Indépendance et social-démocratie

2010/03/18 | Par SPQ libre

Le SPQ Libre est un organisme autonome. Il existait avant d’être reconnu comme club politique au sein du Parti québécois. Il continue d’exister après. Cependant, son mandat s’élargit. Ses activités au sein du Parti québécois ne représenteront plus qu’un volet de son action.

En cette période charnière de notre histoire, le SPQ Libre considère qu’il est urgent et crucial de contrer la dérive actuelle et de se porter à la défense des aspects fondamentaux des concepts d’indépendance nationale et de social-démocratie.

 

Indépendance et social-démocratie : bientôt deux idées orphelines ?

L’indépendance et la social-démocratie sont en voie de devenir deux idées orphelines au Québec. Il faut absolument l’empêcher. Cela représenterait un recul sociétal considérable.

Pendant longtemps, les termes « souveraineté » et « indépendance » étaient interchangeables. Mais nous assistons présentement à une dérive avec le concept de « gouvernance souverainiste » dont il apparaît de plus en plus qu’il est une variante des concepts d’« affirmation nationale » et d’« autonomie provinciale ».

Quant à la social-démocratie, elle est la cible du feu croisé des néo-libéraux et de la gauche « efficace ». Les soi-disant projets de « renouvellement » de la social-démocratie sont en fait des mises à mort de ses principes fondamentaux. Renouvellement est le plus souvent synonyme de reniement.

 

Deux mouvements indissociables

Au Québec, mouvement national et mouvement social vont de pair. Une avancée pour l’un s’accompagne d’une avancée pour l’autre. Le recul de l’un suit ou précède toujours de près le repli de l’autre.

Quand l’indépendance était à l’ordre du jour, au cours des périodes précédant les référendums de 1980 et 1995, les législations sociales les plus progressistes de notre histoire ont été adoptées. Quand le « beau risque » a remplacé l’indépendance, les mesures néo-libérales et les attaques frontales à l’endroit du mouvement syndical sont apparues. Quand l’idée même du référendum a été mise au rancart sous Lucien Bouchard, nous avons eu droit au Sommet du Déficit zéro.

Il faut réagir. Il faut réagir fermement et résolument. Au plan national, il faut refuser la marginalisation croissante du Québec. Des milliards pour l’Ontario, des miettes pour le Québec, à même nos impôts, comme dans le dernier budget fédéral, c’est inadmissible.

Nous ne pouvons laisser aux provincialistes le terrain de la réplique. Parce que nous savons que ça en sera une d’accommodements, de tergiversations et de timides protestations.

 

Un enjeu majeur pour la social-démocratie : la retraite

Au plan social, la social-démocratie fait face à plusieurs nouveaux défis. Nous n’en mentionnerons qu’un extrêmement important. Comment empêcher des contingents entiers des générations qui partent à la retraite de sombrer dans la pauvreté? Comment assurer une retraite digne aux générations qui ont bâti le Québec moderne en respectant le principe de l’équité intergénérationnelle?

Là encore, nous ne pouvons laisser aux néo-libéraux, et à leurs petits frères de la gauche « efficace », l’initiative des solutions.

 

Un appel

Le SPQ Libre lance donc un appel aux indépendantistes, aux progressistes et aux syndicalistes, qu’ils soient péquistes, de Québec solidaire ou sans-parti. Nous les invitons à joindre nos rangs.

Nous invitons également les organisations qui partagent l’analyse développée précédemment à une action concertée pour défendre les idéaux indépendantistes et social-démocrates.

Quelle forme prendra notre action? Plusieurs avenues sont possibles. Nous aurons l’occasion de les présenter dans un proche avenir. Mais elles auront toutes la même caractéristique : être basée sur la mobilisation populaire.