Pas de prime de départ pour Michaelle Jean

2010/04/21 | Par Pierre Dubuc

 
 Photomontage : Monaerik

Michaelle Jean ayant annoncé que son mandat comme gouverneure-générale ne sera pas prolongé, le Globe and Mail s’est prononcé en éditorial le 16 avril dernier sur son avenir.

Selon le journal national du Canada anglais, Mme Jean ne devrait pas avoir droit comme ses prédécesseurs à la création d’une fondation portant son nom.

L’éditorial rappelle que Jeanne Sauvé a reçu un cadeau de 5 millions $ du gouvernement fédéral pour la création de la Fondation Jeanne Sauvé après son mandat à titre de gouverneure-générale.

On a été moins généreux avec Ramon Hnatyshyn qui a dû se contenter de 2,5 millions $ pour la Fondation des Arts qui porte son nom.

Dans le cas d’Adrienne Clarkson, il y a eu une mise de fonds de 3 millions $ pour la création de l’Institut de la Citoyenneté canadienne avec la promesse d’y allouer 7 millions $ sur une période de 10 ans.

Maintenant que ce serait au tour de Michaelle Jean de profiter de ces largesses, le Globe and Mail trouve « qu’il est temps de mettre fin à cette pratique ».

Que faire alors de Mme Jean? Le Globe croit que le gouvernement fédéral pourrait peut-être user de son influence pour lui trouver un emploi à l’UNESCO. Sinon, elle pourrait toujours, suggère le journal de Toronto, « retourner à son métier de journaliste ».

Tant qu’on a pu utiliser Mme Jean contre le Québec, en particulier lors des célébrations du 400e anniversaire de Québec, ou encore comme prix de consolation auprès de la communauté haïtienne pour faire oublier l’implication du Canada dans le coup d’État qui a destitué le président Aristide, on a porté aux nues celle que le Canada anglais appelait la G-G.

Maintenant que sa valeur marchande de symbole s’est dévaluée avec sa surexposition, on décide de la jeter comme une vieille chaussette usée.

Rappelons que c’est ce même Globe and Mail qui avait crié au racisme en éditorial suite à la publication du texte « La Reine Nègre » de Victor-Lévy Beaulieu !