Chantiers Davie : la solution, la nationalisation?

2010/04/22 | Par Jean-Nicolas Denis et Guy Roy

Jean-Nicolas Denis, porte-parole de Québec solidaire – Lévis

Guy Roy, militant syndical de la FTQ et membre de Québec solidaire – Lévis

Alors que les milieux économiques s’activent à prévoir les retombées financières dues à la libération du passage maritime du Nord-Ouest, la mise à pied de 100 nouveaux employés aux Chantiers de la Davie est tout à fait aberrante.

Comme le rappelait M. Stephen Blaney le 26 février dernier, la faillite du chantier serait une perte immense pour tout le Québec, notamment dû à sa position géographique exceptionnelle. N’oublions pas que M. Blaney a aussi reconnu la grande qualité du travail des employés du chantier.

Depuis plusieurs années, l’aide de l’État y fut essentielle pour le maintien des emplois, assurant ainsi notre prospérité régionale. Il importe de rappeler que la Davie a toujours remboursé les prêts dont l’entreprise a bénéficié.

Ceux qui condamnent irrémédiablement les Chantiers Davie à la fermeture n’envisagent pas d’un point de vue réaliste ses perspectives de développement à long terme. Aussi, n’oublions pas que l’aide présentement demandée par l’entreprise, que ce soit au privé ou à l’État du Québec, vise simplement à terminer un travail déjà commencé et à remplir des contrats déjà signés.

Étant donné les redondantes difficultés financières de l’entreprise, il semble que dans le contexte actuel, l’approche favorisant les investissements du privé n’a pas donné les résultats escomptés. Il est peut-être temps d’adopter une solution davantage publique. Cela passera-t-il par une nationalisation, par une nouvelle forme d’investissement de l’État, ou par la création d’une agence gouvernementale de recherche de contrats ? Nous osons briser le tabou et poser la question.