ArcelorMittal à Contrecoeur et Longueuil

2010/03/30 | Par L’aut’journal 

Les quelque 700 syndiqués des aciéries d’ArcelorMittal à Contrecoeur et Longueuil, ont ratifié hier un nouveau contrat de travail de six ans. De plus, dans une lettre d’entente, la compagnie s’engage à relancer le projet de construction d’une usine de poutrelles à Contrecoeur.

ArcelorMittal réalisera d’ici la fin juillet une nouvelle «étude de marché afin de réévaluer la demande pour les poutrelles ou tout autre produit de d’acier». Les résultats de l’étude devront être présentés au Syndicat des Métallos. «C’est un pas dans la bonne direction. Nous avons un bon contrat en main et une poignée pour continuer la bataille du laminoir à poutrelles. Nous ne lâcherons pas la pression, il en va de l’avenir de l’usine de Contrecoeur», fait valoir le président de la section locale 6586 des Métallos, Claude Langlois.

Rappelons qu’ArcelorMittal avait promis la construction d’un laminoir à poutrelles à Contrecoeur en 2007, pour compenser le transfert d’une partie des opérations en Ontario et la perte de 450 emplois. Un laminoir à poutrelles embaucherait environ 200 personnes. D’ici la réalisation de l’étude de marché, l’employeur est tenu de maintenir ses opérations de brames à Contrecoeur.

L’entente de principe ratifiée hier prévoit l’indexation des salaires en fonction de l’augmentation du coût de la vie, ainsi que l’intégration de primes de 2,06 $ l’heure au taux horaire régulier. Les écarts entre les différentes classes de salaire seront aussi augmentés de 9 cents en six ans, ce qui correspond à des hausses pouvant aller jusqu’à 2,61 $. «Il y avait une difficulté à recruter et garder des employés de métiers. En augmentant les écarts entre les classes, il sera plus facile de recruter des gens plus qualifiés», explique le permanent des Métallos, Pierre Arseneau.

Autre gain majeur, le régime de retraite sera capitalisé entièrement d’ici 2015, alors que c’était auparavant le cas pour seulement le tiers des prestations. De plus, un employé pourra partir à la retraite dès qu’il aura 30 ans de service, peu importe son âge. Les travailleurs ont aussi l’opportunité de rattraper plus rapidement des années de cotisation perdues (par exemple à cause de mises à pied temporaires). L’entente comprend aussi des bonifications au chapitre des vacances, des assurances collectives et de la procédure de mise à pied.

«C’est une excellente convention. Depuis le début, les trois sections locales se sont serré les coudes et ont fait preuve de solidarité. Nous avons aujourd’hui la preuve que ce travail commun a été efficace», déclarent les présidents des sections locales 8060 et 8897, Patrice Lemay et Gilles Gauthier, qui présentent respectivement les employés de bureau de l’aciérie de Contrecoeur et les syndiqués de l’usine de Longueuil.

Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques (mines, métallurgie, fabrication industrielle, hôtellerie, restauration, camionnage, taxi…).