À la défense d’Aristide

2009/05/26 | Par Jean-Marie GAUTHIER

L’auteur est Conseiller Principal d’Education
LPP de Blanchet
Basse-Terre (Guadeloupe)

Les élections du 19 avril dernier en Haïti n’ayant pas donné les résultats escomptés concernant les espérances de tous les manipulateurs patentés bien placés qui tirent hardiment les ficelles, on voit aujourd’hui la peur s’installer chez eux.

Le peuple haïtien, le petit peuple qu’on a tout fait pour endormir et annihiler, se réveillerait-il ?

Alors on lance une charge : un mandat d’amener international contre Aristide pour trafic de drogues (Agence Américaine de Presse reprise par l’A.H.P.) ! La recette a déjà été utilisée, mais on la reprend.

Et les chiens sont lâchés de nouveau. On cherche des preuves, on trouve des « soi-disant » complices qui bien-sûr parlent et qu’on fait parler, et on diabolise une fois de plus Jean-Bertrand Aristide qui, décidément, est incontournable alors qu’on a tout fait pour l’éliminer. Le diabolisant outrageusement.

Tout cela est lamentable et profondément affligeant. Décidément les manipulateurs déloyaux de tous bords qu’ils soient politiques, bourgeois ou intellectuels, haïtiens ou non, reprennent leurs premières cartouches, voulant absolument garder les rênes, influencer dans le sens du laminage populaire, afin de fabriquer n’importe quel dossier pourri quand ils veulent la peau de quelqu’un.

C’est grave car c’est le peuple, le petit peuple haïtien qui continue d’être méprisé, honni, bafoué, rejeté, incompris, compté pour rien (selon l’expression biblique)… par une élite indigne de ce nom ! Pour une élite indigne de ce nom !

N’a-t-il pas fallu plus de quarante ans pour que la vérité soit faite concernant Dessalines ! On a encore de la marge, on tiendra les assauts !

Quelqu’un a dit un jour que la médisance et la calomnie étaient les seules armes des impuissants à créer. On doit donc continuer de lutter malgré tout et d’espérer envers et contre tout !

Le peuple haïtien a droit au respect à travers la voix de Jean-Bertrand ARISTIDE qui demeure, qu’on le veuille ou non, le Nelson Mandela d’Haïti ! Enfin, faisons nôtre cette parole de George Orwell : « Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire ».