Coup d’État au Honduras

2009/07/17 | Par Claude Morin

L’auteur est professeur (retraité) d’histoire latino-américaine à l’Université de Montréal (claude.morin@umontreal.ca)


« Premier coup d’État en Amérique latine depuis la fin de la Guerre froide », a-t-on tôt fait de proclamer. A-t-on oublié le coup d’État du 11 avril 2002 au Venezuela même s’il dura moins de 48 heures? Le rapprochement avec la Guerre froide rappelle cependant que plusieurs coups d’État servirent à renverser des gouvernements réformistes ou à contrer les mouvements de revendication.

L’Amérique centrale aura offert au XXe siècle un terreau fertile pour des dictatures militaires ou personnalistes (comme celles d’Ubico, de Carías, de Martínez Hernández sur l’horizon 1930-1945 et surtout celle des Somoza jusqu’en 1979).

L’URSS après 1947, puis Cuba à partir de 1959 servirent d’épouvantails. Les oligarchies et les militaires invoquaient la menace subversive pour s’opposer aux demandes et mouvements réformistes.  La lutte contre le communisme servait de prétexte à la répression, à des élections sur mesure. Les États-Unis cautionnaient ou encourageaient la réponse autoritaire.

N’avaient-ils pas mis fin à l’expérience réformiste au Guatemala en 1954 avant d’utiliser ce pays comme laboratoire pour tester des méthodes de lutte anti-insurrectionnelle appliquées bientôt en Asie du sud-est? Effet de la proximité des États-Unis, les dictatures centre-américaines pouvaient faire bon ménage avec des élections périodiques, des débats parlementaires, la division des pouvoirs. Mais ce vernis ne doit pas faire allusion : l’État de droit n’existait pas.             

 

La République du Pentagone

Dans l’Amérique centrale des dictatures, le Honduras s’est distingué depuis les années 50 comme la « République du Pentagone ». C’est au Honduras que la CIA a organisé une attaque contre le Guatemala dans le cadre d’une guerre psychologique qui devait mener au renversement du gouvernement Arbenz en 1954. C’est du Honduras qu’elle orchestra l’invasion de Cuba en avril 1961.

Les militaires honduriens furent entraînés et armés par les États-Unis. Dès 1957, ils deviennent un acteur politique prépondérant, n’hésitant pas à mettre sur la touche les gouvernements civils. Dans les années 80, Washington fit du Honduras une plate-forme pour sa stratégie d’agression contre le Nicaragua sandiniste et de soutien logistique à l’armée salvadorienne contre le FMLN. Le Honduras ressemblait à un porte-avions.

Washington obligea alors les militaires à remettre le gouvernement aux civils afin de doter le pays d’une façade « démocratique ». La constitution de 1982 est un produit de ce ravalement. Cette façade servait à dissimuler une militarisation de la société. Les militaires profitèrent des largesses qu’apportait leur collaboration aux guerres de l’empire.

Le général Álvarez eut un temps carte blanche pour frapper tout élément jugé « subversif ». Les assassinats et les disparitions s’abattirent sur les organisations populaires. Des manœuvres se déroulaient annuellement en territoire hondurien. La prostitution, les drogues et les maladies vénériennes accompagnaient ces exercices.

Avec la fin de la guerre civile au Nicaragua et au Salvador vers 1991, l’assistance US (1,3 milliard $ entre 1981 et 1987) fondit et le budget national en fut affecté. La démilitarisation se heurta à une résistance chez ceux qui avaient profité politiquement et économiquement du conflit. La criminalité connut une escalade ici comme au Salvador. Quantité de soldats se recyclèrent dans le trafic des narcotiques et les sales besognes.

Les élites honduriennes ont fait preuve de myopie et n’ont pas assumé leurs responsabilités sociales. Le Honduras a incarné jusqu’à la caricature la « République bananière » ouverte à toutes les ingérences et à la corruption. Une longue tradition de servilité et de vassalité forme le tissu de son histoire.

Que de fois les élites honduriennes ont pensé assurer leur prospérité en s’associant à des intérêts étrangers qui ne voyaient dans ce pays qu’un peuple indolent et des richesses à exploiter. Après avoir pensé offrir un territoire pour construire un canal interocéanique, les élites virent dans la banane le produit qui allait faire la richesse du pays. Les sociétés étrangères se disputaient des concessions et appuyaient des partis politiques rivaux ou des dictateurs pour obtenir des faveurs.

L’assistance est devenue par la suite la nouvelle vache à lait, favorisant des enrichissements plus ou moins licites, voire la corruption la plus éhontée. Si cette source rapporte désormais moins, elle n’a pas disparu.

Parallèlement, le Honduras a multiplié les concessions pour attirer des usines de sous-traitance, des sociétés minières (y compris du Canada) et des sociétés forestières. Les possédants ont démontré une attitude défensive face aux demandes sociales. Plus de la moitié de la population vit en-deçà du seuil de pauvreté. Le pays  occupe le 114e rang mondial pour l’indice de développement humain.

 

Le parcours de Zelaya

Le président Manuel Zelaya est issu de l’élite. Son épouse est la fille d’un général qui occupa la présidence. Son père a même été mêlé à l’assassinat de deux prêtres et de 15 militants paysans dont les cadavres furent trouvés en 1975 sur la propriété familiale Los Horcones.

Industriel forestier et éleveur, il accéda à la direction d’associations patronales. Élu député en 1984, il a occupé plusieurs postes dans des gouvernements libéraux. Il appartenait à la faction progressiste du parti libéral et fut chargé de la direction de programmes sociaux.

Candidat à la présidence en 2005, il avait fait campagne en promettant de s’attaquer sérieusement à la pauvreté par divers programmes. Son concept clé était le « Pouvoir citoyen » : il entendait encourager la participation. Sa victoire, très serrée, fut acquise après un long imbroglio sur les résultats et malgré un taux de participation de 46 %.

Si l’on pouvait lui attribuer une certaine sensibilité progressiste qui le démarquait au sein de sa classe et des partis politiques, c’est dans l’exercice du pouvoir qu’il allait se révéler. Ce faisant, il répondait à une mobilisation croissante de la société civile.

Il adopte une série de mesures sociales favorables à l’éducation et aux travailleurs, dont une hausse de 60 % du salaire minimum, à l’alimentation populaire et aux transports publics. Certaines de ces mesures indisposent le patronat.

Le président se rend accessible aux petites gens. Mais surtout il développe des relations avec le président Chávez. Un accord avec Petrocaribe permet au Honduras de différer de 25 ans les paiements sur la moitié du pétrole qu’il achète et d’utiliser les fonds ainsi économisés pour financer des programmes sociaux. Et il adhère en août 2008 à l’Alternative bolivarienne pour les Amériques.

Cette décision, pourtant bientôt sanctionnée par un vote du Congrès, divise l’opinion. Il devint clair pour les Honduriens que Manuel Zelaya glisse à gauche, d’autant plus qu’il se rend à Cuba et y rencontre Fidel Castro en mars dernier.

En même temps que les élites dénoncent ce virage, les mouvements sociaux connaissent une nouvelle vigueur et font entendre leurs revendications. Des regroupements voient le jour (COPINH, Bloque popular, Unificación democrática, etc.). Cela ne fait pas de Manuel Zelaya un « socialiste ». Tout au plus ressemble-t-il à Jacobo Arbenz.

Il cherche à libérer son pays de la tutelle états-unienne, mais sans envisager une rupture. Il ancre le Honduras dans des alliances régionales et latino-américaines. Ses discours se chargent de propos critiques à l’endroit de l’impérialisme et du capitalisme. S’adaptant aux vents nouveaux, rompant avec plusieurs politiques néolibérales des gouvernements antérieurs, il inscrit son action dans une volonté de rendre effective la participation citoyenne, d’approfondir la démocratie.

Dans un pays aussi conservateur, avec ce passé de servilité et d’oppression, Manuel Zelaya a fini par déranger tous les puissants. Les élites ne se reconnaissent plus dans l’homme. Les attaques fusent, les médias se déchaînent, les positions se durcissent.

Dans la consultation annoncée pour le 28 juin – sur l’opportunité d’ajouter une quatrième urne lors des élections générales du 29 novembre prochain – elles ont vu une manœuvre destinée à leur opposer l’opinion publique et à conférer une légitimité à la campagne en faveur de la convocation d’une assemblée constituante.

Tous les pouvoirs se sont alors ligués contre Zelaya : le Congrès (y compris son parti), la Cour suprême, l’Église, les médias, les forces armées. Même si la consultation n’était pas contraignante et ne pouvait être assimilée à un referendum, ils n’ont pas voulu courir le risque d’être mis en minorité par le « peuple ». Ils ont prétendu que Zelaya cherchait par ce moyen à arracher un second mandat, ce qu’interdit la constitution de 1982.

Le véritable enjeu était l’élaboration d’une nouvelle constitution pour fonder un Honduras réellement démocratique. À court terme, une constituante peut fournir l'occasion à des débats qui font avancer la participation citoyenne. La procédure peut se transformer en une école. Le projet pouvait permettre aux organisations populaires et indigènes de faire entendre leurs voix.

Voilà pourquoi elles appuyaient massivement la démarche qui était déjà endossée par 500 000 signatures. Plusieurs regroupements s’étaient formés pour soutenir l’initiative qui avait porté ses fruits au Venezuela, en Bolivie et en Équateur.

La société civile n’avait eu aucun rôle dans la rédaction de la constitution de 1982 ni dans son approbation. Cette constitution ne prévoyait aucune consultation populaire. Ses rédacteurs appartenaient aux deux partis qui se sont partagé le pouvoir depuis plus d’un siècle, des partis régulièrement fragmentés par des ambitions personnelles, des instruments de clientélisme, des partis qui n’ont toujours pas vocation démocratique.

Je ne suis pas juriste, mais je crois que la Cour suprême a fait une lecture limitative et éminemment politique de la constitution afin de proclamer le caractère illégal de la consultation. Tous les autres corps se sont servis de cette décision pour justifier leur action contre le président Zelaya. Tous ont travaillé de concert.

Les militaires ont utilisé la force pour arrêter le président et l’exiler au Costa Rica. Ils ont prétendu agir au nom des instances juridiques. Le Congrès s’est ensuite réuni. Il a rendu publique une lettre datée du 25 juin par laquelle Zelaya avait signifié sa démission invoquant la polarisation du pays et des raisons de santé. À l’évidence il s’agissait d’un faux fabriqué. Puis il a désigné son président, Roberto Micheletti, comme successeur, celui-là même qui avaient vu ses ambitions présidentielles frustrées par son propre parti.

Les apparences étaient sauvegardées : la Cour suprême statuait sur l’illégalité de l’action présidentielle, le Congrès destituait le président, élisait un successeur et les militaires laissaient le pouvoir aux civils. L’alliance civilo-militaire avait bien fonctionné.

Les médias ont également joué leur rôle. Après avoir chauffé l’atmosphère dans une campagne anti-Zelaya, ils s’imposaient un blackout complet sur le coup avant de se faire les porte-parole du nouveau régime. Les médias favorables à Zelaya ont été exclus des ondes. Niant la réalité du coup d’État, brandissant la sanction juridique, tous les pouvoirs ont voulu faire croire à une « succession constitutionnelle ».


L’inspiration vénézuélienne

L’innovation se trouve du côté de la Cour suprême et du Congrès. Pour le reste, le scénario hondurien s’inspire du coup d’État du 11 avril 2002 au Venezuela : la capture du président par les militaires, la fausse démission, le blackout médiatique. Chávez et le Venezuela servaient d’épouvantail pour discréditer Zelaya et son projet.

La parenté dépasse la simple imitation. L’oligarchie vénézuélienne a fait cause commune avec son homologue au Honduras. À défaut de faire tomber Hugo Chávez au Venezuela, elle voulait le vaincre à l’étranger. En identifiant Zelaya à Chávez, elle a cru prendre sa revanche. Ses partis et ses médias n’ont donc pas dénoncé le coup, bien au contraire. On peut comprendre dans ce contexte que le président Chávez se soit engagé avec une grande vigueur verbale à défendre Zelaya et à vilipender les putschistes.

Cette collaboration entre les deux oligarchies pourrait expliquer que les élites honduriennes se soient complètement illusionnées quant à la viabilité de la solution retenue. Leur haine envers Chávez a été attisée par les invectives de ce dernier à l’endroit de ceux qui s’opposaient à l’accord avec Petrocaribe et qui ont dénoncé l’adhésion du Honduras à l’ALBA.

L’importance du facteur externe explique que les putschistes aient visé également Patricia Rodas, la ministre des Relations extérieures, rudoyée et expulsée au Mexique et qu’ils aient menacé les ambassadeurs du Venezuela et de Cuba.

La droite aux États-Unis (au Congrès, dans les médias) et la droite en Amérique latine soutiennent les putschistes. Elles ne voient en Zelaya qu’un allié de Chávez qu’elles diabolisent. Cette solidarité de classe n’est pas étrangère non plus à la position ambiguë, du bout des lèvres en somme, qu’a adoptée le gouvernement canadien à l’endroit de Zelaya. Rappelons que plusieurs sociétés minières canadiennes sont présentes au Honduras.

Mais à la différence de ce qui s’est passé au Venezuela ce n’est pas d’abord la rue qui peut remettre Manuel Zelaya au pouvoir. Les organisations populaires n’ont pu se mobiliser comme elles le firent au Venezuela. Des ordres de capture ont été émis contre les dirigeants (plus de quatorze) ainsi que les ministres du gouvernement Zelaya. Beaucoup se sont réfugiés dans des ambassades, ont fui le pays ou se sont mis à l’abri. Le couvre-feu a été proclamé.

Les partisans de Zelaya défient avec un grand courage les putschistes en tenant des manifestations. Les forces de sécurité ont occupé les lieux de pouvoir et la répression s’abat avec des arrestations, des blessés, des morts. Zelaya n’a pu disposer, à la différence de Chávez, de la loyauté de militaires. La division n’est pas (encore) apparue au sein des forces armées.

Ce qui aura fait la différence dans le cas du Honduras aura été la réprobation unanime et immédiate du coup d’État par tous les gouvernements d’Amérique latine et par diverses instances régionales (ALBA, Groupe de Rio, UNASUR, etc.). L’Organisation des États américains n’aura pas hésité cette fois à condamner le coup d’État et aura déployé des efforts pour rétablir l’ordre constitutionnel. 

La nouveauté réside également dans l’attitude des États-Unis. L’administration Obama n’a jamais reconnu les putschistes. Le Département d’État a vite dénoncé le caractère illégal de la destitution. Le président Obama, après s’être limité à exprimer sa « vive préoccupation », a reconnu que Manuel Zelaya était le seul président légal. Puis les États-Unis se sont associés à la résolution de l’ONU réclamant la restauration de Zelaya dans ses fonctions.

Cela ne veut pas dire que certaines instances états-uniennes n’aient pas contribué à la crise. On voit mal l’état-major et les officiers formés dans les écoles militaires du Pentagone s’aventurer dans cette opération sans en discuter au préalable avec les représentants du Pentagone sur place (la base de Soto Cano abrite 500 militaires états-uniens).

USAID financent plusieurs programmes au Honduras. Certaines agences ont servi ailleurs de bras civil à des opérations de propagande, de formation et de subversion. Ainsi dans une entrevue à CNN, dimanche matin, la directrice locale du groupe « Paix et Démocratie » défendait le caractère légal de l’opération en cours.

 

La rumeur d’un coup d’État a couru dès le 24 juin. Qu’a fait l’ambassadeur pour dissuader les putschistes de recourir à cette solution? Des précédents nous rappellent que les instances états-uniennes, surtout dans une situation de tensions ou de crise, ne fonctionnent pas à l’unisson. Les États-Unis gardent plusieurs fers au feu et leurs représentants agissent suivant plusieurs scénarios.

 

Une crise à résoudre

Le coup d’État est condamné à l’échec. La communauté internationale a démontré un soutien unanime au président Zelaya, isolant ainsi les putschistes. L’esprit des résolutions était que son retour se fasse sans conditions préalables. Or le régime illégal tient tête à la communauté internationale et aux manifestations internes d’appui au président déchu. Pour combien de temps? Comment ramener les putschistes à la raison?

Les pressions multiples et combinées devraient servir à ramollir leur folle détermination. Ainsi le Venezuela a coupé ses livraisons de pétrole, les pays voisins ont fermé leurs frontières, plusieurs pays ont rappelé leurs ambassadeurs. Les États-Unis ont suspendu certaines formes d’assistance, mais disposent de plusieurs leviers décisifs: les mettre en action démontrerait la solidité de leur engagement en faveur d'un retour à l'ordre constitutionnel.

On voit mal dans les circonstances comment le régime pourrait se maintenir longtemps au pouvoir. Les patrons ne cachent plus que le boycottage fait mal. Les putschistes, faute de reconnaissance, ne peuvent débloquer la situation à leur avantage. Les firmes de relations publiques ne pourront leur conférer une légitimité.

Zelaya peut-il, pour sa part, tenter d’entrer au pays sans s’exposer, lui et ses partisans, à la brutalité et à d’autres pertes de vie? Un accord préalable est indispensable. Il pourrait prendre la forme d’une amnistie réciproque. Le président du Costa Rica, Óscar Arias, a offert ses bons offices. Les parties ont accepté d’engager le dialogue en présence du médiateur, mais ont refusé jusqu’à ce jour de négocier. Chaque partie campe sur ses positions et prétend agir dans le cadre de la constitution.

Il faut donc croire que Manuel Zelaya sera restauré dans ses fonctions. Il a déclaré en conférence de presse à New York qu’il n’accepterait pas un second mandat. C’était un argument massue de la désinformation entourant l’opposition à la consultation. Les médias ont colporté ce mensonge.

Le président Zelaya reviendra dans un pays encore plus polarisé. Le coup d’État aura mobilisé une partie de la société contre l’autre, aura radicalisé le mouvement social. Face à tous les pouvoirs qui l’ont rejeté, quel pouvoir effectif détiendra-t-il d’ici janvier 2010? Jusqu’où voudra-t-il et pourra-t-il aller dans l’exercice des prérogatives présidentielles qui sont fort grandes en vertu même de la constitution et des pratiques latino-américaines? Un candidat à la succession pourra-t-il poursuivre l’œuvre entreprise? Ou le Honduras oligarchique aura-t-il stoppé pour un temps cette marche vers un Honduras moins inégalitaire, plus démocratique?

L’enjeu dépasse le Honduras. La consolidation du régime issu du coup d’État enhardirait tous ceux qui à droite rêvent en Amérique latine et aux États-Unis de renverser les gouvernements de gauche. La droite fanatique, oligarchique ne peut tolérer que les mouvements populaires utilisent les urnes pour s’inscrire dans une dynamique du pouvoir. Puis restent mobilisés pour défendre et élargir les conquêtes qu’ils ont réalisées. La cause des Honduriens devient la cause de tous.

 

Références :             

              Il y a plus de trente ans que je m’intéresse à l’histoire de l’Amérique centrale et que je suis, avec une intensité certes variable, l’évolution de la situation dans la région ainsi que dans chacun des pays. J’ai consacré à la région une vingtaine d’articles de diverses natures, des chapitres dans des ouvrages collectifs, une douzaine de comptes rendus. J’en ai fait l’objet de plusieurs conférences et causeries.

              Pour qui voudrait lire sur cette région et sur le Honduras, je recommande deux livres. James Dunkerley, Power in the Isthmus: A Political History of Modern Central America (London, Verso, 1988) offre une analyse régionale des processus qui se sont déroulés dans les cinq pays depuis le XIXe siècle. Alison Acker, Honduras: The Making of a Banana Republic (Toronto: Between the Lines, 1988).

              Je fonde mon analyse de l’actualité pour des dépêches et des articles de la presse internationale et hondurienne (AFP, Agencia Bolivariana de Noticias, Prensa Latina, IPS, Reuters, La Prensa, New York Times, etc.). On trouvera un exposé assez détaillé (et critique) de la carrière de Manuel Zelaya sur le site d’une fondation catalane consacrée aux relations internationales : http://www.cidob.org/es/documentacion/biografias_lideres_politicos/america_central_y_caribe/honduras/manuel_zelaya_rosales (consulté le 6 juillet 2009).