Dans Le Devoir de ce matin (17 septembre), le p.-d.g. de la Fédération des cégeps, M. Gaëtan Boucher, se déclare parfaitement satisfait de la situation actuelle quant à la langue d’enseignement au niveau collégial. Selon lui, le nombre d’allophones et de francophones qui étudient au cégep anglais serait « un phénomène limité ». Sa position s’appuie cependant sur un usage tronqué des chiffres.
Dans sa chronique « Savoir compter » (l’aut’journal no 276, février 2009), le professeur Charles Castonguay a montré combien la présente situation au cégep ressemble à celle qui régnait au primaire et au secondaire avant la loi 101. Le régime de libre choix ne profitait alors qu’à l’école anglaise. C’est pareil aujourd’hui au cégep. De façon globale, 9 % des cégépiens sont de langue maternelle anglaise et 81 %, de langue maternelle française. Mais 18 % des cégépiens étudient au cégep anglais contre 82 % au cégep français.
À qui le petit pain?
Lire aussi les chroniques « Étendre la loi 101 au cégep? » et « Le statut défaillant du français » dans le recueil du professeur Castonguay, Avantage à l’anglais! Dynamique actuelle des langues au Québec.
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