jonquière.

Au rythme où on les sème, on aura bientôt à ville Saguenay un bureau touristique par touriste. Comme s’il suffisait d’un bureau pour les voir apparaître.

Comme le maire veut aussi passer pour un visionnaire à l’approche des élections, il vient de promettre la construction d’un chemin de fer (oui, oui) vers Grande-Anse au coût de 40M $ pour permettre à ses amis qui profitent des fonds de Promotion Saguenay de mener plus rapidement leurs beaux projets polluants en eaux plus ou moins profondes.

Veut-il concurrencer les voies ferrées des multinationales de la région? Le maire avait-il un petit train électrique dans son enfance dont il a la nostalgie aujourd'hui? Est-ce qu’il y quelqu’un qui peut lui dire qu’on peut faire d’autre chose que délirer avec les fonds publics? Après les bateaux de la Baie, les trains de Grande-Anse ? Jusqu’où s’arrêtera ce maire visionnaire de pacotille.

 

Du côté des arrondissements, peu de surprise chez les nouveaux candidats qui se (re) présentent pour la xième fois aux élections. La relève semble encore bouder le processus électoral municipal.

Une exception, au lac Kénogami, l’échevin Cantin pourrait faire face à deux candidats reconnus et coriaces, le Gros Champagne (eh oui…) qui s’ennuie de la scène publique depuis son retrait forcé des ondes radiophoniques et André Michaud qui a chauffé les fesses au suave ministre libéral Simard lors des dernières élections provinciales.

Beau débat en perspective…

Et j’imagine déjà, peut-être, le Gros Champagne à droite du maire Tremblay, le conseillant dans ses rapports quotidiens avec le citoyen d’abord.

Ou André Michaud faisant monter la pression du maire qui ne partage pas tout à fait sa vision du développement économique et de la démocratie participative. Les élections municipales s’en viennent…