La pire contradiction de notre époque

2010/04/29 | Par Fidel Castro Ruz

Il faut bien appeler les choses par leur nom. Ceux qui conservent un grain de bon sens peuvent constater sans de gros efforts combien le réalisme s’éteint dans le monde actuel.

Quand le président des Etats-Unis, Barack Obama, fut nommé  Prix Nobel de la paix, Michael Moore lui lança : « Eh bien, gagnez-le donc maintenant ! » Ce commentaire vif et ingénieux plut à bien des gens, quoique beaucoup n’aient rien vu d’autre dans la décision du Comité norvégien que démagogie et exaltation de la politicaillerie apparemment inoffensive du nouveau président, un Afro-étasunien, bon orateur et politicien intelligent à la tête d’un puissant Empire plongé dans une profonde crise économique.

Le Sommet mondial de Copenhague était sur le point de s’ouvrir, et Obama fit sourdre l’espoir d’un accord obligatoire aux termes duquel les USA se joindraient enfin au consensus mondial pour éviter la catastrophe écologique qui menace l’espèce humaine. Mais ce qu’il s’y passa fut décevant, et l’opinion publique internationale se rendit compte qu’elle avait été douloureusement bernée.

À la récente Conférence mondiale des peuples sur les changements climatiques et les droits de la Terre nourricière, qui vient de se tenir en Bolivie, les vieilles nationalités indigènes, envahies et virtuellement détruites par les conquistadores européens qui, en quête d’or et de richesses faciles, leur imposèrent des siècles durant leurs cultures égoïstes et incompatibles avec les intérêts les plus sacrés de l’humanité, ont donnée des réponses pleines de sagesse.

Deux nouvelles parues hier expriment la philosophie de l’Empire qui prétend toutefois nous faire croire à sa nature « démocratique », « pacifique », « désintéressée » et « honnête ». Il suffit de lire les deux dépêches en provenance de la capitale des États-Unis :

« WASHINGTON. 23 avril 2010. Le président des États-Unis, Barack Obama, évalue la possibilité de déployer un arsenal de missiles à ogives classiques, non nucléaires, mais capables d’atteindre des cibles n’importe où dans le monde en une heure environ et dotés d’une capacité explosive extrêmement puissante.

« Même si la nouvelle superbombe, installée sur des missiles du type Minuteman, n’a pas d’ogives atomiques, sa capacité destructive en sera l’équivalent, comme le confirme le fait que son déploiement est prévu dans l’accord START 2 récemment signé avec la Russie.

« Les autorités russes, après avoir réclamé, sont parvenues à faire figurer dans cet accord que les USA éliminent un de leurs missiles à tête nucléaire pour chacun de ces nouveaux missiles.

« Selon les informations du New York Times et de la chaîne de télévision CBS, la nouvelle bombe, baptisée PGS (Prompt Global Strike) devra être capable de tuer le leader d’Al-Qaeda, Osama bin Laden, dans une grotte afghane, de détruire un missile nord-coréen en pleine préparation ou d’attaquer un silo nucléaire iranien, tout ceci sans dépasser le seuil atomique.

« L’administration Obama juge intéressant cet avantage de disposer comme option militaire d’une arme non atomique mais ayant les mêmes effets d’impact localisé,

« Le projet avait été lancé au départ par le prédécesseur d’Obama, le républicain George W. Bush, mais bloqué à la suite des protestations de Moscou. Etant donné que les Minutemen transportent aussi des ogives nucléaires, affirmèrent les autorités moscovites, il est impossible de savoir si le lancement d’une PSG n’est pas le début d’une attaque atomique.

« Mais l’administration Obama estime pouvoir donner à la Russie ou à la Chine les garanties requises pour éviter des malentendus. Les silos des missiles de la nouvelle arme seront montés à des sites éloignés des dépôts d’ogives nucléaires et pourront être inspectés périodiquement par des experts de Moscou et de Beijing.

« La superbombe pourrait être larguée par un missile Minuteman capable de voler à travers l’atmosphère à la vitesse du son et d’emporter mille livres d’explosifs. Des équipements ultrasophistiqués permettront au missile de décrocher la bombe et de la laisser tomber sur les cibles choisies avec une précision extrême.

« La responsabilité du projet PGS – aux coûts estimés de 250 millions de dollars rien que dans la première année d’expérimentation – a été confiée  au général Kevin Chilton, à la tête de l’arsenal nucléaire étasunien, qui a expliqué que la PGS comblera un vide dans la gamme de choix à la disposition du Pentagone.

« Nous pouvons frapper actuellement par des armes non nucléaires n’importe quel endroit du monde, mais en un laps de temps d’au moins quatre heures, a affirmé le général. Pour une action plus rapide – a-t-il avoué – nous ne disposons que des options nucléaires.

« Avec cette nouvelle bombe, les USA pourront agir vite à l’avenir par des moyens classiques aussi bien contre un groupe terroriste que contre un pays ennemi, en un laps de temps bien plus bref et sans éveiller la colère internationale que causerait l’usage d’armes atomiques.

« Il est prévu de commencer les premiers tests en 2014 et d’équiper l’arsenal étasunien de cette bombe en 2017. Obama ne sera plus au pouvoir,  mais la superbombe peut être le legs non nucléaire de ce président qui a déjà gagné le Prix Nobel de la paix. »

« WASHINGTON. 22 avril 2010. Un engin spatial sans pilote des forces de l’air étasuniennes a décollé ce jeudi de Floride dans le plus grand mystère quant aux objectifs de sa mission militaire.

« L’engin spatial robotisé, ou X-37B, a été lancé du cap Canaveral sur une fusée Atlas V à 19 h 52 heure locale (23 h 52 GMT), selon une vidéo distribuée par l’armée.

« Le lancement est imminent,  a dit à l’AFP Angie Blair, major des forces de l’air.

« Semblable à un transbordeur spatial en miniature, l’avion mesure 8,9 m de long et 4,5 m d’envergure.

« La fabrication de cet véhicule spatial réutilisable a pris des années, et l’armée n’a offert que de vagues explications sur son objectif ou sur son rôle dans l’arsenal militaire.

« Le véhicule est conçu pour fournir l’environnement d’un laboratoire en orbite afin de tester de nouvelles technologies et de nouveaux composants, avant que ces technologies ne soient confiées à des programmes de satellites en service, ont affirmé les forces de l’air dans un communiqué récent.

« Des fonctionnaires ont informé que le X-37B atterrirait sur la base aérienne Vandenberg, en Californie, mais n’ont rien dit au sujet de la durée de sa mission inaugurale.

« A vrai dire, nous ne savons pas quand il reviendra, a dit aux journalistes cette semaine Gary Payton, second sous-secrétaire aux programmes spéciaux des forces de l’air.

« Selon Payton, l’engin pourrait rester dans l’espace jusqu'à neuf mois.

« Cet avion, fabriqué par Boeing, a commencé en 1999 comme un projet de l’Agence spatial étasunienne (NASA) pour être confié ensuite aux forces de l’air qui prévoient d’en lancer un second en 2011. »


Faut-il faire des commentaires ?

Ils se heurtent toutefois à un obstacle colossal : les changements climatiques désormais impossibles à endiguer. On parle de l’élévation inévitable de la température de plus de deux degrés. Les conséquences en seront catastrophiques.

La population mondiale augmentera de deux milliards d’habitants en quarante ans seulement pour atteindre alors neuf milliards.

Des quais, des hôtels, des stations balnéaires, des voies de communication, des usines et des installations proches des ports, se retrouveront sous les eaux en moins de temps que la génération d’un pays développé et riche qui refuse égoïstement aujourd’hui de faire le moindre sacrifice pour préserver la survie de l’espèce humaine pourra jouir de la moitié de son existence.

Les terres arables et l’eau potable diminueront considérablement. Les mers se pollueront ; de nombreuses espèces marines cesseront d’être comestibles et d’autres disparaîtront. Ce n’est pas la logique qui le dit, mais les recherches scientifiques.

L’être humain était parvenu, grâce à la génétique naturelle et au transfert de variétés d’un continent à l’autre, à accroître la production par hectares d’aliments et d’autres produits utiles à l’homme et qui soulagèrent un temps la rareté d’aliments comme le maïs, la pomme de terre, le blé, les fibres et d’autres produits nécessaires.

Plus tard, la manipulation génétique et l’usage de fertilisants chimiques ont contribué aussi à la satisfaction de besoins vitaux, mais ces recours arrivent désormais au bout de leurs possibilités dans la production d’aliments sains et aptes à la consommation.

Par ailleurs, les ressources en hydrocarbures que la Nature a mis quatre cent millions d’années à constituer sont en train de s’épuiser en à peine deux siècles. De même, des ressources minérales vitales et non renouvelables dont a besoin l’économie s’épuisent.

De son côté, la science a créé la capacité de détruire plusieurs fois la planète en quelques heures. La pire contradiction de notre époque est justement la capacité de l’espèce à s’autodétruire et son incapacité à se gouverner.

L’être humain a pu élever ses possibilités de vie à des limites qui dépassent sa propre capacité de survie. Dans cette bataille, elle consomme à toute allure les matières premières qui sont à sa portée.

La science a permis de convertir la matière en énergie, comme dans la réaction nucléaire, au prix d’investissements énormes, mais on n’envisage même pas qu’il soit possible de convertir l’énergie en matière.

Le coût infini des investissements faits dans les recherches pertinentes prouve qu’il est impossible de parvenir en quelques dizaines d’années à faire ce que l’Univers a mis des dizaines de milliards d’années à créer.

Faudra-t-il que l’enfant prodige, Barack Obama, nous l’explique ? La science a fait des progrès extraordinaires, mais l’ignorance et la pauvreté progressent aussi. Quelqu’un peut-il prouver le contraire ?

Fidel Castro Ruz



|À propos du nouvel arsenal étatsunien
2191|2249|Divers|Le Hold-Up de Jean Charest|2010-04-29 09:36:12|L'aut'journal|

Le Hold-Up de Jean Charest from ÉduCapsules on Vimeo.

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2192|2250|Manchettes Politique_Québec|Impôt-santé : les compagnies d’assurance salivent|2010-04-30 08:09:21|Jean-François Vinet|

Dans son dernier budget, le gouvernement libéral veut faire payer les Québécois qui ont recours au système de santé. Mais pourquoi?

On peut d’abord croire que le gouvernement tente de réduire le « gaspillage » des ressources dans le système de santé. Ou encore, on peut espérer que le gouvernement tente de remplir humblement les coffres de l’État; vides à la suite de la crise financière.

Toutefois, il ne faut pas oublier que les compagnies d’assurance doivent être très excitées de l’arrivée de cette nouvelle taxe. En effet, voilà un prétexte pour offrir de nouveaux produits (plus cher) aux consommateurs et aux entreprises qui offrent des assurances médicales. Mais surtout, il s’agit d’une nouvelle raison d’augmenter les primes d’assurance actuellement payées par les assurés.

Ainsi, cette nouvelle taxe aura d’abord l’effet pervers de nuire au pouvoir d’achat de la classe moyenne. Ensuite, elle constitue un moyen d’enrichir les compagnies d’assurance au détriment des entreprises productives et des consommateurs. Finalement, il s’agit d’un moyen utilisé par le gouvernement pour laisser aux marchands d’assurance le soin de déterminer le prix à payer pour consulter un médecin.

Le gouvernement libéral ne représente pas nos intérêts collectifs, mais, dans ce cas, les intérêts des compagnies d’assurance. Nos représentants ne devraient pas utiliser les fonds publics pour enrichir des entreprises privées.



|Elles vont proposer de nouveaux « produits » pour le ticket modérateur
2193|2251|Manchettes Mouvements_souverainiste|Les 40 ans du «coup de la Brink's»|2010-04-30 08:43:31|Mario Beaulieu et Christian Gagnon|

Les auteurs sont respectivement président général et conseiller général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal            

Un fourgon de sécurité de l’entreprise de sécurité Brink’s, en 1981. Onze ans plus tôt, avant l’élection provincialle de 1970, avait lieu le célèbre et mystérieux «coup de la Brink’s», une grossière manipulation des médias et de l’électorat québécois.

Le 29 avril 2010 est marqué par le 40e anniversaire de l'élection des premiers députés du Parti québécois. Ces sept premiers élus auraient toutefois été beaucoup plus nombreux si ce n'avait été du célèbre et mystérieux «coup de la Brink's» — grossière manipulation des médias et de l'électorat québécois —, survenu trois jours auparavant.

Mais 40 ans après les faits, de nouvelles révélations faites par le seul représentant des médias à avoir été témoin du chargement des fameux fourgons font du premier gouvernement Trudeau le maître d'œuvre de cette grossière manipulation des médias et de l'électorat québécois. Rappelons les faits. 

Nous sommes en avril 1970. «La Belle Province» vit sa première campagne électorale mettant en scène un parti indépendantiste véritablement concurrentiel. En effet, le Parti québécois (PQ) brigue pour la première fois les suffrages. Il est déjà acquis qu'il recueillera bien davantage que les honorables 5,55 % du RIN de Pierre Bourgault en 1966.

En ces temps où, selon le rapport de la commission Laurendeau-Dunton, 83 % des administrateurs et cadres du Québec sont anglophones, où les francophones ont un revenu moyen inférieur de 35 % à celui des anglophones et où les francophones arrivent au 12e rang dans l'échelle des revenus selon l'origine ethnique, tout juste devant les Italiens et les Amérindiens, qu'est-ce qui pourrait bien éloigner massivement les francophones du charismatique René Lévesque? La menace, créée de toutes pièces, d'une déroute économique, bien sûr. Encore et toujours la peur.

Sondages

À la mi-campagne, le directeur du Devoir, Claude Ryan, attribue «la montée du phénomène souverainiste [...] à la conviction — très bien exprimée par M. Lévesque — voulant qu'un peuple ne puisse se réaliser vraiment que dans un contexte où il est le maître incontesté de ses décisions politiques, économiques et culturelles.

Elle tient aussi au fait que le PQ a réussi à traduire cette conviction dans un programme dont l'épine dorsale est la souveraineté, mais dont les articulations témoignent d'un souci authentique de démocratie, de justice sociale et de liberté» (16 avril 1970).

Puis, malgré des accusations hystériques de propensions révolutionnaires et dictatoriales, voire de communisme, d'anarchisme et de terrorisme, lancées au PQ par tous ses adversaires, quatre sondages publiés entre le 18 et le 25 avril placent le jeune parti souverainiste tout juste derrière les libéraux de Robert Bourassa par un écart de l'ordre de la marge d'erreur. Les analystes évoquent le scénario d'un gouvernement minoritaire. C'en sera trop pour certains. 

Fuite des capitaux

Le soir même de ce samedi 25 avril, un appel téléphonique anonyme est reçu au quotidien The Gazette, indiquant que le lendemain matin à 9h, une quantité importante de valeurs quittera les bureaux montréalais du Royal Trust en direction de Toronto. Ce dimanche-là, tel que prévu, neuf fourgons blindés de la Brink's express sont alignés devant l'édifice C-I-L, sis au 630, rue Dorchester Ouest.

Des gardes armés montent la garde tandis que d'autres transportent longuement les nombreuses caisses métalliques dans les camions. Alors que Tedd Church, photographe à The Gazette, fait son travail, quelqu'un du Royal Trust lui demande: «Comment se fait-il que vous soyez ici? Même Tom Lee [chargé des relations extérieures du Royal Trust] ne sait rien de tout ça!» (Québec-Presse, 17 mai 1970, p. 6).

La nouvelle est publiée dans la première édition du lundi de The Gazette, qui paraît le dimanche vers 21h. Aucune des photos de Tedd Church n'y figure. C'est que The Gazette a décidé que ces photos ne seraient ni utilisées ni vendues à quiconque. Québec-Presse et Time Magazine ont essuyé le même refus. Dans les jours précédents, la Fédération libérale du Canada a publié et distribué 250 000 exemplaires d'un bulletin intitulé Quoi de neuf?

Le bulletin agite le spectre d'une fuite des capitaux advenant l'élection du PQ et prétend, chiffres à l'appui, que le gouvernement fédéral verse au Québec 1 milliard de plus qu'il n'y perçoit.

Ce même 26 avril, René Lévesque brandit un article du Toronto Telegram de la veille qui, cherchant à prêter une haute autorité aux chiffres du document libéral, affirme qu'ils ont été établis par des fonctionnaires permanents du gouvernement canadien à la demande du bureau de Trudeau, puis révisés par le personnel de son bureau avant d'être remis à la Fédération libérale pour diffusion.

Lévesque accuse aussi M. Trudeau d'une «nouvelle fraude électorale» (Le Soleil, 27 avril 1970, p. 32) puisque la veille du scrutin au soir, le premier ministre fédéral s'adressera aux Québécois sur une chaîne privée de télévision au sujet du «statut du Québec dans la Confédération». Comme la loi interdit aux partis en lice de faire campagne 24 heures avant le début du vote, le PQ ne pourra y répliquer.

Influence sur le vote

Le dimanche 26 avril 1970 au soir, la Presse canadienne transmet à tous ses clients des médias écrits et électroniques sa dépêche issue de l'article de The Gazette. Le lundi matin, la nouvelle est partout au Québec, au Canada, et même aux États-Unis. Le Chicago Tribune scande «L'argent commence à fuir le Québec par peur d'une victoire séparatiste». Des décennies plus tard, Jacques Parizeau se souvient: «Les Québécois ne savaient pas ce que c'était que des actions d'entreprises. Il faut savoir que vous pouvez allumer votre cigarette avec ces certificats. [...]

Dans les derniers jours, le vote nous filait entre les mains. On le sentait nous glisser des doigts comme du sable. [...] Dans mon comté, les francophones ont cru dur comme fer que la substance du Québec se transportait à Toronto!» (Jacques Parizeau. Le Croisé, Pierre Duchesne, Québec Amérique, 2001, pp. 542 et 543).

C'est que tous les médias ont repris l'information de l'article initial de The Gazette, selon lequel chacun des neuf camions de la Brink's était assuré pour 50 millions.

Voilà de quoi impressionner les électeurs puisque ces 450 millions équivalent à la somme de 2,58 milliards en dollars de 2010. Le 29 avril, trois jours après le «coup de la Brink's», le PLQ de Robert Bourassa élira 72 députés grâce à 45 % des suffrages. Le PQ devra se contenter de 7 sièges malgré 23 % du vote.

Supercherie

Le 28 mars dernier, 40 ans après cette vaste supercherie, le photographe Tedd Church a fait d'étonnantes révélations à la revue L'Action nationale (numéro d'avril 2010). Il a d'abord confirmé avoir été le seul et unique représentant des médias à être témoin du chargement des camions.

Puis, il a affirmé avoir été convoqué par ses patrons, peu après avoir rapporté ses photos à The Gazette. Le Publisher et le City Editor l'ont alors averti que ses photos ne seraient pas publiées à cause d'une «entente» en ce sens «avec le premier ministre».

Ainsi, le gouvernement Trudeau ne s'était pas contenté de faire campagne au Québec à grands coups de fuite des capitaux appréhendée. Bien avant que The Gazette n'en publie la nouvelle en primeur, le bureau du premier ministre était déjà au courant du «coup de la Brink's» et même de l'existence des photos de Tedd Church.

Désireux de manipuler l'électorat québécois sans pour autant causer des torts économiques au reste du Canada, le gouvernement Trudeau aura donc obtenu la complaisance de The Gazette afin de neutraliser le pouvoir médiatique de ces photos sur tout le continent.

Voilà qui constitue certes une entrave à la liberté de presse. Après la Nuit des longs couteaux, le love-in préréférendaire de 1995, Option-Canada et le scandale des commandites, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal accuse le Parti libéral du Canada d'avoir été l'architecte du «coup de la Brink's» et d'avoir violé, cette fois aussi, la démocratie québécoise et le droit à l'autodétermination de notre peuple.

 

Honte à Pierre Elliot Trudeau et à ses acolytes!


|Les libéraux fédéraux sont coupables
2194|2252|Caricatures|Un joueur de talent!|2010-04-30 09:19:04|Simon Banville|








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2195|2253|authebdo|authebdo - 30 avril 2010|2010-04-30 10:00:52|L'aut' journal|Si vous n’avez pas visité notre site régulièrement au cours de la dernière semaine, il se peut que vous ayez manqué ces articles :

Pour lire l'article, cliquez sur le titre


PREMIER MAI

Sur les origines du Premier Mai
Texte publié dans l’aut’journal le Premier Mai1994
Par Michel Chartrand

Les travailleurs doivent s’occuper de politique
Entrevue avec Michel Chartrand, le Premier Mai 1985
par Pierre Dubuc


Les TCA-Québec déplorent l’apathie du mouvement syndical
50 ans de révolution tranquille! Sommes-nous trop tranquilles?, déclare Jean-Pierre Fortin, directeur des TCA-Québec


MOUVEMENT SYNDICAL

Travailleurs agricoles : décision historique
Une entrevue avec Louis Bolduc, le directeur québécois des TUAC
par Maude Messier


Au Québec, le travail tue
46 décès sur les chantiers de construction en 2009


POLITIQUE CANADIENNE

Dubuc contre Ignatieff
Les Québécois, jusqu'à maintenant, restent insensibles aux charmes de Michael Ignatieff. Pierre Dubuc vient les raffermir dans ce refus
par Louis Cornellier


POLITIQUE QUÉBÉCOISE

VIDEO : Le hold-up de Jean Charest

Impôt-santé : les compagnies d’assurance salivent
Elles vont proposer de nouveaux « produits » pour le ticket modérateur
par Jean-François Vinet


INTERNATIONAL

Les élections britanniques et le Scottish National Party
« Neither Brown or Cameron are good», m’affirme un vieil homme sur une avenue commerçante de Glasgow, qui votera pour le SNP
par Raphaël Bouvier Auclair

La pire contradiction de notre époque
À propos du nouvel arsenal étatsunien
par Fidel Castro Ruz

Il ne faut pas reconstruire Haïti
Réplique à Gil Courtemanche
par Denis Blondin


ÉCONOMIE

Publicité mensongère de GM
La compagnie doit encore 50 milliards $ aux gouvernements
par Pierre Dubuc


HISTOIRE

Les 40 ans du «coup de la Brink's»
Les libéraux fédéraux sont coupables
par Mario Beaulieu et Christian Gagnon


VIENT DE PARAÎTRE

L’édition du mois de mai de l’aut’journal (version papier)
Pour consulter le sommaire


BANDE DESSINÉE

Asymptote : Il lance et cooooooompte !
par Simon Banville


AGENDA CULTUREL

D’aut’ suggestions culturelles
De Caligula (Remix) à Félicité
par Marie-Paule Grimaldi

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2196|2254|Manchettes Mouvements_syndical|Fête internationale des travailleuses et des travailleurs|2010-05-01 09:50:44| Maude Messier|

Pour souligner le 1er mai, l’aut’journal propose une réflexion sur la situation des travailleuses et des travailleurs au Québec. Voici quelques commentaires et déclarations recueillis dans différents syndicats interrogés sur la question.

 

Teamsters Canada

«Chez-nous, le 1er mai, c’est agir. Agir localement pour trouver des solutions concrètes pour les travailleurs et les travailleuses qui se retrouvent sans emploi. Mais agir collectivement aussi, et sensibiliser la population québécoise à cette question fondamentale: quelle genre de société souhaite-on pour le Québec de demain?», déclare Stéphane Lacroix, directeur des communications pour les Teamsters. Rappelons que 150 travailleurs de l’Usine Olymel d’Iberville perdront leur emploi en juillet prochain.

«C’est bien beau de créer des emplois, mais de quel type d’emplois parle-t-on? Évidemment que les usines qui embauchent des travailleurs non syndiqués au salaire minimum, sans fonds de retraite et sans avantages sociaux sont plus compétitives. Voulons-nous vraiment de centaines de milliers d’emplois qui ne permettent pas aux travailleurs de vivre décemment?»

 

Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (STIJM)

Après plus d’un an de lock-out, les travailleurs et travailleuses de l’information du Journal de Montréal ouvriront la marche du 1er mai à Montréal. «C’est triste au fond d’ouvrir cette marche parce que ça signifie que notre conflit de travail est le plus long de la région», commente Raynald Leblanc, président du STIJM, tout en rappelant que les travailleurs et les travailleuses du Journal de Montréal vivent des moments difficiles.

«Il est évident que la droite fait un net retour sur la scène politique du Québec. Il est grand temps de se mobiliser parce que les employeurs, eux, le sont. Tout porte à croire que mouvement syndical devra faire face à un renforcement de la position patronale et à une radicalisation des moyens d’action pour restreindre le champ d’influence et la capacité d’action des syndicats. Il est impératif de se mobiliser.»

 

Syndicat national de l'automobile, de l'aérospatiale, du transport et des autres travailleurs et travailleuses du Canada (TCA-Québec)

Jean-Pierre Fortin, directeur québécois des TCA, reproche au mouvement syndical d’être absent et passif alors qu’il devrait être l’initiateur d’une riposte aux affronts sociaux du gouvernement libéral: «Les Québécois se sentent bafoués. Le mouvement syndical doit prendre le lead de la grogne populaire.»

Pour Jean-Pierre Fortin, c’est sans équivoque: Charest est allé trop loin. «Le train passe et si on ne bouge pas, il va nous écraser.» Il ajoute que le budget ne contient qu’une partie des mesures prévues au programme du Parti libéral et que de laisser aller les choses revient à consentir, d’une certaine façon, à leurs idéaux. «Une menace pour les travailleurs, c’est ça le gouvernement libéral! Il ne faut surtout pas leur laisser la voie libre. Au contraire, c’est le moment de mettre de la pression et de revendiquer

 

Section locale 121 - SCEP

Jean-Claude Rocheleau, président du syndicat des travailleuses et des travailleurs de la raffinerie Shell dans l’Est de Montréal, est préoccupé par l’appauvrissement du Québec. «Les nombreuses pertes d’emplois à hauts salaires dans des industries qui requièrent expertise et main-d’œuvre spécialisée, telles que les pâtes et papiers, le raffinage et la pétrochimie, sont des pertes majeures pour l’économie québécoiseSous le regard passif des gouvernements, on passe complètement à côté de ce qu’il faudrait faire pour maintenir un Québec fort et riche collectivement.»

Le fatalisme bien installé dans l’opinion publique comme chez les gouvernements est malsain. «Les gens semblent déjà résignés lorsqu’il y a une annonce de fermetureOui, d’autres emplois sont créés, mais ces jobs-là sont considérablement moins payantes et n’offrent pas les mêmes avantages et protections. Sur tous les plans, le Québec est perdant, économiquement et socialement

 

Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)

«C’est un 1er mai particulier cette année. J’ai une pensée spéciale pour Michel Chartrand, comme militant et défenseur des droits des travailleuses et des travailleurs, mais aussi comme citoyen», répond sans détour Régine Laurent, présidente de la FIQ pour qui la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs revêt un caractère plus large, plus social.

«Nous sommes d’abord toutes et tous citoyens. On se bat pour le type de société que l’on veut pour demainpour protéger les acquis sociaux, les services publics et garantir des soins de santé de qualité universels.»

Mai 2010 marque aussi le premier anniversaire du Front commun. «Alors que plusieurs ne donnaient pas cher de la peau du Front commun, un an plus tard, nous représentons toujours les 475 000 salariés du secteur public!» 

 

Syndicat des chargées et des chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM)

«Les gens ne se rendent pas compte que c’est une réelle chance qu’au Québec plus de 40% des travailleurs soient syndiqués», déclare Francis Lagacé, président du SCCCUM. Il poursuit en mentionnant que cet élément n’est pas étranger au fait que le Québec se soit relativement bien sorti de la crise financière. «Les travailleurs syndiqués contribuent pour beaucoup à l’économie québécoise et servent de locomotive économique pour d’autres secteurs notamment grâce à leurs salaires.»

Il souligne aussi l’importance de la solidarité entre les travailleuses et les travailleurs pour mener à bien une lutte. «En cette période où les employeurs ont le gros bout du bâton et où ils s’en servent allègrement, une journée comme la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs doit être soulignée. À ce titre, la visibilité des syndicats est importante.»

 

Syndicat des Cols Bleus regroupés de Montréal – Section locale 301 SCFP

À la veille du 1er mai, Michel Parent, président des Cols Bleus de Montréal, constate un désabusement généralisé de la population pour les questions politiques. «Je comprends, mais la seule façon d’y remédier, c’est de se prendre en main, de s’impliquer et de revendiquer.»

«C’est un geste concret, un signal qu’on envoie à nos gouvernements pour leur montrer que nous ne sommes pas dupes, insiste-il. De nombreux peuples dans le monde qui se battent ardemment pour instaurer la démocratie. Ici, le droit de vote est tellement acquis que les gens ne s’en préoccupent plus.»

Tout en invitant la population à descendre dans la rue, Michel Parent résume sa pensée ainsi: «Les Québécois parlent beaucoup et agissent peu. J’ai envie de leur dire: Réveillez-vous! Occupez-vous de vos affaires!»

 

Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP-429)

En ce 1er mai, le message des Cols Blancs coïncide avec l’amorce d’une campagne publicitaire destinée au grand public. «Scandales, copinage, collusion, nominations partisanes, etc. La population ne doit pas rester indifférente et muette», déclare la présidente des Cols Blancs de Montréal, Monique Côté.

«À l’heure actuelle, c’est carrément à la vente des biens et des services publics à un groupuscule de privilégiés du secteur privé qu’on assiste.» Elle poursuit en soulignant que «la fonction publique, gouvernementale et municipale, a pour rôle de préserver sur les biens des citoyens et les services de qualité auxquels ils ont droit. Ce qu’on veut, c’est un Québec équitable pour tous

 

Alliance de la Fonction publique du Canada – Région du Québec 
(AFPC-Québec)

«La bataille la plus importante qu’auront à livrer les syndicats dans les prochaines années sera davantage axée sur le maintien des acquis collectifs que sur la négociation locale», indique Jérôme Turcq, vice-président exécutif régional de l’AFPC, pour qui la mobilisation du mouvement syndical sera impérative pour traverser la vague de droite qui déferle sur le Québec.

«Les syndicats, et l’AFPC-Québec est de ceux-là, devront se mobiliser pour s’assurer qu’on résiste aux attaques multiples lancées contre le système de santé et d’éducation, qui sont une partie vitale du tissu social québécois. Nous devrons prendre la rue s’il le faut pour défendre l’accessibilité et la gratuité en santé et en éducation. L’avenir du Québec est en jeu et les syndicats doivent s’en mêler.» 



|Des leaders syndicaux s’expriment
2197|2255|Divers|Fête internationale des travailleuses et des travailleurs|2010-05-01 11:07:07|Maude Messier|Des leaders syndicaux s'expriment
Propos recueillis par Maude Messier

Pour souligner le 1er mai, l’aut’journal propose une réflexion sur la situation des travailleuses et des travailleurs au Québec. Voici quelques commentaires et déclarations recueillis dans différents syndicats interrogés sur la question.

Teamsters Canada
«Chez-nous, le 1er mai, c’est agir. Agir localement pour trouver des solutions concrètes pour les travailleurs et les travailleuses qui se retrouvent sans emploi. Mais agir collectivement aussi, et sensibiliser la population québécoise à cette question fondamentale: quelle genre de société souhaite-on pour le Québec de demain?», déclare Stéphane Lacroix, directeur des communications pour les Teamsters. Rappelons que 150 travailleurs de l’Usine Olymel d’Iberville perdront leur emploi en juillet prochain.

«C’est bien beau de créer des emplois, mais de quel type d’emplois parle-t-on? Évidemment que les usines qui embauchent des travailleurs non syndiqués au salaire minimum, sans fonds de retraite et sans avantages sociaux sont plus compétitives. Voulons-nous vraiment de centaines de milliers d’emplois qui ne permettent pas aux travailleurs de vivre décemment?»

Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (STIJM)
Après plus d’un an de lock-out, les travailleurs et travailleuses de l’information du Journal de Montréal ouvriront la marche du 1er mai à Montréal. «C’est triste au fond d’ouvrir cette marche parce que ça signifie que notre conflit de travail est le plus long de la région», commente Raynald Leblanc, président du STIJM, tout en rappelant que les travailleurs et les travailleuses du Journal de Montréal vivent des moments difficiles.

«Il est évident que la droite fait un net retour sur la scène politique du Québec. Il est grand temps de se mobiliser parce que les employeurs, eux, le sont. Tout porte à croire que mouvement syndical devra faire face à un renforcement de la position patronale et à une radicalisation des moyens d’action pour restreindre le champ d’influence et la capacité d’action des syndicats. Il est impératif de se mobiliser.»

Syndicat national de l'automobile, de l'aérospatiale, du transport et des autres travailleurs et travailleuses du Canada (TCA-Québec)
Jean-Pierre Fortin, directeur québécois des TCA, reproche au mouvement syndical d’être absent et passif alors qu’il devrait être l’initiateur d’une riposte aux affronts sociaux du gouvernement libéral: «Les Québécois se sentent bafoués. Le mouvement syndical doit prendre le lead de la grogne populaire.»

Pour Jean-Pierre Fortin, c’est sans équivoque: Charest est allé trop loin. «Le train passe et si on ne bouge pas, il va nous écraser.» Il ajoute que le budget ne contient qu’une partie des mesures prévues au programme du Parti libéral et que de laisser aller les choses revient à consentir, d’une certaine façon, à leurs idéaux. «Une menace pour les travailleurs, c’est ça le gouvernement libéral! Il ne faut surtout pas leur laisser la voie libre. Au contraire, c’est le moment de mettre de la pression et de revendiquer.»

Section locale 121 - SCEP
Jean-Claude Rocheleau, président du syndicat des travailleuses et des travailleurs de la raffinerie Shell dans l’Est de Montréal, est préoccupé par l’appauvrissement du Québec. «Les nombreuses pertes d’emplois à hauts salaires dans des industries qui requièrent expertise et main-d’œuvre spécialisée, telles que les pâtes et papiers, le raffinage et la pétrochimie, sont des pertes majeures pour l’économie québécoise. Sous le regard passif des gouvernements, on passe complètement à côté de ce qu’il faudrait faire pour maintenir un Québec fort et riche collectivement.»

Le fatalisme bien installé dans l’opinion publique comme chez les gouvernements est malsain. «Les gens semblent déjà résignés lorsqu’il y a une annonce de fermeture. Oui, d’autres emplois sont créés, mais ces jobs-là sont considérablement moins payantes et n’offrent pas les mêmes avantages et protections. Sur tous les plans, le Québec est perdant, économiquement et socialement.»

Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
«C’est un 1er mai particulier cette année. J’ai une pensée spéciale pour Michel Chartrand, comme militant et défenseur des droits des travailleuses et des travailleurs, mais aussi comme citoyen», répond sans détour Régine Laurent, présidente de la FIQ pour qui la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs revêt un caractère plus large, plus social.

«Nous sommes d’abord toutes et tous citoyens. On se bat pour le type de société que l’on veut pour demain, pour protéger les acquis sociaux, les services publics et garantir des soins de santé de qualité universels.»

Mai 2010 marque aussi le premier anniversaire du Front commun. «Alors que plusieurs ne donnaient pas cher de la peau du Front commun, un an plus tard, nous représentons toujours les 475 000 salariés du secteur public!»

Syndicat des chargées et des chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM)
«Les gens ne se rendent pas compte que c’est une réelle chance qu’au Québec plus de 40% des travailleurs soient syndiqués», déclare Francis Lagacé, président du SCCCUM. Il poursuit en mentionnant que cet élément n’est pas étranger au fait que le Québec se soit relativement bien sorti de la crise financière. «Les travailleurs syndiqués contribuent pour beaucoup à l’économie québécoise et servent de locomotive économique pour d’autres secteurs notamment grâce à leurs salaires.»

Il souligne aussi l’importance de la solidarité entre les travailleuses et les travailleurs pour mener à bien une lutte. «En cette période où les employeurs ont le gros bout du bâton et où ils s’en servent allègrement, une journée comme la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs doit être soulignée. À ce titre, la visibilité des syndicats est importante.»

Syndicat des Cols Bleus regroupés de Montréal – Section locale 301 SCFP
À la veille du 1er mai, Michel Parent, président des Cols Bleus de Montréal, constate un désabusement généralisé de la population pour les questions politiques. «Je comprends, mais la seule façon d’y remédier, c’est de se prendre en main, de s’impliquer et de revendiquer.»

«C’est un geste concret, un signal qu’on envoie à nos gouvernements pour leur montrer que nous ne sommes pas dupes, insiste-il. De nombreux peuples dans le monde qui se battent ardemment pour instaurer la démocratie. Ici, le droit de vote est tellement acquis que les gens ne s’en préoccupent plus.»

Tout en invitant la population à descendre dans la rue, Michel Parent résume sa pensée ainsi: «Les Québécois parlent beaucoup et agissent peu. J’ai envie de leur dire: Réveillez-vous! Occupez-vous de vos affaires!»

Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP-429)
En ce 1er mai, le message des Cols Blancs coïncide avec l’amorce d’une campagne publicitaire destinée au grand public. «Scandales, copinage, collusion, nominations partisanes, etc. La population ne doit pas rester indifférente et muette», déclare la présidente des Cols Blancs de Montréal, Monique Côté.

«À l’heure actuelle, c’est carrément à la vente des biens et des services publics à un groupuscule de privilégiés du secteur privé qu’on assiste.» Elle poursuit en soulignant que «la fonction publique, gouvernementale et municipale, a pour rôle de préserver sur les biens des citoyens et les services de qualité auxquels ils ont droit. Ce qu’on veut, c’est un Québec équitable pour tous.»

Alliance de la Fonction publique du Canada – Région du Québec
(AFPC-Québec)
«La bataille la plus importante qu’auront à livrer les syndicats dans les prochaines années sera davantage axée sur le maintien des acquis collectifs que sur la négociation locale», indique Jérôme Turcq, vice-président exécutif régional de l’AFPC, pour qui la mobilisation du mouvement syndical sera impérative pour traverser la vague de droite qui déferle sur le Québec.

«Les syndicats, et l’AFPC-Québec est de ceux-là, devront se mobiliser pour s’assurer qu’on résiste aux attaques multiples lancées contre le système de santé et d’éducation, qui sont une partie vitale du tissu social québécois. Nous devrons prendre la rue s’il le faut pour défendre l’accessibilité et la gratuité en santé et en éducation. L’avenir du Québec est en jeu et les syndicats doivent s’en mêler.»

À lire également :

Les travailleurs doivent s’occuper de politique
Entrevue avec Michel Chartrand, le Premier Mai 1985
par Pierre Dubuc

et plusieurs autres articles dans la page syndicale
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2198|2256|International Accueil_Analyses|Campagne contre Cuba|2010-05-03 09:19:04|Jean-Guy Allard|

La campagne de propagande contre Cuba qui inonde depuis quelques semaines la presse commerciale d’Europe se caractérise par un vaste déploiement du personnel Cuba de la CIA. Vieille partenaire de la Compagnie, la Fondation Konrad Adenauer (Konrad Adenauer Stiftung - KAS), vient de le démontrer à Bruxelles  où elle a organisé une « conférence »  dont les participants proviennent en majorité du « staff » Amérique  Latine de l’Agence de Langley.

Le show médiatique que la KAS a organisé dans la capitale belge contre Cuba, au très exclusif Cercle Royal Gaulois, en logeant ses invités au peu prolétaire Best Western Premier Park Hotel Brussels, a eu comme objectif évident d’éviter que la présidence  (espagnole) de l’UE ne change la position commune européenne envers La Havane qu’a implantée en son temps le phalangiste José María Aznar.

Pour qui ne connaît rien de la fondation berlinoise de la Klingelhöferstrasse, ce forum sur le thème de Cuba intitulé de façon quel que peu énigmatique  « Cuba-UE: entre le pragmatisme et les valeurs » peut paraître légitime.

Mais pour qui connaît ceux qui le convoquent et le noyautent, il est clair que l’on est en présence d’une intervention de plus des renseignements américains sur le terrain de la politique globale de l’Europe.

À Bruxelles, la KAS a confirmé la permanence active de ses liens avec la CIA en inscrivant comme principaux acteurs de son programme des individus aussi identifiés aux opération des services nord-américains que Yaxis Cires Dib, qui s’auto-proclame  pompeusement secrétaire adjoint des Relations extérieures du Parti Démocrate-chrétien (PDC), parti fantôme comme la CIA en a créé des dizaines, et Julio Hernández, « chef  à vie » du Mouvement chrétien Libération.

Dans différentes publications subventionnées par le Département d’État, le nom de Cires avoisine ceux d’agents et de terroristes tels que Ángel De Fana et Frank Calzón, tous deux associés à la propagande anti-cubaine depuis des décennies.

Quant au « mouvement » de Hernández il est conformé « par lui-même, sa femme et son chat », précise avec humour une source au courant de ses activités.

 

« ELLES FONCTIONNENT DANS UN SECRET PRESQUE TOTAL »

Dans son livre «La CIA en Espagne», (Editorial Debate – Madrid, 2007) le chercheur madrilène bien connu Alfredo Grimaldos, signale comment les « fondations allemandes ont des programmes dans une soixantaine de pays et dépensent près de 150 millions de dollars » et précise-t-il: « Elles fonctionnent dans un secret presque total ».

Grimaldos cite l’ex agent de la CIA Philip Agee qui révélait à la revue Zona Céro, en mars 1987, que dans le «Programme Démocratie », élaboré par l’Agence, les fondations allemandes ont été utilisées « pour canaliser l’argent de la CIA »vers des organisations politiques favorables aux intérêts nord-américains.

Pour sa part, l’avocate et journaliste vénézolano-américaine Eva Golinger signale comment cette fondation « a aussi réalisé un travail pour aider à isoler et déstabiliser la Révolution cubaine depuis les années 60, et est très liée à la Fondation nationale cubano-américaine (FNCA) et au Center for a Free Cuba (de Frank Calzón), tous deux financés en grande partie par la NED et la USAID ».

« La Konrad Adenauer finance et travaille aussi avec les mouvements de droite (la « démocratie-chrétienne ») dans l’ancien bloc soviétique et a appuyé, avec les agences de Washington, les « révolutions de couleur » en Géorgie, en Ukraine et en Serbie, entre autres pays européens”, précise-t-elle.

Filiale du parti politique allemand Union Démocrate Chrétienne (CDU), la KAS a été créée  en 1956 sous le nom de « Société de formation politique Démocrate Chrétienne » pour ensuite récupérer l’identité du défunt chancelier allemand Konrad Adenauer.

Plus important think tank allemand, son budget annuel atteint les 100 millions d’euros, provenant en majeure partie des poches des contribuables.

La KAS finance les partis politiques, ONG et toute organisation dans le monde qui fait la promotion des intérêts de la droite corporative internationale avec l’appui secret des États-Unis.

La fondation fait partie du World Movement for Democracy créé par la National Endowment for Democracy, fonds nord-américain financé par la USAID, façade principale de la CIA dans le monde, dénoncée pour ses incessantes interventions en Amérique latine ou elle finance ouvertement la subversion et la déstabilisation.

La KAS maintient des bureaux et du personnel dans plusieurs pays du continent latino-américain en plus de subventionner ses opérations à Cuba en appui constant aux plans conspiratifs ou se fait voir la « patte velue » de l’Agence centrale de renseignement (CIA) des États-Unis.

L’étroite collaboration de la KAS avec la FAES de Aznar et sa relation avec le terroriste fugitif de la justice cubaine Carlos Alberto Montaner, sont aussi éloquentes.

Propagandiste principal du personnel de la CIA tant en Europe qu’en Amérique Latine, Montaner a participé à des séminaires de la KAS, et de la fondation du Parti Libéral allemand, la Friedrich Nauman Stiftung, qui ont toujours rémunéré avec générosité ses « performances ».

Autre information encore plus significative qui dit tout au sujet des appels à la démocratie de fondation multimillionnaire allemande dans sa campagne contre Cuba: au Venezuela, la KAS a appuyé et demeure derrière le parti néofasciste Primero Justicia qui a  participé activement au coup d’état d’avril 2002 contre le Président Hugo Chávez

Selon l’étasunien d’extrême-droite Chris Sabatini, Primero Justicia était le partenaire principal au Venezuela de l’Institut républicain international (IRI), organisation subventionnée à coups de millions par la NED.

L’organisation Primero Justicia a été la créature de nul autre que le putschiste Alejandro Peña Esclusa, aujourd’hui chef de UnoAmérica, l’organisation fasciste latino-américaine promue par d’ex militaires de l’Opération Condor et complice d’actions terroristes.

Peña Esclusa, installé en Colombie, a conseillé les  militaires et entrepreneurs putschistes honduriens aux côtés des stratèges les plus fanatiques de Washington tels que Otto Reich, Roger Noriega et Dan Fisk. Une tâche à laquelle s’est consacré – quel hasard! –Montaner et son vieux complice terroriste, Armando Valladares.



|Les partenaires allemands de la CIA
2199|2257|Économie Manchettes Mouvements_syndical|Étude sur les mines de l’IRIS|2010-05-03 09:23:03|L’aut’journal|

L’étude de l’Institut de recherche et d’information socio-économique (IRIS) publiée hier sur le secteur minier apparaît déconnectée de la réalité des travailleurs et des communautés dans les régions minières, déplore le Syndicat des Métallos. Voilà qui est navrant de la part d’un groupe de recherche progressiste.

Le groupe prône une conversion progressive de l’industrie minière vers d’autres formes d’activités économiques. «J’aimerais bien cela les entendre expliquer aux gens de la Côte-Nord ou de l’Abitibi qu’il faudrait ’reconvertir l’économie vers d’autres secteurs’. J’aimerais savoir ce qu’on pense de ça à Murdochville , s’est exclamé le directeur du Syndicat des Métallos, Daniel Roy.

Certes, l’extraction minière n’est pas aisée. Elle comporte effectivement des enjeux sur le plan de la santé et sécurité au travail ou encore de l’environnement. «Les syndicats ont mené des batailles épiques pour améliorer la sécurité dans les mines et continuent de veiller au grain. Mais ce n’est pas une raison pour tout arrêter. Jamais on ne parle de cesser la construction sous prétexte qu’il y a des accidents de travail», illustre M. Roy.

Le milieu syndical est aussi de plus en plus préoccupé par l’environnement. Les chercheurs opposent l’industrie minière aux nouveaux secteurs économiques liés à l’environnement. «C’est une comparaison décrochée de la vraie vie. Même pour fabriquer des voitures hybrides, cela prend de l’acier et d’autres métaux! Ce n’est pas en délaissant l’activité minière qu’on cessera du jour au lendemain d’avoir besoin de métaux, cela signifie seulement qu’ils proviendraient de pays où les travailleurs sont exploités et les normes de sécurité beaucoup moins élevées», poursuit M. Roy.

Cela dit, le Syndicat des Métallos souscrit à un certain rehaussement des redevances sur les ressources extraites, comme à l’imposition de normes plus sévères en matière de réhabilitation des sites, ainsi qu’à la tenue de consultations de la population avant l’octroi de baux miniers, nous aurons d’ailleurs l’occasion d’en parler en commission parlementaire dans les prochains jours.

À l’échelle fédérale, notre syndicat appuie aussi le projet de loi C-300 sur «la responsabilisation des sociétés à l’égard de leurs activités minières, pétrolières et gazières dans les pays en développement».  «Menons les batailles qui doivent être menées, mais ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain», conclut M. Roy. 

Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques (mines, métallurgie, fabrication industrielle, hôtellerie, restauration, camionnage, taxi…).

Source : Syndicat des Métallos (FTQ)

Pour consulter l’étude de l’IRIS cliquez ici.



|«Entre la théorie et la vraie vie, il y a des travailleurs et des régions qui vivent des mines», déclare Daniel Roy, directeur des Métallos
2200|2258|Économie Manchettes|Une étude sur l’exploitation minière|2010-05-03 09:27:13|L’aut’journal|

Les investissements importants et les assouplissements réglementaires que maintien le gouvernement du Québec pour soutenir le secteur minier ont très peu de retombées positives pour la population québécoise en plus d’avoir des effets nocifs sur l’environnement.

C’est ce que révèle une étude publiée par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) qui recommande la révision du cadre juridique balisant les activités des mines et la mise sur pied d’une commission d’étude sur le secteur minier.

 « En 2007, le gouvernement a investi près de 160 M$ pour appuyer l’industrie minière, un montant qui augmente depuis des années. Pourtant, lors des douze années précédentes la contribution de ce secteur à la société s’est réduite  de manière soutenue tant au niveau des emplois qu’il offre (-8%) que de la place qu’il occupe dans notre économie (-23%).

En plus, les gens qui y travaillent courent de grands risques d’être blessés comme on y dénombre 46% plus d’accidents de travail que dans la construction non-résidentielle. Au final, le gouvernement finance avec largesse un secteur qui génère en retour des impacts socio-économiques plutôt néfastes », souligne Laura Handal, auteure de l’étude.

Le cadre législatif minier au Québec comporte aussi de nombreux effets nocifs pour l’environnement. « D’emblée, il faut dire que 80% des projets d’extractions ne sont pas soumis à des processus d’évaluation environnementale. Pire encore, une fois les gisements épuisés ou les projets terminés, plusieurs entreprises laissent le lieu d’extraction dans un état déplorable. Au Québec on compte 345 sites que le gouvernement devra décontaminer pour des coûts qui s’élèvent à près de 300 M$. Au Canada, on estime l’ensemble des sites abandonnés à 10 000 et le coût de décontamination des terrains relevant du fédéral oscillent entre 1 et 4 G$», affirme Laura Handal, chercheure-associée à l’IRIS.

Selon les recommandations de l’étude, il apparaît d’abord urgent de revoir le cadre légal entourant le secteur minier. « Les lois dans ce domaines datent de l’époque de la ruée vers l’or! Les compagnies minières ont le droit d’exproprier des gens si elles jugent qu’ils habitent sur un gisement exploitable. Quand à notre système de redevance il est en retard sur la plupart des pays du tiers-monde. Même la Banque Mondiale propose de prendre des redevances sur la valeur des minerais extraits plutôt que sur le profit des entreprises comme nous le faisons ici. Une révision s’impose », constate Laura Handal.

Pour évaluer l’avenir de l’industrie minière, l’étude de l’IRIS recommande la mise sur pied d’une commission d’étude sur le secteur minier, comparable à la commission Coulombe sur la forêt. Cette commission devrait évaluer les diverses avenues possibles incluant la nationalisation du secteur et sa reconversion industrielle à long terme vers des branches plus écologiques de la production.

Pour consulter l’étude de l’IRIS

 

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|Le Québec et le Canada sortent perdants de l’exploitation minière, selon l’IRIS
2201|2259|Accueil_Actualités|Moi, je parle français|2010-05-03 09:30:00|Impératif français|

Quarante ans après l'adoption de la Loi canadienne sur les langues officielles et plus de trente ans après celle de la Charte québécoise de la langue française, Impératif français poursuit son action en faveur de la langue française et lance à compter du 3 mai une importante campagne promotionnelle « Moi, je parle français ». Cette campagne vise à promouvoir l'usage du français comme langue commune, notamment auprès des nouveaux arrivants et de tous ceux qui contribuent à leur intégration.

L'utilisation de l'anglais comme langue de travail, langue d'usage public ou langue commune dévalorise et affaiblit la langue française et l'identité québécoise. Ce comportement, à la fois défrancisant et anglicisant, doublé de l'insuffisance de mesures gouvernementales, est en grande partie responsable des transferts linguistiques disproportionnés vers l'anglais et de l'affaiblissement du français au profit d'une remontée en force de l'anglais. Le recensement de 2006 nous apprend :

  • que près de 407 000 Québécois ignorent le français
  • qu'au Québec, 570 000 travailleurs n'utilisent pas le français au travail
  • que la langue anglaise voit son importance augmenter de près de 30% grâce à l'assimilation des allophones et des francophones. Pour la région métropolitaine de Montréal, cette proportion atteint 40%
  • qu'à l'échelle de l'ensemble du Canada, l'anglais augmente de trois millions de personnes son rapport de force au français par l'assimilation de francophones et d'allophones.

Pour sa part, une étude du Conseil supérieur de la langue française nous apprend :

        qu'en milieu de travail, une minorité d'allophones travaillent surtout en français, que pour plus de 10 % de francophones le français n'est toujours pas la langue habituelle de travail, que 80 % des anglophones travaillent exclusivement, surtout ou régulièrement en anglais, que seulement 40 % des travailleurs du secteur privé travaillent principalement en français et qu'à peine 40 % à 45 % des francophones communiquent habituellement en français avec leurs supérieurs, collègues ou subordonnés.

Par sa campagne promotionnelle « Moi, je parle français », Impératif français veut :

  • contribuer à faire du français la langue d'usage public et la langue usuelle de travail;
  • faire du français la langue commune de la diversité culturelle québécoise, en encourageant les immigrants et les anglophones à apprendre et à utiliser le français et en encourageant les francophones à parler français aux nouveaux arrivants et aux anglophones;
  • hâter l'intégration économique et linguistique des nouveaux arrivants à la société québécoise par le partage de la langue commune québécoise, le français.

Impératif français vise ainsi à favoriser l'adoption et le renforcement d'attitudes et de comportements favorables au français.

Pour ceux et celles qui désirent voir les deux messages d'intérêt public, ceux-ci sont accessibles dans notre site Web à http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/articles/2010/lancement-de-la-campagne-moi-je-parle-francais.html

P.-S. La campagne promotionnelle sera diffusée sur les ondes radiophoniques, télévisuelles et électroniques par les nombreux médias participants. Si d'autres médias désirent les diffuser, il suffit de communiquer avec nous et nous leur ferons parvenir les deux promos



|Campagne pour valoriser le français comme langue commune
2202|2260|Accueil_Actualités|Pour le droit des pays d'étiqueter les aliments OGM|2010-05-03 09:32:32|L’aut’journal|

Une coalition réunissant un large éventail d'associations de consommateurs, d'agriculteurs et de groupes environnementaux et de femmes interpelle la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, pour que le Canada cesse de s'aligner sur les positions américaines dans le cadre de négociations internationales sur l'étiquetage des aliments génétiquement modifiés. Les manœuvres conjointes des États-Unis et du Canada pourraient compromettre le droit des pays d'imposer l'étiquetage des OGM.

Sous l'égide des Nations Unies, la Commission du Codex alimentarius, qui se réunit à Québec du 3 au 7 mai, tentera à nouveau de s'entendre sur des recommandations pour l'étiquetage des aliments OGM. L'adoption d'un texte du Codex sur les OGM permettrait aux pays qui choisissent de rendre cet étiquetage obligatoire de mettre leur réglementation à l'abri d'éventuelles poursuites en vertu des accords de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Bien que le Canada n'ait pas encore pris de position officielle, il a, par le passé, pris des positions proches de celles des États-Unis pour tenter de nuire à l'avancement des discussions et tout indique qu'il fera de même cette fois-ci.

Ces manœuvres dilatoires sont inacceptables, d'autant que le Canada et les États-Unis s'appuient sur des arguments mensongers, tels que l'absence de différence entre un aliment OGM et un aliment non-OGM, ou encore, la supposée impossibilité de vérifier l'absence ou la présence d'un OGM dans les aliments. Ils sont parmi les derniers pays au sein du Codex à persister dans la mauvaise foi et l'intransigeance sur la question des OGM.

Les groupes exigent de la ministre qu'elle donne instructions pour que le Canada adopte une position qui permette d'inscrire explicitement aux normes du Codex le droit, pour tous les pays qui le souhaitent, d'adopter des règles d'étiquetage des OGM.

Les citoyens sont invités à participer à une campagne de lettre par Internet, à l'adresse http://consommateur.qc.ca/codex .

 

Source : Union des consommateurs

|Une coalition interpelle la ministre fédérale de la Santé
2203|2261|Accueil_Actualités|Électrochocs en psychiatrie|2010-05-04 08:43:00|L’aut’journal|

Un an après s'être engagé à fournir des réponses aux questions formulées par les opposants à l'utilisation des électrochocs au Québec, on est toujours sans nouvelle du ministre de la santé et des services sociaux.

Pour Ghislain Goulet, responsable du Comité pare-chocs, l'absence de leadership de la part du ministre est tout à fait inacceptable.  L'électrochoc est un traitement controversé, pouvant amener des complications graves et il se pratique actuellement au Québec sans aucune surveillance de la part du ministère de la santé et des services sociaux.  « Le ministre semble incapable de nous fournir une réponse à une question aussi simple que: combien d'électrochocs sont prescrits au Québec? », lance M. Goulet.

Le ministre Bolduc est pourtant bien au fait de la controverse entourant l'utilisation des électrochocs.  Un rapport commandé par son ministère en 2002 concernant l'utilisation des électrochocs précisait que « les incertitudes quant à l'efficacité et aux risques de l'ECT demeurent importantes.  Il est donc nécessaire de recueillir plus de données à cet égard. »

Dans son rapport, l'Agence d'évaluation des technologies et des modes d'intervention en santé y formulait sept recommandations visant à encadrer cette pratique psychiatrique. Pourtant, aucune n'a reçu de suivi de la part du MSSS.

Bon nombre d'autres questions sont toujours sans réponses: pourquoi le nombre d'électrochocs a-t-il plus que doublé en quinze ans? Pourquoi les deux tiers sont-ils administrés à des femmes? Pourquoi les femmes âgées sont-elles plus susceptibles d'en recevoir? Combien sont donnés aux enfants? Est-ce que l'électrochoc est utilisé uniquement en dernier recours? Combien de personnes décèdent ou subissent des séquelles permanentes suite aux électrochocs?

« M. Bolduc, on est en droit de savoir », clament les opposants à l'utilisation des électrochocs.

Enfin, en conclusion de la semaine de la santé mentale, sous le thème « Arrêtons la violence à l’égard des femmes, des mères et des grands-mères », le comité Pare-chocs tiendra son quatrième rassemblement d'opposition aux électrochocs le samedi 8 mai à 11h00 à Montréal (place Émilie Gamelin). 

Source : Comité pare-chocs



|Toujours pas de réponse du ministre Bolduc
2204|2262|Accueil_Actualités|Grandeur et limites de Michel Chartrand|2010-05-04 08:52:33|Louis Gill|

L’auteur a été délégué du Syndicat des professeurs de l’UQAM au Conseil central de Montréal de la CSN, dans les années 1970

Parmi les très nombreux hommages qui ont été rendus à Michel Chartrand à l’occasion de son décès, certains ont souligné un paradoxe : malgré l’immense prestige dont il jouissait dans le mouvement syndical et dans la population en général, il a été défait chaque fois qu’il s’est porté candidat à des élections, tant législatives qu’à la direction de la CSN. Il a par contre été élu à la présidence du Conseil central de Montréal lors de chacune des élections qui ont eu lieu entre 1968 et 1978. Mais non sans de fortes oppositions.

En deux occasions, j’ai été parmi ses opposants défaits, la première fois en 1973. Encouragé par de nombreux militants, j’avais soumis ma candidature au poste de 2e vice-président au sein de l’Exécutif, dans le cadre d’une élection partielle. Mais je n’étais pas le choix de Michel qui avait décidé d’une autre candidature, celle d’une militante, Josée Vanasse, qui s’était distinguée dans la bataille contre la fermeture de l’hôpital de la Miséricorde. J’ai perdu cette élection par une très mince majorité de quelques voix lors d’une des plus nombreuses assemblées que le Conseil central avait réunies jusqu’alors.

Au-delà des doutes qui ont pu planer quant à ce résultat, pour lequel j’avais décidé de ne pas demander de recomptage, il faut surtout en retenir le caractère fort serré, qui fait ressortir le fait que Michel, si fermement en place ait-il pu être à la présidence du Conseil central, était loin d’y réunir l’unanimité. Cela a d’ailleurs été démontré de manière éclatante dès l’année suivante, au Congrès de 1974, alors que tous les membres de son équipe ont été défaits et qu’il est resté seul à la barre de la présidence, fort ébranlé par cette tournure des événements. Lors de cette élection, Michel avait perdu son lieutenant inconditionnel, Fernand Foisy, et la militante dont il avait soutenu la candidature contre la mienne un an plus tôt s’était jointe à l’équipe adverse et avait été élue.

J’ai pour ma part perdu une deuxième bataille contre lui deux ans plus tard, au Congrès de 1976, cette fois de façon décisive. Malgré notre estime de Michel et notre immense admiration pour son engagement indéfectible à défendre les intérêts des travailleurs et des opprimés et à tout sacrifier pour ce faire, bon nombre d’entre nous étions convaincus que le One man show tonitruant permanent de ce révolté plus grand que nature confinait en bout de ligne à un cul-de-sac politique. Si la révolte est une condition préalable nécessaire à une action visant la transformation sociale, elle ne saurait de toute évidence à elle seule suffire. Telles étaient la grandeur et les limites de Michel Chartrand.

Inquiets par ailleurs de l’orientation dans laquelle le Conseil central s’engageait sous l’influence d’un certain gauchisme, et critiques de ce que nous considérions comme la caution apportée à cette orientation par l’absence d’une opposition vigoureuse de Michel, nous avions décidé de présenter contre lui une équipe complète, dont le candidat à la présidence était Jacques Beaudoin, président du Syndicat du transport de Montréal qui avait mené l’importante grève du transport en commun de 1974.

Michel avait remporté cette élection avec une très forte majorité. Il se trouvait par contre en sursis au sein d’une équipe qui ne le tolérait que parce qu’elle ne pouvait l’écarter. Et ce fut pour lui le début de la fin. En 1978, il quittait le Conseil central pour consacrer par la suite le gros de ses énergies à la Fondation pour l’aide aux travailleurs accidentés.

 

La corde sensible de Michel

Dès son élection en 1976, le Parti québécois de René Lévesque avait lancé l’idée d’un sommet économique réunissant tous les « partenaires sociaux ». Alors que les directions des trois centrales avaient soutenu cette initiative et accepté de participer au sommet, Michel s’y était vertement opposé et l’avait condamnée comme un geste de collaboration avec les exploiteurs. En réaction à cette proposition du gouvernement, le Regroupement des militants syndicaux (RMS), dont je faisais partie, avait alors produit un document intitulé Non au Sommet économique. Non au contrat social ![1]Il avait organisé en avril 1977 une assemblée publique à laquelle Michel avait accepté de participer et d’y présenter une conférence avec deux autres intervenants dont moi. Ce qui semblait devoir se dérouler dans l’harmonie et la communauté de points de vue a au contraire donné lieu à un retentissant fiasco.

J’arrivais à la fin de ma présentation lorsque Michel s’est levé en vociférant, m’accusant de tous les noms, et a quitté l’assemblée en claquant la porte sans avoir prononcé sa conférence. Même si nous le connaissions et avions eu droit au fil des années à une multitude d’esclandres, nous étions tous interloqués. Jusqu’à ce que nous comprenions pourquoi il avait explosé de la sorte. Le document du RMS dont je présentais le contenu faisait remonter l’idéologie de la concertation entre les classes sociales à la doctrine sociale de l’Église, énoncée dans les encycliques papales Rerum Novarum (1891), Quadragesimo Anno (1931) et Mater et Magistra (1961), dont les deux principes de base sont « la nécessité des inégalités et des souffrances, et la nécessité de l’union entre le capital et le travail ». Le document montrait que ces encycliques étaient aussi les textes fondateurs du corporatisme et du fascisme, de même que du syndicalisme catholique diviseur de la classe ouvrière, dont la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC), ancêtre de la CSN déconfessionnalisée, était l’héritière.

Pour Michel, cela était intolérable. Toute sa démarche, depuis les Jeunesses indépendantes catholiques jusqu’à la CTCC, procédait de la doctrine sociale de l’Église et de son adhésion à la foi catholique qu’il n’a jamais reniée. Michel pouvait s’opposer à cent pour cent au sommet économique de René Lévesque, mais établir un lien de parenté entre ce type de démarche et les textes fondateurs de son engagement religieux et syndical était pour lui une hérésie.

Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, cet incident n’a nullement rompu nos relations. Après m’être engagé maintes fois dans des débats avec Michel au début de mes années de militantisme au Conseil central, pour finalement comprendre que je n’aurais jamais le dessus (il m’aurait fallu crier plus fort que lui, ce qui était impossible), j’ai appris qu’il fallait le laisser aller et que peu après, quand la poussière retombait, il pouvait être la personne la plus chaleureuse qui soit.

Face aux intellectuels et plus particulièrement aux économistes, Michel pouvait dans certaines circonstances et sans aucun discernement se laisser aller aux pires insultes et condamnations. Mais il savait tout autant, au-delà des points de vue divergents, apprécier ceux d’entre eux dont il reconnaissait l’engagement envers le mouvement ouvrier et leur témoigner son appréciation et sa solidarité. Je l’ai compris chaque fois que je l’ai rencontré et qu’il me saluait comme il saluait tous ceux qu’il appréciait, plus que comme un ami ou un camarade, comme un frère. « Salut, mon frère ! », comme il disait.

Michel parlait beaucoup et criait tout autant, mais il a peu écrit. C’est pourquoi ses rares écrits sont si précieux. Surtout lorsqu’il nous sont destinés personnellement. Le plus beau témoignage que je conserve de lui est cette dédicace qu’il m’a adressée lors du lancement du livre publié par Fernand Foisy, intitulé Michel Chartrand. Les dires d’un homme de parole, en 1997. Elle se lit comme suit : « Pour Louis, l’ineffable économiste militant, infatigable et tenace, pour le mieux-être du monde ordinaire. Fraternellement, Michel Chartrand, Montréal, 5-5-97 ».

Merci, cher Michel. Ces mots me vont droit au cœur. Au moment où tu nous quittes, je te dis à mon tour : « Salut, mon frère ! ». Le souvenir que tu nous laisses sera impérissable.


[1] Document disponible sur le site des Classiques des sciences sociales.

|Le One man show tonitruant permanent d’un homme révolté plus grand que nature
2205|2263|Manchettes Politique_Canada|Manœuvre pour avaliser le traité de libre-échange avec la Colombie|2010-05-04 08:55:18|Alex Grant|

Traduction de Ricardo Astudillo, révision par Mélanie Bélanger 
 
Le Parlement du Canada, par l'intermédiaire du Sous-comité des droits internationaux de la personne (SDIR), lance une étude sur le thème des « droits de la personne au Venezuela ».

On peut espérer qu'il s'agit d'une initiative émanant du désir du gouvernement canadien d'apprendre du peuple révolutionnaire du Venezuela, mais malheureusement, nous croyons que ce n'est que le début d'une nouvelle provocation.

Une telle étude sur les droits humains en Colombie brille par son absence. C'est avec la Colombie que les conservateurs et les libéraux font pression pour un accord de libre-échange, malgré  des dizaines de syndicalistes assassinés chaque année.

Pareillement, il n'y a aucune étude sur les droits de la personne au Honduras suite au coup d'État sanglant. La répression continue contre la majorité démocratique alors que le secrétaire d'État Peter Kent tente de légitimer le nouveau régime au Honduras.  
 
Cependant, la communauté de la solidarité peut utiliser cette possible provocation comme une opportunité d'inverser la vapeur. HOV/SBQ à Montréal et HOV/CBLR à Toronto ont été invités à présenter et répondre aux questions du comité parlementaire ce mardi le 4 mai à 13 heures.

Nous allons envoyer une délégation qui inclura la Dr. Maria Paez, Camilo Cahis et Alex Grant à la Colline du Parlement afin de mettre les pendules à l'heure à l'égard des calomnies médiatiques envers le peuple vénézuélien.

Nous allons détailler les progrès que la révolution a fait en termes de réduction de la pauvreté, sur la santé, sur l'éducation, etc. Notre mémoire sera ensuite diffusé et mis à la disposition de tous.  
 
Nous sommes les derniers à nier que le peuple vénézuélien fait face à des défis et il y a beaucoup à améliorer dans le pays. Mais cette étude nous apparaît comme une tentative délibérée de détourner les critiques du libre-échange avec la Colombie.

Le député libéral Scott Brison a récemment appelé Chávez un « dictateur brutal » et a justifié l'accord avec la Colombie comme étant un point d'appui contre le Venezuela.

Il semble que le gouvernement canadien continue de s'aventurer dans le sentier qu'avait initié George Bush. Le gouvernement canadien joue de plus en plus le rôle de pit-bull impérialiste en Amérique latine tandis qu'Obama adopte une approche plus souple.

On se demande, qu'est-ce que la presse et les gouvernements de droite diraient si Chávez  fermait («prorogeait») le parlement vénézuélien afin d'éviter un vote de confiance?  
 
Hands Off Venezuela encourage la communauté de la solidarité à profiter de cette occasion pour faire de cette provocation une percée positive dans le Parlement.

Il s'agit d'une opportunité de faire connaître les progrès du peuple vénézuélien. Alors que des millions perdent leur emploi et font face à des coupures de la part de gouvernements de droite, le peuple vénézuélien utilise ses ressources pour améliorer son niveau de vie.

Les travailleuses et travailleurs au Venezuela gèrent leurs usines nationalisées et sauvent des emplois. Le gouvernement canadien et ses alliés sont totalement hypocrites lorsqu'ils attaquent le Venezuela, alors qu'en fait ils ont beaucoup à apprendre.  
 
Les individus et les organisations peuvent soumettre leurs observations à cette étude. Les soumissions doivent être bien documentées, respectueuses mais puissantes. Les informations sur la façon de soumettre un mémoire ainsi que la composition du comité se trouve ici:  
 

Lien 1
Lien 2
Lien 3
 
Nous serons heureux d'aider à l'édition de toute soumission présentée par la communauté. 
 
Il semble que le Canada joue de plus en plus un rôle négatif dans la région et cela place une responsabilité particulière sur les épaules de notre mouvement. Ce samedi Camilo Cahis et Jennie Ernewein feront un compte rendu (à Toronto) de leur important voyage au Venezuela (page d'événement sur Facebook) - Camilo sera également en mesure de faire un compte rendu sur notre présentation à Ottawa - nous encourageons tout le monde à y assister afin que nous puissions discuter de la meilleure façon de continuer d'avancer. 
 
Solidairement vôtre, 
 
Alex Grant 
www.handsoffvenezuela.org



|Le Parlement du Canada étudie les droits de la personne au Venezuela
2206|2264|Environnement Manchettes|L’urgence d’un ralliement des pêcheurs de l’Atlantique|2010-05-05 07:40:14|Raymond Gauthier|

L’auteur habite aux Îles de la Madeleine

La catastrophe qui affecte notamment nos cousins acadiens de Louisiane n’est-elle pas le signal que nous attendions pour enfin nous mobiliser, avec l’ensemble des communautés riveraines du golfe et de l’estuaire du Saint-Laurent, afin de préserver l’intégrité de ces eaux vitales et nourricières ?

Les pêches étant le principal dénominateur commun qui nous concerne – que nous habitions les régions maritimes Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine-Côte-Nord du Québec ou les côtes des provinces voisines de l’Île du Prince-Édouard, de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve-Labrador ou du Nouveau-Brunswick –, n’avons-nous pas le bon déblâme (prétexte) pour réclamer solidairement un MORATOIRE PERMANENT ET INTÉGRAL sur la prospection et la mise en valeur des gisements fossiles extracôtiers, ne serait-ce que par précaution, pour protéger justement ce qui n’a pas de prix et assurer une utilisation pérenne des ressources renouvelables que nous prélevons et cultivons sur les côtes et au large de cette mer enclavée davantage que le golfe du Mexique ?

Nos communautés n’ont-elles pas déjà été suffisamment affligées par les « moratoires-après-coup » pour corriger les désastres résultant des imprévoyances et des excès ?

Ces erreurs ne devraient-elles pas nous inciter à nous mobiliser cette fois en faveur d’un MORATOIRE PRÉVENTIF ? La prévention et les pratiques exemplaires des homardiers des Îles, on le sait, ont été bénéfiques pour la durabilité des stocks.

Les sociétés de consommation effrénées auxquelles nous participons fidèlement, sous la bannière de la religion du marché libre et du profit illimité, ont développé des pratiques contraires au bon sens, substituant les mesures correctives de restauration-réparation aux vertus préventives de prudence et de modération.

Les grands-prêtres que sont les entreprises pétrolières et leurs acolytes – qui sont d’ailleurs les premiers bénéficiaires des billets verts issus de l’exploitation de l’or noir –, réussissent assez bien à nous endoctriner sur le mirage d’un paradis terrestre de la richesse.

Ils parviennent à nous rassurer (!) sur la sécurité (!) de leurs installations et des plans d’urgence pour contenir les risques de déversements accidentels.

La belle affaire ! Le niveau de responsabilité (!) des pétrolières et la collusion des gouvernements lorsqu’il s’agit de faire payer les pollueurs pour les dégâts sont bien connus.

On n’a qu’à se souvenir comment ça s’est passé suite au naufrage de l’Irving Whale, en 1970 ! Le pollueur s’en est tiré à bon compte et a même récupéré sa barge ! Les sacs de mazout lourd contaminés aux BPC gisent encore dans nos dunes.

La pétrolière BP, à qui la complaisance du gouvernement a laissé la « responsabilité » de prendre les précautions pour éviter de tels désastres, en a profité pour se laver les mains quant aux risques de sa désinvolture. Elle a même été à l’origine de l’allégement des contrôles réglementaires pour l’industrie.

Allons-nous croire qu’elle va s’acquitter, comme l’affirme Obama, des frais exorbitants inhérents à ce qui va devenir la pire catastrophe maritime ?

Les dizaines de milliards ne seront épongés que très partiellement par les assureurs. La différence viendra, comme dans le cas de l’Irving Whale et de l’Exxon Valdez, des poches des contribuables.

Pour le respect de l’estuaire et du golfe Saint-Laurent, leurs pêcheurs en tête, les populations riveraines doivent se donner la main et se tenir debout !



|Pour le respect de l’estuaire et du Golfe, il faut un moratoire permanent et intégral
2207|2265|Environnement Manchettes|Marée noire : la stratégie de BP pour se défiler|2010-05-05 07:53:44|André Bouthillier|

Le golfe du Mexique se noie dans la marée noire. Une deuxième plate-forme vient de s’effondrer près du fleuve Mississippi. Un bateau chinois emprunte un couloir illégal et s’échoue sur la grande barrière de corail d’Australie déversant une nappe de pétrole longue de trois kilomètres. Les autorités camerounaises annoncent un important déversement pétrolier dans le sud du pays.

Et le plus sérieusement du monde Imperial Oil a demandé au Canada en octobre dernier un allègement des règles de forage dans la mer de Beaufort, dans l'Arctique. Comme toutes ses semblables, la pétrolière s’esquive devant le devoir de forer un puits de secours ou ne croit simplement pas en son utilité. Trop cher pour les pauvres actionnaires!

Les événements actuels dans le golfe du Mexique démontrent non seulement l’attitude irrévérencieuse des multinationales, mais aussi toute la complexité juridique des responsabilités. Les pêcheurs sont leur cadet des soucis.

Pour en saisir le topo, il faut situer l’ensemble des intervenants et des propriétaires. La plateforme «Deep Water Horizon» fore sous la bannière des Îles Marshall, un paradis fiscal, et appartient à TransOcean, une filiale de la compagnie texane Sedco Forex; son siège social  a quitté les Îles Caiman, un autre paradis mais trop près des États-Unis et des mesures de rétorsion annoncées par l’administration Obama, pour résider désormais en Suisse comme plusieurs groupes pétroliers.

BP exploite le gisement et, en bon entrepreneur, elle a engagé des sous-traitants sur qui elle pourra facilement imputer la faute de l’incident. En entreprise avisée, BP a aussi instauré une compagnie d’assurances de façon à satisfaire ses propres exigences et probablement aussi à éviter les contraintes des marges de sécurité.

Dans l’imbroglio juridique il faudra tenir compte que BP détient 65% des actions du gisement; la compagnie états-unienne Anadarco en possède 25% et une firme japonaise Mitsui 10%.

Assurément malgré les grands airs de contrition du PDG, la pétrolière attaquera tous ses partenaires durant de nombreuses années et se soustraira des revendications publiques. Mémoire, mémoire, aurais-tu oublié les événements d’Exxon Valdez?

Devant cet enchevêtrement de contrats, et devant l’urgence de toujours rapporter plus d’argent plus vite, ces compagnies manifestent peu d’enthousiasme à respecter les règles de sécurité. Apparemment il en coûte moins de pallier aux catastrophes, une bonne guerre d’usure.

Qu’est-ce qui a poussé BP à rejeter, en septembre 2009, la demande de renforcement des règles de sécurité du Mineral Management Service ? Pourquoi ce ministère états-unien n’a-t-il pas persisté?

BP a fait miroiter une solution de rechange dans l’éventualité d’une fuite du puits… qu’elle n’avait jamais testée! Le plan de sécurité s’avère être une prose de fiction.

Résultat de son efficience : un écoulement continu de pétrole à 8 km des côtes louisianaises pour les trois prochains mois au minimum.

Ces entorses aux règlements constituent des actes criminels et sont posés délibérément par la compagnie et ses dirigeants. D'ailleurs, leur souci d’économie a déjà entraîné des accidents tragiques sur deux de leurs sites aux États-Unis : l'explosion de la raffinerie de Texas City en 2005 et la pollution de Prudhoe Bay en Alaska en 2006.

Le refus symptomatique des pétrolières fait subir à nos eaux une moyenne d’un déversement mensuel, de quoi brouiller toutes les annonces réconfortantes de sécurité des opérations de forage en mer entretenues avec charme par cette industrie et nos politiciens québécois.

En pleine Assemblée nationale du Québec, M. Jean Charest du Parti libéral du Québec, Mme Pauline Marois du Parti Québécois et M. Gérard Deltell de l'Action démocratique, accompagnés de leur députation respective se sont ralliés à l’exploration gazifière et pétrolière dans le golfe Saint-Laurent. Lors du vote nominal, tous se sont engagés dans une démarche économique folichonne.

On ne sait pas si au Québec on veut forer dans le golfe mais on demande une partie des redevances d’Ottawa du fait que Terre-Neuve, lui, fore dans le golfe!

Seul M. Amir Khadir  de Québec Solidaire a défendu les Madelinots, l'eau, la faune et la flore du golfe Saint-Laurent et a voté contre la résolution.

Comment ces trois éclairés peuvent-ils prétendre nous faire accéder à la principauté pétrolière en se basant sur leur foi infaillible en l’éthique de l’entreprise privée qui, comme à chaque fois qu’il est question de profit, mène inexorablement le peuple vers la ruine et ne sert qu’à enrichir quelques-uns au détriment de l’ensemble de la population.

Ne serait-il pas mieux de voter un moratoire sur la non-exploitation des fonds marins du fleuve Saint-Laurent et de son golfe? 

Le nombre de permis d’exploration octroyés par le gouvernement du Québec démontre la courte mémoire de nos politiciens. Qu’ont-ils retenu de la leçon de la plateforme terre-neuvienne Hibernia et de ses 84 personnes perdues en mer? Combien de plateformes écroulées dans nos eaux pour que se réveillent nos politiciens et politiciennes? 

Ironie du sort, le 1er avril 2010 le président M. Barak Obama déclarait vouloir forer en mer, à l'intérieur du territoire états-unien, donc près des côtes. Il est servi! Sans y renoncer, il hésite et joue du moratoire!!! 

 

Les « larmes de crocodile » de BP
  
Évidemment, comme Coca-Cola pour les puits artésiens contaminés en Inde, la viande dangereuse de Maple Leaf, Toyota et ses voitures piégées, les firmes de communication de ces entreprises recommandent toujours au P.D.G. d'avoir l'air triste et contrit. S'excuser devant les caméras est devenu un sport mondial des multinationales.

Déjà pour sauver sa marque de commerce, British Petroleum avait adopté une nouvelle appellation; la connotation évocatrice de « l’époque de la colonisation » devait disparaître, en affichant BP, les deux lettres anodines s’assimilent tout simplement à la vente d’essence.

Avec la notoriété négative qu’apporte ce naufrage dans le golfe du Mexique il y a fort à parier que la compagnie changera encore de nom. C’est une constance chez les multinationales.

Avec ce même souci de faire oublier ses frasques, la Générale des eaux a changé plusieurs fois de nom en l'espace de 10 ans: de Vivendi à Veolia. Il semble que les consommateurs sont de bonnes bouilles en voie au pardon facile devant des excuses attendrissantes; les consultants en communication l’ont compris. 
  
La mise en scène établie, les prochains gestes de la compagnie seront, d’une part, de payer ce qui paraît le plus évident pour sauvegarder son image publique et ses ventes à la pompe, et d’autre part contester par l’entremise de ses avocats toute application rigide des lois du pays s'appliquant à l’industrie.

Au commentaire du P.D.G., « nous dédommagerons les requêtes légitimes », il faut savoir comment ces compagnies se sont comportées dans tous les cas de pollution. Comprenons que ce sont eux qui déterminent ce qui est légitime ou pas, et vous avez besoin d'avocats futés et de grosses sommes d'argent pour faire valoir votre requête.

Qui va les faire payer pour les poissons, les coraux et les invertébrés de la mer qui n'ont pas accès aux tribunaux? Est-ce que la flore et la faune des berges poursuivront la compagnie pour avoir été tuées et empoisonnées? Il faut se rappeler que l'eau de mer et ses habitants font partie de notre chaîne alimentaire. 
   
Ceux qui ont suivi les cas de grande pollution, comme celui du bateau Erika impliquant Total, pétrolière européenne propriété majoritaire de Power Corporation donc de Paul Desmarais, ou encore celui d'Exxon Valdez, ceux-là connaissent la saveur de cette guerre d’usure qui dépasse souvent dix ans avant d’atteindre un règlement gagné par lassitude et hors cour : une amende trop forte et la compagnie peut déclarer faillite ou changer de nom.

Les administrateurs s'en sortent toujours, dissimulés sous le voile corporatif. D'ailleurs notre ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand vient de reconfirmer leur immunité dans la refonte de la loi sur les compagnies du Québec. 

Dans le cas de l’Exxon Valdez, malgré les 20 ans de lutte des pêcheurs et la condamnation initiale de devoir payer quelques milliards en dédommagement, le Conseil d’administration d’Exxon en a appelé devant tous les tribunaux pour finalement triompher, par un dernier jugement de la Cour Suprême états-unienne, leur imposant une facture de 500 millions$ au lieu des milliards $ déjà déterminé par un tribunal avec jury.

Aujourd’hui dans le golfe du Mexique, qui paiera les dégâts? Aux dires du président des États-Unis, la firme devra rembourser tout ce qu'il en coûtera à l'État, nous pouvons en douter. Jamais cela ne s'est produit; aucun précédent ne démontre la ferme détermination d’un politicien face à ce sujet.

La compagnie dispose d’une plus longue longévité que les politiciens en poste. Évidemment, le consommateur sera quitte pour subir augmentation du prix du pétrole à la pompe, puisque la baisse de production fera augmenter le baril du brut à la bourse. Nous paierons tous pour leur irresponsabilité d’avoir refusé de suivre les règles de sécurité états-uniennes.
  
Ici comme ailleurs, les politiciens passent, les chiens aboient et la pollution reste. Faudra-t-il leur élever un monument un jour pour se souvenir d’avoir fait du Québec un État pollué dans tous les sens du mot? Enfin, nous pourrions agir en souverains sur des catastrophes bien à nous.

Ce n’est pas la première fois que nos élus nous jouent le coup de la petite séduction, le dernier projet dangereux se nommait Rabaska sur le Fleuve Saint-Laurent. Projet qui a échoué par désintéressement de la compagnie russe GazProm et non de nos béotiens planificateurs de nos avenirs... voilà un risque de catastrophe de moins, mais les ignorants restent. 

Sans être pessimiste, il faut demeurer réaliste et soutenir les groupes et les personnes qui s’objectent à la venue de compagnies pour miner le fond du golfe Saint-Laurent. Dans un proche avenir, les pêcheurs de la côte Atlantique états-unienne pourraient très bien être ceux des Îles-de-la-Madeleine. 

L'inconscience de nos élites politiques rime bien avec le système électoral du Québec. Si je ne me trompe pas, à ce jour, 12 imbéciles peuvent toujours battre 10 sages lors d'un vote, n'est-ce pas?  Soyons attentifs et faisons le décompte de ceux et celles qui siègent au parlement avec le souci prioritaire de nous protéger.

  

Voici un rappel des grandes marées noires dans le monde depuis une quarantaine d'années:

18 mars 1967

Grande-Bretagne et France

Le Torrey Canyon, un navire libérien, s'échoue à proximité des îles Scilly (Grande-Bretagne) et déverse dans la mer près de 120 000 tonnes de brut, atteignant le littoral breton (Côte d'Armor).

16 mars 1978

France

Le naufrage du supertanker libérien Amoco Cadiz, provoque la fuite de 230 000 tonnes de brut sur environ 400 km de côtes françaises au large du Finistère.

3 juin 1979

Golfe du Mexique

 Le déversement d'un million de tonnes de pétrole, dans le golfe du Mexique, après l'explosion du puits de pétrole Ixtoc Uno, provoque l'une des plus gigantesques marées noires. Plus de neuf mois de travail sont nécessaires pour juguler la fuite.

27 mars 1980

Plusieurs pays

La plate-forme Alexander-Kielland se retourne en mer du Nord, après le détachement d'un de ses cinq pieds de soutien, tuant 123 personnes.

15 février 1982

Canada, province de Terre-Neuve

La plate-forme de forage Ocean Ranger sombre.           
Une violente tempête a sévi au large de Terre-Neuve dans la nuit du 14 au 15 février 1982 entraînant la plate-forme sous les flots. Les efforts de sauvetage sont vains : aucun survivant n'est retrouvé. La tragédie fait 84 victimes, tous des hommes.

6 juillet 1988

Hors des eaux territoriales des pays

Une fuite de gaz suivie d'une explosion engloutit la plate-forme Piper-Alpha, en mer du Nord, exploitée par Occidental Petrolium. L'accident fait 167 morts et entraîne une révision des normes de sécurité.

24 mars 1989

États-Unis-d'Amérique

Le pétrolier américain Exxon Valdez heurte un récif dans la baie du Prince William (Alaska), déversant quelque 50 000 tonnes de pétrole lors de la pire marée noire de l'histoire des États-Unis. 1 300 km de côtes sont pollués. Selon une étude de l'université de l'Alaska, seul un quart de la faune sous-marine a survécu.

Janvier 1991

Golfe Persique

Un million de tonnes de pétrole brut échappé des réservoirs des tankers en panne, de terminaux et de puits off-shore sabotés, sont déversées dans le Golfe à la suite du déclenchement de la guerre contre l'occupation du Koweït par l'Irak. 560 km de côtes sont pollués.

3 décembre 1992

Espagne

Sous l'effet du mauvais temps, le pétrolier grec Aegean Sea se brise en deux sur un rocher à l'entrée du port de La Corogne, entraînant la fuite de 70 000 tonnes de pétrole qui polluent près de 200 km de côtes en Galice.

Août-Octobre 1994

Russie

Entre 14 000 et 60 000 tonnes de pétrole (selon Moscou), s'échappant d'un oléoduc, se répandent dans la toundra et les rivières, polluant plusieurs dizaines de Km2 dans le Grand Nord. Washington et l'organisation écologiste Greenpeace avancent le chiffre de 280 000 tonnes de pétrole, ce qui en ferait une des pires catastrophes pétrolières de l'histoire.

16 février 1996

Grande Bretagne

Le naufrage du pétrolier libérien Sea Empress sur les côtes du sud du Pays de Galles fait s'échapper 147 000 tonnes de brut

12 décembre 1999

France

Le pétrolier maltais Erika se brise en deux avant de couler au large des côtes bretonnes (nord-ouest). 20 000 tonnes de fioul s'échappent, polluant 400 km de littoral et mazoutant plus de 150 000 oiseaux

15 mars 2001

Brésil

Trois explosions font dix morts sur la plate-forme géante P-36 de la compagnie brésilienne Petrobras, au large de Rio. Elle coule le 20 mars, libérant 1,5 million de litres de brut.

19 novembre 2002

Espagne

Le pétrolier libérien Prestige coule au large de la Galice. Plus de 50 000 tonnes d'hydrocarbures s'échappent, polluant sur des milliers de kilomètres les côtes atlantiques espagnoles et dans une moindre mesure les côtes françaises et portugaises.

14 juillet 2006

Liban

Lors de la guerre entre le Hezbollah libanais et Israël, les réservoirs de la centrale électrique de Jiyé (près de Beyrouth) sont touchés par les bombardements et laissent s'écouler en mer 15 000 tonnes de pétrole. 150 kilomètres de côtes sont souillés.

7 novembre 2007

États-Unis-d'Amérique

Un porte-conteneurs sud-coréen heurte une pile du «Bay Bridge», dans la baie de San Francisco, provoquant la fuite de 220 000 litres de fioul

3 avril 2010

Australie

Un cargo chinois a heurté un banc de sable près de la Grande Barrière de Corail après avoir emprunté un itinéraire « illégal ». Le bateau Shen Neng 1, qui transportait 65 000 tonnes de charbon et 975 tonnes de fioul, a provoqué une marée noire à proximité de ce site réputé pour son incroyable biodiversité marine.

20 avril 2010

États-Unis-d'Amérique

Dans les eaux du golfe du Mexique, au large de la Louisiane, une plate-forme pétrolière louée par la société britannique BP était victime d’une importante explosion avant de partir en flammes.

22 avril 2010

Cameroun

Des sources administratives camerounaises ont annoncé qu’un déversement accidentel de pétrole s’était produit au Sud du Cameroun, au large de la station balnéaire de Kribi, dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 avril. « A l’occasion du changement du fuel dans un tanker de la plate-forme de Cotco (Cameroon Oil Transportation Company), le vent a provoqué la déconnexion du flexible et le pétrole a coulé sur le tanker puis dans la mer »



|La pétrolière peut s’appuyer sur des précédents
2208|2266|Manchettes Mouvements_syndical|Le mot d’ordre de grève générale illimitée a été payant|2010-05-05 08:12:30|Maude Messier|

L’exercice de négociation entre l’Université de Montréal et les quelque 2 400 chargés de cours a été ardu et marqué par une grève générale illimitée de deux mois et demi. L’aut’journal a rencontré le président du Syndicat des chargées et des chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM- FNEEQ-CSN), Francis Lagacé, pour dresser le bilan du conflit et de son dénouement.

«Le SCCCUM est un ensemble de petits groupes qui, au départ, ne se connaissaient pas vraiment. Ce conflit aura eu des répercussions extrêmement bénéfiques pour le syndicat en permettant de renforcer et de solidariser la base militante.»


L’image de l’employeur mise à mal


Pour Francis Lagacé, l’écart entre les demandes patronales initiales et le règlement final démontre la mauvaise fois de l’employeur. L’attitude à la table de négociation, l’intransigeance et le manque flagrant de volonté ont eu raison de la crédibilité de la direction de l’université auprès des chargés de cours, «tout comme au sein d’une partie de la population. Les membres n’ont plus du tout confiance.»

Il déplore la stratégie patronale qui consistait à laisser traîner les négociations, puis d’invectiver le syndicat en brandissant la menace d’une éventuelle annulation de la session, faisant porter l’odieux aux chargés de cours. «Entre le premier jour de grève et le règlement, 14 jours de négociations ont été perdus à cause de l’employeur.»

Pour sa part, même après avoir entamé une grève générale illimitée, le syndicat s’est toujours montré prêt à poursuivre les négociations en vue d’en arriver à un règlement. «On aurait pu régler tout ça avant Noël s’ils avaient montré un peu de volonté

Francis Lagacé est d’avis qu’en annonçant une date au-delà de laquelle l’université annulerait la session, la direction s’est «peinturée dans le coin». «Ils ont eux-mêmes déterminé cette date alors qu’ils n’en avaient pas l’obligation. La pression, c’est eux qui l’ont eu en bout de ligne.»


Reconnaissance du travail des chargés de cours


Sur la question salariale, le syndicat réclamait 7,7% en rattrapage salarial, ils ont finalement obtenu 6,55%. «C’est une victoire importante pour la reconnaissance des chargés de cours. C’est aussi la preuve de la légitimité de nos demandes. Nous réclamions un rattrapage salarial sur la tâche d’enseignement basé sur un calcul comparatif par rapport aux professeurs. À travail égal, salaire égal.»

Les augmentations de salaires à proprement dit seront déterminées selon les paramètres gouvernementaux à l’issue des négociations du secteur public. Notons que l’offre patronale initiale était limitée à une enveloppe de 2% pour l’ensemble des questions financières.

Au nombre des revendications, la taille des groupes-cours représentait un point en litige majeur. L’université refusait catégoriquement de discuter de cette question à l’intérieur du cadre des conventions collectives. «Il y a longtemps que le syndicat réclame des limites dans les groupes-cours au-delà desquelles l’assistance des auxiliaires d’enseignement est requise. Déjà en 2006, le syndicat faisait des demandes en ce sens, mais la proposition était à l’époque jugée trop complexe et inapplicable par la direction de l’université.»

Le syndicat revient à la charge en 2010 et obtient finalement qu’un comité tripartite, où seront représentés la direction, les professeurs et les chargés de cours, fixe des seuils pour l’attribution d’auxiliaire d’enseignement pour chaque département et faculté. «La taille des groupes-cours est une question fondamentale tant pour la charge de travail que pour la qualité d’enseignement», ce à quoi acquiescent également les étudiants qui ont appuyé les chargés de cours sur ce point.

La définition du statut de double emploi a aussi été précisée et balisée de façon à assurer plus d’équité pour les chargés de qui ne comptent que sur ce travail pour gagner leur vie.

L’université aurait aussi souhaité abolir la limite fixée à 4% de l’ensemble des cours offerts ceux dispensés par des enseignants retraités, des cadres, des professionnels et des stagiaires postdoctoraux. Le syndicat a obtenu qu’elle soit maintenue pour assurer aux étudiants doctorants un accès au travail, «une avancée importante pour assurer la relève

Le renvoi pour désistement de même que la possibilité pour la direction d’annuler un cours sans paiement forfaitaire ont été écartés de l’entente finale. Finalement, des avancées ont aussi été réalisées en ce qui concerne l’accès général au départ à la retraite.


Coup d’envoi de la grève dans une controverse


Au lendemain du premier jour de piquetage, des allégations de dissension au sein des membres ont circulé dans les médias. «C’est dommage et déplorable. Certains médias ont donné la parole à un groupuscule, sans vérifier au préalable les informations reçues.»

Francis Lagacé assure qu’il s’agit d’une situation isolée qui s’est dégonflée d’elle-même rapidement. «Nous avons fait notre travail. Chaque membre a été dûment convoqué à toutes les assemblées par plusieurs voies. L’heure, le lieu, la date et la mention d’un vote de grève figuraient toujours sur la convocation.»

Le président du syndicat insiste sur la cohésion des membres quant au déclenchement et aux reconductions de la grève: «Chaque vote de reconduction acquérait toujours une plus grande majorité, soit 71%, 77% et 84%.»

Pour M. Lagacé, nul doute que la grève était toute indiquée dans ce conflit. «On est parti de loin. Avec cette grève, nous avons exposé au grand public la situation des chargés de cours, les avons fait connaître un peu plus. Maintenant, les gens savent qu’ils sont indispensables à l’enseignement de qualité dans nos établissements universitaires

Le SCCCUM a été créé à la fin des années 1970, mais les chargés de cours ont dû attendre 1987 avant d’obtenir leur première convention collective, l’université s’opposant farouchement à la création du syndicat. «Ce règlement est assurément une victoire historique pour le SCCCUM. Les années 1990 et 2000 ont été marquées par des négociations en continue, période qui a surtout profité à l’employeur. La négociation de 2010 nous a donné un souffle nouveau

Francis Lagacé conclut en insistant sur l’importance de l’aide, des conseils et du soutien obtenu par la FNEEQ-CSN qui a permis de «mener cette bataille de façon sereine et intelligente



|Bilan du conflit des chargés de cours de l’UdeM avec Francis Lagacé, le président du syndicat
2209|2267|Accueil_Actualités Culture| L'amoureux déchiré|2010-05-06 08:00:48|Kevin Williamson|

Trois ans après la sortie de son premier album, Chanson moderne pour cyniques romantiques, l'homme qui s'est fait mordre par un husky dans son enfance refait surface avec son deuxième disque intitulé : La Fuite.

Si la mort hantait son premier disque, c'est maintenant la fuite qui prend d'assaut la poésie romantique naïve de Yannick Duguay. Une poésie témoignant d'un monde angoissant, un mal de vivre et une mélancolie palpable d'un homme solitaire en quête d'amour.

Même si les textes semblent moins pessimistes que son premier effort, Le Husky reste dans ce qu'il nous a habitué jusqu'ici: un sentimentalisme parsemé de nostalgie.

Musicalement, Duguay, à l'aide du réalisateur Vincent Blain, propose un pop mélancolique aux accents rock dansant. Malgré les textes peu joyeux, on trouve quand même le goût de danser sur La Maison Hantée ou Dialogue (chantée avec Fanny Bloom, la chanteuse du groupe La Patère Rose).

De belles mélodies bien structurées soutenues par une voix plus assumée. En somme, La Fuite demeure un bon album malgré une certaine homogénéité. 

À écouter un après-midi pluvieux et solitaire.



|La Fuite, le deuxième disque de Husky
2210|2268|Accueil_Actualités|Égalité et Laïcité, quelles perspectives ?|2010-05-06 08:12:26|L’aut’journal|

Avec la collaboration du Conseil du statut de la femme
et le Consulat général de France à Québec
Et la participation de DJEMILA BENHABIB,
CAROLINE FOUREST,


Micheline Bail, Daniel Baril, Louise Beaudoin, Jacques Beaumier,
Mathieu Bock-Côté, Claudette Carbonneau, Stéphane Catta, Liza Frulla,
André Gagnon, Jean-Claude Germain, Louis Gill, Pierre Lacerte,
Louise Langevin, Francine Lavoie, Josée Legault, Louise Mailloux,
Pierre K. Malouf, Pierre Mouterde, Hafida Oussedik,
Christiane Pelchat, Carole Poirier, Joëlle Quérin,
Fiammetta Venner.


Les 19, 21 et 22 mai à Montréal,
à la Grande Bibliothèque,
au 475, boulevard de Maisonneuve Est
et le 20 mai, à Québec,
au Musée de la civilisation,
au 85,  rue Dalhousie


Pour les détails, consultez notre site WWW.CCIEL.CA



|Colloque organisée par le Collectif citoyen pour l’égalité et la laïcité
2211|2269|Environnement Manchettes|La Bourse des truands cravatés et des écologistes appâtés!|2010-05-06 08:43:00|André Bouthillier|

Qu’ont en commun Al Gore - président de Generation Investment Management (GIM), Pierre-Marc Johnson d’Unisfera, Steven Guilbeault d’Équiterre, Rajendra K Pachauri - président du GIEC, la Fondation David Suzuki, le Groupe Investissement Responsable inc. et autres?  
 
Tous vendent à leur façon des permis de polluer. Certains s’enrichissent personnellement, tandis que d’autres financent leur association ou fondation en plumant ces bonnes âmes de la classe moyenne qui, pour sauver leur conscience de consommateurs invétérés, achètent des droits de polluer. Tous ont le même guru, l’ancien vice-président et candidat à la présidence des États-Unis Al Gore, qui, pendant les 8 années de son mandat, n’a rien fait pour l’environnement.


 
L’approche messianique d’Al Gore a fait ses preuves

Son intervention médiatique pour contrer la pandémie tant redoutée du bogue de l’an 2000, alors qu’il était président du Comité Y2K, a contribué à propulser les firmes informatiques états-uniennes aux Olympes des affaires mondiales et Bill Gates au zénith de sa richesse, en répandant mondialement les plateformes informatiques de conception états-unienne.

Le coup d'internet réussi, le prêcheur Gore, acoquiné avec plusieurs requins de la finance, se présentait aux médias en 2006 avec une nouvelle cause qui lui ferait tripler sa fortune personnelle.

À l'analyse, force est d'admettre que les intérêts financiers qui promeuvent les thèses du réchauffement climatique et financent ceux qui les exposent, sont ceux-là mêmes qui défendent depuis plus de 30 ans la dérégulation et les privatisations financières.

Leur porte-parole Al Gore peut être considéré comme le catalyseur de la peur et du pessimisme pour les générations futures. « Monsieur propre » a quelques squelettes dans le placard familial. Savez vous que sa famille a possédé la plus grande mine de zinc états-unienne au Tennessee, notoirement connue comme l'une des plus polluantes des USA.

L’homme est aussi l’agent intéressé des spéculateurs financiers de la City de Londres. Il est le porte-parole qui permet de faire le lien entre le Premier ministre Gordon Brown, l’ancien Premier ministre Tony Blair et le milliardaire ex-patron d’E-Bay, Jeff Skoll.

Les principales sources de financement du documentaire « Une vérité qui dérange » sont monsieur Skoll en personne ainsi que le Fonds spéculatif GIF géré par David Bloom, ex-directeur de Goldman Sachs, propriétaire en partie du Chicago Climate Exchange où siège Rajendra Kumar Pachauri. Ce dernier un ingénieur ferroviaire en Inde et président du GIEC - Groupe d'expert sur les changements climatiques

Le « nobelisé », non seulement éclaire nos cerveaux sur les affres appréhendées des changements climatiques, mais tente de nous convaincre, pour faire profiter son entreprise privée, que l’unique solution réside en la bourse du carbone.  

Comme solution, le subterfuge est facile à comprendre, un permis de polluer d'une valeur actuelle de 2$ sera vendu et revendu peut-être des centaines de fois à la bourse du carbone à des prix différents; à terme il vaudra environ 300$. Les firmes positionnées au centre de ce commerce boursier qui feront office de courtier en prenant leur pourcentage sur chaque transaction feront des millions. C’est là que s’est positionné Al Gore et sa firme Generation Investment Management ainsi que plusieurs groupes environnementaux. Seulement en Amérique le marché potentiel est évalué à mille milliards de dollars $.

À chaque transaction, chaque entreprise ayant acheté souvent le même permis, le comptabilise dans ses coûts d'opérations. Dès lors, le prix de revient se reflétera sur ces produits commercialisés. Qui croyez-vous assumera l’augmentation de prix? Depuis quand les propriétaires et actionnaires acceptent de se priver de profits pour le bien commun? Que les permis de polluer soient vendus par des gens d’affaires ou par des environnementalistes, la finalité ne changera pas.

Est-ce inévitable? 

Seulement quatre solutions se présentent pour contrer la pollution : 

  • Une réglementation gouvernementale: la règle du pollueur payeur qui enfreint la loi;
  • Une taxe sur la production de carbone soit aux industries et/ou particuliers;
  • Un impôt sur le revenu progressif pour couvrir les frais des conséquences climatiques;
  • Une bourse d’échange de permis de pollution qui, eux, sont émis par les gouvernements.

Individuellement ou en combinaison, les deux ou trois premières de ces solutions auraient pu se confirmer comme un choix judicieux et équitable vis-à-vis des personnes et des pays les moins nantis. Sauf que néolibéraux et néoconservateurs favorisent la solution 4. Une bourse des permis de pollution, soit une autre occasion d’affaires spéculative.

Il faut savoir que le principe est maintenant imbriqué dans le Protocole de Kyoto et que la bourse du carbone fonctionne en Europe depuis 1990. Un des gros « traders-courtiers », l’International Continental Exchange (ICE) qui contrôle aussi le Chicago Climate Exchange (CCX) et sa filiale, le London Climate Exchange (LCX) a été créé par un associé de monsieur Gore. Il s’agit de Richard Sandor, l’inventeur des produits financiers dérivés, qui ont récemment contribué à faire perdre des millions $ à la Caisse de dépôt et placement du Québec. Inventeur des droits d’émissions échangeables sur le CO2 ou carbone; il siège aussi au conseil d’administration du Montreal Climate Exchange (MCeX).

Ces compagnies privées que l’on nomme « Bourses » ont donné de grands espoirs à leurs fondateurs, en proie à un ardent désir d’un développement rapide du marché nord-américain des permis négociables. Mais le refus de Georges Bush d’engager les États-Unis dans le processus de Kyoto, les a maintenues pratiquement inactives.

L’arrivée d’Obama requinque les attentes, car les promoteurs de ces bourses ont non seulement engagé un lobbysme soutenu auprès des élus pour s’assurer de l’émission par le gouvernement de permis de polluer, mais ont aussi contribué 4 452 585 $ à la campagne démocrate pour l’élection de Barak Obama à la présidence états-unienne.

Pour le rassembleur Al Gore, il a été facile d’impliquer la gent d’affaires toujours à l’affût du profit. Mais pour gagner le soutien des environnementalistes, il a fait preuve d’astuce en s’adressant à trois types d’écologistes : 

  • des environnementalistes à haut profil médiatique;
  • des groupes en constante recherche de financement;
  • des groupes principalement écomédiatiques. 

Par contre, il évite d’impliquer les groupes de mobilisation citoyenne qui utilisent les préceptes de l'écologie sociale, la formation par les pairs ou/et la lutte quartier par quartier contre la pollution, et qui mènent les participants, forts de leur expérience terrain, à voter à gauche de l'échiquier politique. 

Pour appâter ces cibles, il lui a suffi de faire reluire ses contacts politiques et ses entrées dans le monde des affaires, si difficiles d’accès aux groupes environnementaux. Sa démarche nécessite l’utilisation de techniques de culpabilisation si bien maîtrisées par les écologistes, dont la mesure d’empreinte de carbone individuelle, une façon astucieuse de financer sa propre fondation ainsi que les groupes alliés.  

Certains d’entre eux se voient même offrir une tâche d’accréditeurs de normes privées auprès d’entreprises polluantes, forestières ou agricoles : une activité très payante. Par exemple, si un agriculteur souhaite convertir sa production alimentaire au concept biologique, il doit faire analyser chacune de ses opérations par un consultant spécialisé dans les normes biologiques. De plus en plus de groupes environnementaux se positionnent pour jouer ce rôle lucratif.  
 
Ces certifications coûtent plusieurs milliers de dollars et contribuent largement au financement des groupes environnementaux rendant la cotisation annuelle de 25$ de leurs membres pratiquement accessoire.


 
La machine se met en branle au Québec

L’appât du gain a émoustillé les porteurs de valises d’Al Gore et stimulé les invitations pour des conférences au Canada. À Montréal, l’événement en 2007 avait pris une tournure rocambolesque lorsque les journalistes se sont fait interdire l’accès à la conférence. S’y étaient pavanés les Desmarais, Charest, Guilbeault, Boisclair, Ignatieff, ne manquait que Gérard D. Laflaque… oups! il était là, représenté par Serge Chapleau.

Plus que le contenu plutôt banal pour des environnementalistes, c'était le fait de se retrouver dans cette salle avec les grands joueurs de la société québécoise et la notoriété de l’orateur qui les a subjugués. L’envoûtement persistera-t-il lors du prochain show de diapositives prévu cette année? Ou verrons-nous une étincelle de réveil?

Du côté des gens d’affaires et des politiciens, la conférence offrait une bonne occasion de se montrer publiquement pour témoigner au petit peuple de leur «souci» d’agir en personnes concernées. Pourtant, au quotidien, ces gens si intéressés trouvent tous les subterfuges possibles pour éviter de réduire la pollution émise par leurs industries, ou encore agissent comme le premier ministre Charest qui feint, depuis 2003, de renforcer le ministère de l’Environnement. La conférence était parrainée par le journal La Presse, propriété de monsieur Desmarais, actionnaire majoritaire de la pétrolière européenne « Total » qui exploite des sables bitumineux canadiens et qui aura bientôt besoin de permis de polluer à bon prix.

Le règne de Jean Charest, premier ministre du Québec, et Stephen Harper, premier ministre du Canada, deux conservateurs fervents du pétrole et des marchés boursiers a bien servi la stratégie de Gore. Le gouvernement du Québec a adopté la loi 42, s’ouvrant ainsi au marché des permis de polluer –  geste cautionné par Équiterre – et a entrepris les démarches pour que le Chicago Climate Exchange (CCX) s’implante à Montréal.

Poursuivant sa tradition de vendre le Québec au grand capital financier, notre premier ministre provincial a laissé acheter la Bourse de Montréal par une compagnie torontoise. Celle-ci qui est en partenariat avec le Climate exchange de Chicago. La nouvelle entreprise s'est donnée le nom de Marché climatique de Montréal (MCeX). Le nom francophone en est le triste prix de consolation. Une façon de faire avaler aux nationalistes la perte importante du marché des produits dérivés, un centre d’activités générateur d’emplois.

Le conseil d’administration de la nouvelle Bourse est formé de gens d’affaires de Chicago et de Toronto; les deux seuls québécois qui y siègent, Michel Favreau et Alain Miquelon sont des employés de la Bourse de Toronto.

Le hic : cette bourse montréalaise vend des contrats sur des permis de polluer évalués en unités de carbone «telles que définies par le gouvernement du Canada». Or, aucune décision fédérale n’a été prise à ce jour. Pourtant, il est quand même possible d'acheter un produit financier qui repose sur un actif inexistant!

Répandu à l’échelle planétaire, ce genre d’éthique a permis de rebaptiser la bourse en « Marché durable » et cautionne son inexorable logique de croissance exponentielle et d’exploitation des « ressources » naturelles et humaines. Pour preuve, le thème de la prochaine réunion du Forum économique mondial (groupe de Davos) prévue en Chine en septembre 2010 : «Relancer la croissance durable par la viabilité de l’économie verte ».

Maintenant que l’idée des échanges de permis de polluer s’impose dans l’esprit de la classe politique et de la population, l’escroquerie du carbone trouve un deuxième souffle dans la problématique des forêts, telle que discutée à la Conférence de Copenhague. Ce nouveau marché pour réduire les émissions découlant du déboisement et de la dégradation des forêts (REDD) « sera vaste, compliqué et terriblement difficile à surveiller », écrit Rachel Morris dans le magazine Mother Jones.

« La conservation de la forêt tropicale est une manière très stratégique de résoudre le changement climatique », dit Jeff Horowitz, d’Avoided Deforestation Partners, « parce qu’elle est plus abordable que d’autres, qui sont fortement technologiques. Cette approche va réduire presque de moitié le coût de la législation climatique des États-Unis ».

Le problème du déboisement disparaîtra-t-il par le simple fait d’y verser de grandes sommes d’argent provenant des bourses du carbone? Le contraire est plutôt à envisager, car certains pays concernés par le système REDD sont parmi les plus corrompus au monde. Quant à la coupe illégale, elle représente le gros des exportations de bois dans bien des pays actuellement intéressés à appliquer le système REDD.

« La situation est inquiétante », dit Peter Younger, un expert en crimes environnementaux d’Interpol. « C’est tellement gros qu’on ne peut pas tout surveiller. Les risques de criminalité sont énormes et n’ont pas été pris en compte par ceux qui ont conçu la chose… les mafias ont les yeux braqués sur le marché naissant du carbone forestier... Le système REDD ouvre la porte à des abus en tous genres ». 

Les abus ont déjà commencé dans la forêt comme dans le marché. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, on compte déjà de faux crédits de carbone, des aventuriers du carbone et une série d’affaires douteuses avec les propriétaires terriens. En Europe, la fraude des crédits de carbone sévit dans le système d’échange d’émissions. L’Office européen de Police estime que « dans certains pays, les activités frauduleuses sont responsables de jusqu’à 90 % du volume total des échanges ».

Une seule compagnie de gestion alternative prévoit déjà que le marché du carbone va s’effondrer. « Nous pensons qu’il y a 30% de chances que le marché du carbone s’effondre », dit Anthony Limbrick, gérant de portefeuille de Pure Capital. Néanmoins, cet effondrement ne l’inquiète pas trop, car «cela pourrait provoquer un ‘fat tail’ (un événement très rare avec de fortes conséquences) qui nous donnerait la possibilité de gagner de l’argent.»

Pendant que son entreprise privée spécule dans les platebandes forestières, Al Gore, l’apôtre des «vérités qui dérangent», poursuit son oeuvre philanthropique de culpabilisation des populations.

Afin de retarder le réchauffement de la planète, il nous invite à  adopter un style de vie «carboniquement neutre». Son influente entreprise dans le business de la «rédemption carbone» a certainement inspiré Pierre-Marc Johnson qui, avec Planetair, offre désormais l’absolution à votre conscience de pollueur et vous permet de vous déculpabiliser.

Il est scientifiquement prouvé qu’un pet de vache crée du carbone (Co2), alors imaginez votre vie de méchant habitant de la planète! Cet ex-premier ministre du Québec, administrateur et guru de l’entreprise Planetair, une filiale d’Unisfera, vous propose d’acheter une compensation carbone volontaire c’est-à- dire un permis de polluer sans devoir changer vos habitudes de consommation.

Pour devenir « carboneutre » (sans impact direct sur les changements climatiques), il faut se rendre sur le site internet de Planetaire et répondre à plein de questions sur votre mode de vie. Selon de savants calculs, on vous dira le montant à payer pour vous déculpabiliser. Une petite famille de classe moyenne pourrait dépenser 300$ annuellement.  
 

Comment ça fonctionne?
 
 
C’est vraiment très simple. Si vous souhaitez par exemple, compenser un vol aller-retour Montréal-Calgary, rendez-vous dans la section Vols aériens du site de Planetair où vous trouverez un calculateur d'émissions. Le site compilera pour vous le volume d'émissions correspondant à votre voyage et vous permettra d'acquérir instantanément les crédits compensatoires.  
 
Une fois la transaction complétée, vous recevrez un certificat démontrant que votre argent sera investi dans des projets liés aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique, afin de compenser les émissions de CO2 équivalentes à celles que votre vol aurait produites. Profitez-en pour faire la même chose pour votre domicile, vos déplacements en voiture et vos activités d'affaires. 
 
Planetair agit comme ces religions qui quêtent pour leurs bonnes œuvres. Donnez et on vous enverra la photo de l’orphelin portant les chaussures que votre don lui a permis de recevoir. Selon leur publicité, le montant versé servira à financer des projets d'éoliennes à Madagascar ou de minicentrales hydroélectriques en Indonésie; le tout géré par une firme de Zurich en Suisse nommée de façon imaginative MyClimate.

Comment cette entreprise peut-elle prétendre faire mieux que la Croix Rouge Internationale laquelle, selon de récentes informations, s’est trouvée mêlée à des magouilles locales? Le monde a-t-il besoin de nouveaux joueurs caritatifs sur le terrain pour remplacer les autorités locales comme en Haïti?

Chez Planetair on cultive la démagogie et la langue de bois. À  la question « est-ce un don?», réponse: Non. Il s’agit d’un investissement dans l’énergie durable!

Le centre international Unisféra via son programme Planetair se décrit lui-même comme un courtier de crédits de carbone. Il est le revendeur exclusif au Canada des crédits Gold Standard, créés par des groupes écologistes tels que Greenpeace et la Fondation David Suzuki. Outil de financement oblige! Comme les groupes de charité, l'organisme nous assure qu'ils ne prendront que 15% au passage pour leur frais de gestion. L’entreprise se félicite de trôner au sommet du classement des 12 fournisseurs de crédits au Canada établi par carboncatalog.org.

Maintenant que ce système existe, c'est presque regrettable de ne pas être plus riche, vous pourriez polluer encore plus et faire le bien en même temps. Payez Planetair, l’entreprise fera le bien pour vous. Elle construira des choses salvatrices pour l’environnement dans des pays qui ne taxeront pas leurs riches pour les construire, libérant ainsi des fonds locaux avec la possibilité d’être assignés dans l’armement militaire vendu par SNC/Lavalin, ou pour mieux armer les policiers qui empêcheront les autochtones d’occuper leurs propres terres, ou encore repousseront les gens des ghettos manifestant contre les pénuries d’eau.  
 

Terre de Caen 
 
Si les entreprises québécoises faisaient le plein de permis de polluer quitte à en posséder plus que leur production polluante et si votre culpabilisation était prise en main par Planetair, le Québec et le Canada deviendraient des paradis de la pollution. Les individus et entreprises riches augmenteraient leur saccage ici, tant qu'ils pourraient payer pour un développement propre ailleurs...  
 
Bien sûr, selon Santé Canada et Québec, aucun lien ne subsiste entre cancer et pollution… pour le moment!

En attendant, les gens sur la sécurité sociale et sans emploi, avec peu de moyens financiers, ne peuvent adhérer au nouvel outil des environnementalistes.  

Pour faire leur part, je leur conseille de s’abstenir de péter, car les flatulences sont productrices de carbone! 

Jusqu’où certains pousseront-ils le bouchon pour s’enrichir personnellement ou pour financer leur organisme dit environnemental?

La Bourse ou la vie, même combat….Euh!!!!!!!!!  

 
Notes de références disponibles sur le site http://meteopolitique.com



|Qu’ont en commun Al Gore, Pierre-Marc Johnson et Steven Guilbeault?
2212|2270|Manchettes Mouvements_syndical Mouvements_des_femmes|Charest abolit la Commission de l’équité salariale : les femmes écopent|2010-05-06 08:51:57|Maude Messier|

«Le gouvernement déposera, d'ici la fin de l'année 2010-2011, un projet de loi omnibus permettant, selon le cas, l'abolition d'organismes et de fonds, leur regroupement ou leur intégration», annonçait la présidente du Conseil du trésor, Monique Gagnon-Tremblay, par voie de communiqué le 30 mars dernier.

Au total, une trentaine d’organismes seront ainsi remaniés ou supprimés, dont la Commission de l'équité salariale (CÉS) qui sera abolie et ses activités transférées à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

C’est que, pour atteindre le retour à l’équilibre budgétaire dès 2013-2014, le ministre des Finances, Raymond Bachand, prévoit une réduction des dépenses gouvernementales de 6,9 milliards de dollars. «Ici, il n'y a pas de grandes économies ou de petites économies, il n'y a que des économies», précise Mme Gagnon-Tremblay.

 

Vive réaction de l’opposition

Monique Richard, porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’emploi et de solidarité sociale, s’est insurgée contre cette décision «budgétaire qui menace les droits des femmes pour faire des économies de bouts de chandelles».

En commission parlementaire le 29 avril dernier, Mme Richard a invectivé le ministre du Travail, Sam Hamad, sur la question: «Je demande au ministre de nous indiquer quelles seront les économies réelles réalisées par l’abolition de la Commission de l’équité salariale? En quoi cela va permettre d’assainir les finances publiques?»

Ce à quoi le ministre ne pouvait visiblement pas répondre, se bornant à répéter que le gouvernement «ne veut pas empêcher la Commission de faire son travail et d’atteindre ses objectifs. On ne fait que transférer son mandat à la Commission des droits de la personne.»

Monique Richard insiste sur le rôle essentiel de la CÉS quant  à l’atteinte des objectifs fixés, tant en ce qui concerne l’exercice de l’équité salariale au Québec, mais aussi son maintien. «C’est évident qu’on ne peut se passer de la Commission qui fait un travail énorme.»

À son avis, le transfert des mandats de la CÉS sera réalisé sur papier, mais elle doute des services qui seront réellement offerts. «C’est un mandat énorme pour une commission [Commission des droits de la personne] qui en a déjà plein les brasMonsieur le ministre, vous devez savoir pourquoi et combien le gouvernement va économiser sur le dos des femmes!»

 

Un mandat chargé

Si la Loi sur l’équité salariale (LÉS) est en vigueur depuis 1996, dix ans après son adoption, 50% des entreprises assujetties, soit les entreprises de plus de 10 salariés, n’avaient toujours pas complété leur exercice d’équité salariale.

Les pressions du mouvement syndical et des groupes de femmes ont mené à l’adoption de la Loi 25 au printemps 2009.

Affirmant l’équité salariale comme une valeur fondamentale de la société québécoise, la Loi 25 avait pour objectif de confirmer le rôle de la CÉS, l’importance de son expertise et la nécessité d’avoir un organisme autonome proactif.

En plus d’augmenter ses ressources financières pour lui permettre de d’intensifier ses activités, elle fixe également un ultimatum au 31 décembre 2010 aux employeurs non conformes pour qu’ils réalisent leur exercice d’équité salariale. La loi 25 établit aussi que les entreprises nouvellement assujetties devront se conformer dans un délai de quatre ans, assurant ainsi une certaine pérennité à l’équité salariale.

Mme Louise Marchand, présidente de la Commission de l’équité salariale, explique que pour la dernière année seulement, une vaste tournée d’information destinée aux employeurs a été entreprise. Plus de 150 sessions de formation et une trentaine de conférences ont permis de rejoindre plus de 5000 personnes. 

D’après les données de la Commission, 8 859 demandes d’informations ont été traitées en 2009 comparativement à 1 484 en 2008. Cette augmentation significative résulte des efforts investis dans le dossier de l’équité salariale, notamment grâce à la bonification de la LÉS: «La Commission est le bras d’efficacité de l’application de la Loi sur l’équité salariale».

 

Consternation générale

Au Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), la stupéfaction est totale. Pour Kim Paradis, coordonnatrice du dossier de l’équité salariale, le message envoyé aux employeurs, particulièrement aux petites entreprises et aux entreprises non syndiquées, est contradictoire: «On raffermit la loi, puis quelques mois plus tard, on abolit l’organisme qui veille à son application. Si j’étais un employeur, je pense que j’attendrais de voir la suite. C’est un bien mauvais «timing».»

Sans un organisme spécifique dédié à  l’application de la loi, le CIAFT craint que «ça ne se perde dans les limbes» de la Commission des droits de la personne. «Pour mettre en place une loi aussi complexe que la LÉS, la faire appliquer et la maintenir, ça prend une expertise que la Commission a acquise.»

Mme Paradis insiste aussi le fait qu’il n’y a aucune économie à réaliser en transférant la totalité des mandats et services de la CÉS à la Commission des droits de la personne. «C’est illogique et incohérent. La Commission offre des services conseil, de la formation, réalise des enquêtes, rend des décisions et donne des avis juridiques. Pour nous, c’est clair que l’ensemble de ces services essentiels à l’application et au maintien de la loi ne seront pas maintenus au sein de la Commission des droits de la personne. C’est dangereux.»

Sans remettre en question le travail de la Commission des droits de la personne, la CSN estime pour sa part que ce n’est tout simplement «pas le bon créneau pour remplir les rôles de la CÉS». Rappelant que la création de la Commission de l’équité salariale avait déjà fait l’objet de longs débats, la présidente de la centrale syndicale, Claudette Carbonneau, souligne qu’un «consensus s’est établi autour de la création d’une commission autonome, dédiée à ces questions et spécialisée. La Commission n’est pas parfaite, mais elle a développé une expertise au fil du temps.»

Mme Carbonneau craint que de telles mesures risquent de fragiliser l’application d’une loi déjà difficile à appliquer. «Tout est une question de ressources» et, en ce sens, la fin des moyens signifie la fin point à la ligne. «Le gouvernement fait ça strictement pour des motifs économiquesFaire fi du consensus pourtant établi est irrespectueux, surtout qu’il reste beaucoup de travail à faire pour atteindre une réelle équité».

La réaction est tout aussi vive du côté de la FTQ. «On est en beau maudit», déclare René Roy, secrétaire général qui rappelle que l’adoption de la Loi 25 en 2009 avait conforté tout le monde dans ce dossier. «C’était la meilleure loi au monde pour l’équité salariale! On pensait que la tempête était passée. Du moins, on n’a pas eu vent de ce qui se tramait au gouvernement de ce côté-là.»

Ce changement de cap dans l’attitude du gouvernement ainsi que dans sa façon de négocier est inacceptable pour la FTQ. «Pourquoi chercher de la chicane là où il n’y en a pas? On n’a même pas eu la chance de faire des représentations auprès du ministre. Je comprends que la loi est toujours là, mais avec quels moyens?»

À son avis, la perspective générale des droits des travailleurs et des travailleuses prend un virage à droite et ces mesures s’inscrivent tout à fait dans cette philosophie. La FTQ prépare d’ailleurs un plan d’action qui devra être adopté par le Conseil général prochainement. «La FTQ dénonce les mesures du budget 2010-2011 de ce gouvernement qui s’attaquent au contrat social du Québec, au modus vivendi dans les relations de travail et au paritarisme.» L’abolition de la Commission de l’équité salariale figurera en tête de liste nous dit-on.

Réactions similaires à la CSQ où cette décision arrive contre toute attente. «C’est un mauvais choix, une mauvaise décision qui envoie un mauvais message», déclare Louise Chabot, vice-présidente de la CSQ. Alors que le Québec est cité en exemple à l’international pour son initiative dans le dossier de l’équité salariale, Mme Chabot s’insurge de ce qu’elle qualifie d’«abolition de nombreuses années d’efforts. C’est un net recul alors qu’il reste tant à faire!»

Alors qu’il apparaît évident pour tous qu’aucune véritable économie ne sera réalisée par cette mesure, la CSQ estime que la perte de l’expertise de la CÉS et de ses ressources engendrera un déficit social important pour le Québec. «Sous quel prétexte ce gouvernement peut-il agir de la sorte? C’est un choix politique inexplicable. C’est scandaleux et ça mérite une riposte.» Mme Chabot souligne également que toutes les formules et stratégies sont actuellement envisagées à la CSQ. «On s’organise!», assure-t-elle.



|8 859 demandes d’informations ont été traitées en 2009 comparativement à 1 484 en 2008
2213|2271|Accueil_Actualités|Tous ces accidents « hautement improbables »|2010-05-07 06:45:40|Jacques Levasseur|

L’auteur est membre de l’APPEL, l’Association pour la protection de l’environnement de Lévis

Pour donner son aval à l’établissement de ce projet en milieu habité, le gouvernement s’est basé sur la parole du promoteur qualifiant de « hautement improbables » tous les risques d’accidents reliés à ses activités, qu’elles soient de navigation de transbordement ou de stockage de son combustible fossile à haute dangerosité.  

Ignorant totalement les avis contraires répétés de ses propres experts de la Santé publique sur le manque de sécurité de ce projet, le gouvernement n’a même pas jugé bon de valider par une contre-expertise indépendante l’assurance optimiste des promoteurs. « Hautement improbable » s’est-on contenté de répéter.

On pourrait dresser une longue liste de tous ces accidents « hautement improbables » qui sont survenus dernièrement.

Au niveau local, l’échouement d’un navire sur le Saint-Laurent en face du site portuaire projeté de Rabaska ainsi que la foudre tombée à quelques pas de son site terrestre et des lignes à haute tension d’Hydro-Québec qui le voisinent sont deux exemples parmi tant d’autres.

Au niveau continental, l’explosion d’une conduite de gaz naturel au Connecticut, d’un réservoir de combustible fossile à Toronto et bien sûr la marée noire du golfe du Mexique, sont tous des accidents qui ne devaient pas survenir selon leur promoteur respectif parce que « hautement improbables ». Mais ils sont survenus.

Et ils surviendront encore. Qui sera alors le plus à blâmer ? Le promoteur qui a réussi à convaincre en minimisant les risques ou le législateur qui a autorisé en fermant les yeux ?



|Rabaska : …vous vous souvenez ? C’est ce projet de terminal méthanier que le gouvernement libéral a autorisé
2214|2272|Accueil_Actualités|Sommet du millénaire de Montréal|2010-05-07 06:50:52|Nadia Alexan|

L’auteure est fondatrice d’Action citoyenne

J’étais enchantée de recevoir un billet de faveur d’une valeur de 100 $ pour assister, le 22 avril dernier à l’occasion du Jour de la Terre, au Sommet du millénaire de Montréal, qui portait notamment sur la réduction de la pauvreté.

Ce sommet international réunissait des personnalités telles qu’Al Gore, ancien vice-président des États-Unis et leader en matière d’environnement – qui a produit le célèbre documentaire intitulé Une vérité qui dérange , et Sarah Ferguson, duchesse d’York.

Cependant, mon enthousiasme s’est refroidi lorsque tous ces conférenciers de renom ont évoqué les ravages de la pauvreté sans jamais en nommer les causes!

Sarah Ferguson a même chanté les louanges de la société Coca Cola parce que cette dernière a créé une boisson dont le produit servira à la reconstruction d’Haïti.

Elle a cependant omis de dire qu’en Amérique latine cette multinationale supprime quiconque essaie de syndicaliser les travailleurs, qui gagnent des salaires de misère et sont pratiquement ses esclaves.

Mme Ferguson n’a pas parlé de la destruction et de l’appauvrissement des terres ni de la contamination de l’eau, qui surviennent partout où Coca Cola s’installe, sans compter que cette entreprise se consacre à la production d’une boisson inutile sur le plan nutritionnel et nocive pour la santé.

En outre, les commanditaires de cet événement, notamment Rio Tinto Alcan et le Groupe Investors, comptent eux-mêmes parmi les responsables des énormes disparités entre riches et pauvres.

Ces entreprises s’opposent à toute réglementation édictée par les gouvernements pour distribuer équitablement la richesse, dissimulent leur argent dans des paradis fiscaux, exigent des subventions alors qu’elles génèrent des profits record, créent des emplois précaires assortis d’un salaire minimum et n’offrant aucune assurance médicale, aucun régime de retraite ni aucun filet de sécurité.

Le sommet a occulté la cupidité du secteur financier et des spéculateurs de ce casino qu’on appelle la bourse, qui engendrent des crises économiques successives. La pauvreté ne tombe pas du ciel : il y a toujours une relation de cause à effet!

Les conférenciers ont décrié les conséquences de la mondialisation sans jamais pointer du doigt les causes ou les coupables de l’appauvrissement de la moitié de la population, soit trois milliards de personnes, qui doivent assurer leur subsistance avec l’équivalent d’un ou deux dollars par jour, sans eau potable ni alimentation ou habitation adéquates.

Les conférenciers n’ont pas montré le lien entre la pollution causée par les entreprises d’une part, et la dévastation de l’environnement et la pauvreté d’autre part.

Et bien que le sommet ait été annoncé comme un forum d’échange entre les groupes communautaires, lesquels travaillent avec acharnement à éradiquer la pauvreté, et les décideurs, aucun microphone n’était fourni et les intervenants du milieu communautaire ont dû s’en tenir à un rôle de spectateurs.

Au lieu d’engendrer une discussion fructueuse entre les différents acteurs, ce forum a servi les intérêts des entreprises impliquées. Son organisateur, Daniel Germain, est peut-être bien intentionné, mais il ne comprend pas que la charité ne suffit pas. La philanthropie doit être appuyée par la justice sociale.



|Avec Coke, Rio Tinto Alcan et le Groupe Investors
2215|2273|Accueil_Actualités|Frais d'utilisation de marge de crédit|2010-05-07 06:57:11|L’aut’journal|

L'Union des consommateurs et une consommatrice de Montréal, Marie-Claude Bibaud, demanderont à la Cour supérieure, le 2 juillet 2010, d'approuver l'entente qu'elles viennent de conclure avec la Banque Nationale du Canada pour régler un recours collectif entrepris en 2003, au nom des clients de cette institution financière qui ont versé des frais d'utilisation de 5$ liés à certaines marges de crédit personnelles.

L'entente, de plus de six millions de dollars, prévoit le versement d'une somme de 99,15$ aux quelque 48 000 clients de la Banque Nationale du Canada résidents du Québec qui, entre 1er juillet 2003 et le 30 avril 2005, ont payé des frais de 5$ pour l'utilisation de leur marge de crédit «Marge Manœuvre Protection ».

Si l'entente est approuvée, les consommateurs concernés qui sont toujours clients de la Banque Nationale du Canada recevront ce paiement directement au cours du mois de septembre 2010, sans qu'ils aient à entreprendre quelque démarche que ce soit.

Ceux qui ne sont plus clients devront déposer une réclamation d'ici le 31 octobre 2010, en complétant le formulaire qui est déjà disponible sur le site web de l'Union des consommateurs, au http://www.consommateur.qc.ca/union/bnc .

Ces anciens clients peuvent également s'inscrire dans le même délai en téléphonant au Gestionnaire des réclamations au 1-877-919-7337.

Source : Union des consommateurs

 


|Règlement d'un recours collectif contre la Banque Nationale du Canada
2216|2274|Accueil_Actualités|Les syndicats enterrent la hache de guerre|2010-05-07 07:01:51|L’aut’journal|

 « Après des élections serrées, après deux années mouvementées et dans la foulée d’une médiation intensive de deux jours en présence de Henri Massé, les syndicats de la FTQ-Construction se sont entendus pour enterrer la hache de guerre et cimenter l’unité entre eux », a annoncé en conférence de presse le président de la FTQ-Construction, Yves Mercure.

Le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Michel Arsenault, a précisé, pour sa part, le mandat de conseiller spécial dévolu à son prédécesseur, Henri Massé, dans ce dossier.

« À ma demande, Henri Massé a fait un travail de déblayage dans un premier temps pour identifier les dossiers litigieux et s’assurer de la collaboration de toutes les parties. Cette première étape a été complétée avec succès et nous passons maintenant à une étape de finition, pour reprendre le jargon du métier.

« Soyons clairs, la turbulence entre les syndicats de la FTQ-Construction a laissé des cicatrices profondes et il faudra des semaines, sinon des mois pour les soigner. C’est le travail du conseiller spécial d’y voir et de faire rapport au président de la FTQ dont il tient son mandat », a rappelé Michel Arsenault.

Les présidents de la FTQ et de la FTQ-Construction ont rappelé, par ailleurs, des batailles à venir comme celles de la représentation syndicale à la table des négociations dans la construction et le maintien de conditions de travail adéquates dans l’industrie, le renforcement de la santé et sécurité du travail.

« Nos membres dans la construction s’attendent de nous que nous nous acquittions de notre mission première de les représenter avec efficacité dans tous les forums où il est question de leurs conditions de travail. Dans ce cadre, c’est un non-sens qu’une entité comme la FTQ-Construction, qui représente plus de 44 % des travailleurs du secteur n’ait pas voie au chapitre à la table de négociation. Ce dossier sera traité en priorité », ont conclu MM. Mercure et Arsenault.

 

Sources : FTQ et FTQ-Construction



|Après deux années mouvementées à la FTQ-Construction
2217|2275|Caricatures|L'abominable Métalman!|2010-05-07 07:25:59|Simon Banville|







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2218|2276|Accueil_Actualités|D’Aut’Suggestions culturelles|2010-05-07 10:12:05|Marie-Paule Grimaldi|

Ce n’est pas la première fois que le Théâtre de la Manufacture s’éprend d’un auteur écossais et s’intéresse à une jeunesse désabusée qui tente de rebondir, de vivre malgré le désespoir silencieux.

Dans Yellow Moon de David Greig, traduit par Maryse Warda, si tout n’est pas dit, c’est bien le langage qui évoque, moule et rythme la pièce, lui donne sa raison d’être. Stag Lee (Benoit Drouin-Germain, vrai), jeune voyou en mal d’action, croise Leila (Sylvie de Morais, juste et lumineuse) qui ne parle jamais et qui déteste sa banalité, et l’entraîne dans une cavale. Lee cherche son père, Leila une histoire pour la faire exister.

Autour d’eux, toujours convaincants, Stéphane Demers et Monique Spaziani incarnent la mère dépressive et le beau-père impulsif, la vedette de cinéma et le garde-chasse, mais aussi les narrateurs bienveillants qui portent un regard tendre sur les protagonistes.

C’est que la ballade de Leila et Lee est plus souvent narrée que mise en dialogue, et ces mots crus nous servent de décors et de mouvements sur la scène centrale, dans une scénographie qui suggère par quelques accessoires à peine les paysages et l’ambiance.

Les mises en abîme ne nous sortent pas du jeu pour autant et permettent juste assez de recul pour rencontrer les personnages sans surplus de pathos et sans jugement, près du conte alors.

Mais un conte sans magie autre que celle de la jeunesse qui s’essaie à la vie. Ce sont des procédés qui ne sont pas inconnu au metteur en scène Sylvain Bélanger (Cette fille-là, Félicité) qui ne craint ni la violence ni la poésie de cette histoire dure, comme il n’évite pas sa légèreté et les sourires qu’elle provoque.

La mise en scène s’efface et le travail se concentre sur une excellente direction d’acteurs puisque ce sont eux qui détiennent les clés de l’histoire.

Dans ses thèmes, Yellow Moon surprend peu, questionne peu, mais nous attrape, nous attache à cette histoire de fuite, de survie, une très bonne histoire, celle qui ne nous arrive pas mais dans laquelle on se reconnaît tout de même. Une pièce accessible qui mérite d’être vu, du bon théâtre, du théâtre qui parle, dans tous les sens du terme, qui nous parle.

Yellow Moon, 5 au 27 novembre, Espace Go, 4890 Saint-Laurent



Après le populaire Rigoletto de Verdi, l’Opéra de Montréal poursuit sa saison avec une œuvre en contre-plan, Roberto Devereux de Gaetano Donizetti, moins éclatante mais qui donne place à des prestations vocales de haut niveau dans une exacerbation sentimentale.

Une proposition à moitié réussie, dont le succès repose en majeure partie sur la présence de la soprano grecque Dimitria Theodossiou qui ponctue véritablement le spectacle et transporte ses spectateurs.

Car bien que l’opéra porte le nom du compte Roberto Devereux, c’est son amante éconduite, la reine Elizabeth 1er qui est au centre de cette tragédie, en femme ardente et orgueilleuse.

Si Devereux est accusé de trahison à son retour d’Irlande, bien peu en fait à la reine qui doute surtout de sa fidélité, doute qu’elle porte avec raison puisque Devereux aime Sara, femme du duc de Notthingam et son meilleur ami, d’un amour réciproque, coupable et somme toute candide. Furieuse, Elizabeth fera condamné son amant à mort, tout en espérant jusqu’à la dernière minute son repentir.

Les personnages sortent de leur contexte politique pour ne devenir qu’êtres affectifs, passant tour à tour de la confiance à la trahison, dans un romantisme à fleur de peau. Monté pour la première fois à Montréal, la production se veut moderne dans une scénographie épurée mettant les interprètes au premier plan.

Les décors, malgré des dispositifs impressionnant, restent banals et la mise en scène tente de se remplir elle-même par des mouvements superflus, utilisant à outrance un escalier de fer. Les costumes sont à la fois d’époque et symboliques, surtout pour Elizabeth, qui tranche l’espace de sa robe rouge au premier acte et illumine en blanc au troisième.

Finalement, cet opéra ne devient qu’attente entre les apparitions de la reine interprétée par Theodossiou; elle flamboie, incarne les facettes nombreuses du personnage en nuances complexes, de la colère à l’abandon, elle touche et émeut.

Le serbe Alexey Dolgov en Devreux a le physique et la fougue de l’emploi et Elizabeth Batton, qui pourtant connaît bien le répertoire de Donizetti, déçoit en Sara et n’égale pas la reine.

Mais ainsi en est il aussi dans la partition même. Si on ne peut en extirper aucun air connu, la musique charme, marquée de lignes mélodiques romanesques mais légères. Une proposition audacieuse qui sort d’une lourdeur traditionnelle, intéressante, mais on y va avant tout pour la reine. Mais quel règne!

Roberto Devereux, Opéra de Montréal, 13 au 25 novembre, Place des Arts, Salle Wilfrid-Pelletier, 175 Sainte-Catherine Ouest


|Yellow Moon ou l’entraînante ballade et Leila et Lee et le passage d’une reine dans Roberto Deverieux à l’Opéra de Montréal
2219|2277|authebdo|authebdo - 7 mai 2010|2010-05-07 10:31:11|L'aut' journal|Si vous n’avez pas visité notre site régulièrement au cours de la dernière semaine, il se peut que vous ayez manqué ces articles :

Pour lire l'article, cliquez sur le titre


ENVIRONNEMENT

La Bourse des truands cravatés et des écologistes appâtés!
Qu’ont en commun Al Gore, Pierre-Marc Johnson et Steven Guilbeault?
par André Bouthillier

L’urgence d’un ralliement des pêcheurs de l’Atlantique
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Marée noire : la stratégie de BP pour se défiler
La pétrolière peut s’appuyer sur des précédents
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Tous ces accidents « hautement improbables »
Rabaska : …vous vous souvenez ? C’est ce projet de terminal méthanier que le gouvernement libéral a autorisé
par Jacques Levasseur


MOUVEMENT SYNDICAL

Le mot d’ordre de grève générale illimitée a été payant
Bilan du conflit des chargés de cours de l’UdeM avec Francis Lagacé, le président du syndicat >>
par Maude Messier


POLITIQUE QUÉBÉCOISE

Charest abolit la Commission de l’équité salariale : les femmes écopent
8 859 demandes d’informations ont été traitées en 2009 comparativement à 1 484 en 2008
par Maude Messier


POLITIQUE CANADIENNE

Manœuvre pour avaliser le traité de libre-échange avec la Colombie
Le Parlement du Canada étudie les droits de la personne au Venezuela
par Alex Grant


INTERNATIONAL

Campagne contre Cuba
Les partenaires allemands de la CIA
par Jean-Guy Allard


ÉCONOMIE

Une étude sur l’exploitation minière
Le Québec et le Canada sortent perdants de l’exploitation minière, selon l’IRIS

Étude sur les mines de l’IRIS
«Entre la théorie et la vraie vie, il y a des travailleurs et des régions qui vivent des mines», déclare Daniel Roy, directeur des Métallos


SOCIÉTÉ

Sommet du millénaire de Montréal
Avec Coke, Rio Tinto Alcan et le Groupe Investors
par Nadia Alexan

Frais d'utilisation de marge de crédit
Règlement d'un recours collectif contre la Banque Nationale du Canada


COLLOQUE

Égalité et Laïcité, quelles perspectives ?
Colloque organisée par le Collectif citoyen pour l’égalité et la laïcité


BANDE DESSINÉE

Asymptote : L’abominable Métalman !
par Simon Banville


AGENDA CULTUREL

D’aut’ suggestions culturelles
Cabaret Insupportable, le Festival du Jamais Lu en séries, Caligula (Remix), Félicité...
par Marie-Paule Grimaldi

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2220|2278|Manchettes Culture Cinéma|Résidence avec vue sur l’éternité|2010-05-10 09:13:32|Ginette Leroux|

Après La saison des amours, un film dans lequel il traite des relations de couple de la génération de ses parents réunis autour d’une expédition de chasse, Jean-François Caissy, cinq ans plus tard, remonte le temps et met en scène la génération précédente, celle de ses grands-parents, dans un documentaire sensible, touchant et réussi, La belle visite.

Les premières images sont d’une beauté et d’une symbolique remarquables. Plein écran sur le fleuve, on entend le pleur des goélands se fondre dans l’infini du ciel bleu. Puis, la caméra fixe la souffleuse à neige surmontée d’une cabine rouge sur fond gris de tempête. Elle déblaie la route. Une saisissante préfiguration de la grande faucheuse déterminée et inexorablement présente aux abords de la résidence pour personnes en fin de vie. 

Chez les vieux, la vie est un éternel recommencement. Seul, on écoute les avis de décès à la radio, on regarde la messe à la télé, on fait son jeu de patience. Une dame replace avec soin ses toutous sur son lit. D’un air résigné, un vieil homme attend que son lazy-boy à contrôle électrique le délivre de son fauteuil. L’heure des repas sonne le rassemblement. Assis en ligne le long du mur, les résidants attendent l’ouverture de la salle à manger.

Le bingo devient une activité passionnante; en revanche, le jeu de poche attise la compétition. Même si on avale quelques mots du Je vous salue Marie, la récitation du chapelet remet les choses à leur place. La visite du médecin ou de l’infirmière est un événement. « Une once de brandy avant le dîner », recommande l’infirmière à une dame dont la pression est trop basse.

Les dames sont orgueilleuses et soignent leur tenue. Les hommes ne sont pas en reste, surtout que les dames sont en la majorité dans la maison. La coiffeuse attire un bon nombre de clientes le temps d’une mise en pli, d’une coupe de cheveux ou d’une teinture, surtout que ce sont des occasions en or de prendre des nouvelles de l’extérieur. Les conversations téléphoniques jouent aussi ce rôle. « Ça passe le temps », raconte une dame. Rien de nouveau, poursuit-elle, c’est toujours la même chose ». Les saisons se succèdent. Après l’hiver, le printemps. À l’été succède l’automne. L’hiver est aux portes de la résidence avec ses violentes rafales, ses bancs de neige et la souffleuse met un ordre à tout ça. Elle ouvre le chemin pour l’ambulance qui emporte les moins résistants.

Qu’est-ce qui a incité un cinéaste gaspésien de 32 ans à consacrer deux ans de tournage à l’écoute d’une génération à l’opposé de la sienne? La mort de son grand-père suivie du déménagement de sa grand-mère dans une maison pour les aînés a servi d’élément déclencheur. La magie des lieux l’a complètement séduit. Un chapelet de motels, dont la façade se juxtapose à la route et, à l’arrière, trône une falaise qui surplombe le fleuve, a été transformé en résidence qui accueille vingt-cinq personnes du troisième âge. 

Jamais l’intimité de ces personnes n’est dévoilée. Jean-François Caissy montre, en temps réel, leur solitude, leurs silences, leur résignation. Cette vieille dame pourrait être votre grand-mère ou encore votre tante, ce vieillard, votre grand-père. En ce sens, le sujet est universel.

Une poésie flotte au-dessus de ce film. Le documentariste entraîne le spectateur au-delà de la vieillesse, au-delà de la mort pour montrer des vieilles gens au dernier tournant de leur vie.  L’ultime séquence résume à elle seule le film. Un vieillard marche. Lentement, s’aidant de sa canne, il fait le tour de la maison. Le bruit des voitures contraste avec le silence du fleuve. La caméra se contente de suivre la lenteur des pas tout en captant le bruit de la canne sur l’étroit trottoir de ciment. Ici la vie, là l’éternité.


La belle Visite, un film de Jean-François Caissy, au cinéma Parallèle à Montréal et en région



|La belle visite, un film de Jean-François Caissy
2221|2279|Manchettes Politique_Québec Mouvements_souverainiste|Le Parti Québécois et la santé|2010-05-10 09:27:05|Jacques Beaumier|

Le document de travail produit par le Parti québécois pour le colloque Un gouvernement souverainiste au service des Québécois, qui se tiendra à Drummondville les 15 et 16 mai prochain, nécessite quelques observations afin de relativiser l’optimisme exprimé en ce qui concerne le domaine de la santé. Les difficultés rencontrées par les divers gouvernements au cours des dernières années nous incitent à la prudence.

On nous apprend, tout d’abord, qu’un éventuel gouvernement du Parti québécois misera sur la prévention pour assurer une meilleure qualité de vie aux Québécois mais aussi pour réduire les coûts de santé.

Ensuite, on affirme qu’il faudra « s’attaquer avec vigueur » au problème de l’accès aux soins de première ligne.

Pour ce qui est du financement, on nous dit qu’il faudra mieux utiliser les sommes déjà investies en réduisant les coûts et en trouvant de nouvelles sources de financements.

Enfin, pour compléter le futur programme du Parti, on revient avec l’ambition de « mener à terme un virage en déployant un réseau complet de soins à domiciles ».

Jusqu’ici, pas trop de surprises.

On nous rappelle également que le budget du ministère de la Santé pourrait, d’ici 2020, accaparer près de 50 % du budget québécois. L’explication fournie est que « la croissance des coûts en santé et en services sociaux est en effet plus rapide que la croissance des revenus de l’État. »

La conclusion tirée est que « la seule augmentation des budgets ne constitue donc pas la solution. » D’où la nécessité d’un virage, nous dit-on.

En terminant, on revient, à juste titre, sur le fait qu’une partie importante du financement de la santé provient des transferts du gouvernement fédéral et qu’en plus des empiètements dans ce champ de compétence provincial, les sommes obtenues ne sont jamais garanties.

Mais, le lecteur ne peut que se demander pourquoi les rédacteurs de ce document ont-ils omis de mentionner également les baisses d’impôts successives adoptées par le gouvernement Charest depuis 2003 et que certains économistes n’hésitent pas à évaluer à près de 7 milliards de dollars. Ajoutées aux transferts insuffisants du gouvernement fédéral ce pourrait être là un début de marge de manœuvre pour financer nos services de santé.

Mais, là où le voyant rouge s’allume, c’est à la page suivante où on peut lire : « La prévention est LA voie à privilégier pour améliorer la qualité de vie et, si possible, pour stabiliser la part du budget allouée à la santé. »

En ces temps de cynisme, toute découverte d’un Saint-Graal ne peut que susciter un certain mouvement de recul.

Selon les auteurs du document, la prévention doit s’effectuer selon trois axes : la lutte contre le tabagisme, la mauvaise alimentation et la sédentarité.

Concernant la lutte au tabagisme, le document nous apprend que le ministère de la Santé  considère que chaque baisse de un point de pourcentage du taux de tabagisme, entraîne une économie de 114 millions de dollars. Ce n’est pas négligeable mais rappelons que nous parlons d’un budget de 28 milliards de dollars par année.

Au plan de la lutte à la mauvaise alimentation, on souligne le taux élevé d’obésité de la population adulte, 15,7 %, la faible consommation de fruits et légumes, particulièrement chez les enfants  et la sédentarité qui sont tous des facteurs de risque pouvant conduire aux maladies chroniques.

On suggère aux militants deux avenues possibles : une grande campagne portant sur la bonne nutrition et des actions pour lutter contre la malbouffe. Rien, contre ceux qui la produisent cette malbouffe.

L’industrie alimentaire qui, pourtant, se voit de plus en plus montrée du doigt comme la principale responsable du piètre état de santé des populations dans les pays industrialisés, est complètement disculpée.

Alors qu’en plusieurs endroits on commence à réglementer la teneur en gras et en sucre dans les aliments, ici, on fera une « grande campagne de la bonne alimentation ».

Le slogan de la campagne pourrait bien être déjà tout trouvé. Il suffirait d’adapter le slogan des Libéraux en matière de défense du français. Sur les grandes affiches du métro de Montréal, le gouvernement du Québec pourra écrire : « Merci à l’industrie alimentaire de bien nous alimenter. »

Bien sûr, il ne faudra pas comprendre ce message au premier degré. Ce sera une campagne incitative, comme de raison.

Dans toute cette approche axée sur la prévention, il y a un sous-entendu non-exprimé qui fait illusion. C’est l’idée que la prévention ne coûte rien.

N’a-t-on jamais entendu parler qu’un des facteurs de l’allongement de l’espérance de vie est dû au développement des technologies de pointe qui permettent de déceler les maladies avant qu’il ne soit trop tard. L’imagerie par résonnance magnétique, ça vous dit quelque chose ? Et les coloscopies qui permettent de dépister les cancers du côlon ? Et les isotopes médicaux pour lutter contre le cancer, c’est pas gratuits les amis !

On est victime du syndrome de la thérapie au jus de carottes. La prévention, ça nous coûtera pas cher et ça nous tiendra en santé !

Il est étonnant que dans le domaine de la santé on n’ait pas encore accepté une réalité qui est tout à fait admise dans le domaine des communications. La technologie coûte cher mais contribue à améliorer nos vies. On raisonne comme si on déplorait que le budget des communications des familles ait explosé depuis 1970.

Il vaut la peine de faire le parallèle, car 1970 c’est l’année de la mise en place de notre régime d’assurance-maladie. À l’époque, une facture de téléphone, pour une famille, était d’environ de 12$. En dollars de 2010, cela équivaudrait aujourd’hui à une somme de 68$ pour appeler dans une région restreinte sans frais supplémentaires. Par exemple, sur l’île de Montréal on pourrait appeler jusqu’à Pointe-aux-Trembles tandis que les gens de Trois-Rivières devraient faire un « long distance » pour appeler à Shawinigan, à 35 kilomètres plus loin.

Le coût du téléphone a donc diminué grâce au développement de la technologie mais la facture totale a augmentée à cause de cette même technologie qui nous en a offert davantage. Aujourd’hui, une famille peut facilement débourser 130$ pour l’ensemble de ses dépenses de communications qui vont du téléphone avec forfaits d’interurbain illimité pour tout le Québec ou tout le Canada, câble télé qui nous permet de recevoir des dizaines de stations et le cellulaire qui nous rend accessible en tout temps. Y a-t-il quelqu’un pour soutenir que ça ne peux plus durer et qu’un virage s’impose ?

Non ? Alors, affirmer que « nous devons réduire la croissance des coûts de santé et explorer diverses avenues pour augmenter les revenus », revient à dire que nous devrions mettre fin au développement des technologies médicales de pointe qui, même si elles prolongent notre espérance de vie, nous coûte trop cher.

Ou bien, nous acceptons que pour prolonger notre espérance de vie cela nous coûtera plus cher et que, dans ce cas, la réponse au problème du financement de « diverses avenues pour augmenter les revenus » n’est pas difficile à trouver.

Comme la vie est tout aussi importante pour les pauvres que pour les riches, les mesures de financement progressives comme les impôts sont préférables aux mesures régressives comme les taxes et autres moyens bien connus de l’entreprise privée, la tarification.

Mais alors, dirons les sceptiques, nous allons consacrer une part de plus en plus importante de notre richesse collective pour allonger notre espérance de vie ?

Bien sûr que oui, sinon, elle nous sert à quoi cette richesse collective lorsque nous sommes en route pour le cimetière ?



|Prudence avant d’affirmer que LA solution est trouvée !
2222|2280|Accueil_Actualités|11 septembre, psychologie des foules et propagande|2010-05-10 09:56:42|Julie Lévesque|

« Bien sûr, le peuple ne veut pas la guerre. C’est naturel et on le comprend. Mais après tout ce sont les dirigeants du pays qui décident des politiques. Qu’il s’agisse d’une démocratie, d’une dictature fasciste, d’un parlement ou d’une dictature communiste, il sera toujours facile d’amener le peuple à suivre. Qu’il ait ou non droit de parole, le peuple peut toujours être amené à penser comme ses dirigeants. C’est facile. Il suffit de lui dire qu’il est attaqué, de dénoncer le manque de patriotisme des pacifistes et d’assurer qu’ils mettent le pays en danger. Les techniques restent les mêmes, quel que soit le pays [1]. » Hermann Göring lors de son procès à Nuremberg

« La manipulation consciente, intelligente des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays [2]. » Edward Bernays, père de la propagande

La couverture médiatique de la conférence sur le 11 septembre qui se tenait le 3 mai dernier à Montréal a donné lieu au cirque habituel de propagande, de censure et de dénigrement, malgré une certaine ouverture et un poids médiatique plus important. Les deux conférenciers vedettes, l’architecte Richard Gage, fondateur de Architects and Engineers for 9/11 Truth, et David Ray Griffin, membre de Scholars for 9/11 Truth, professeur émérite de théologie et de philosophie de la religion à la Claremont School of Theology et à la Claremont Graduate University, auteur de neuf livres sur les événements du 11 septembre, demandent une nouvelle enquête sur les attentats, car la version officielle des événements, preuves à l’appui, ne tient pas la route. Une question était sur les lèvres de bien des journalistes : comment se fait-il qu’autant de gens ne croient pas la version officielle?

Posons la question inverse, puisque ceux que l’on appelle “truthers” ou, afin de les discréditer sans trop de finesse, les “adeptes du complot” ou les “théoriciens de conspirations”, se demandent pour leur part pourquoi autant de gens croient encore la version officielle, qui elle aussi, à l’instar des trois tours du World Trade Center (WTC), s’est écroulée sous la montagne de preuves factuelles, techniques et scientifiques révélées au cours des 9 dernières années.

La réponse est somme toute assez simple. Une connaissance sommaire de la psychologie des foules et des mécanismes fondamentaux de la propagande permet facilement de comprendre ce phénomène qui se manifeste pour les raisons suivantes : la puissance des images et des mots, la persuasion et la pression sociale.

 

La force des images et des mots

Tout le monde se rappelle du 11 septembre, l’attentat le plus important commis en sol étasunien. Le choc a été d’une ampleur planétaire. Nous avons tous vu les avions percuter les tours et l’effondrement des tours jumelles à répétition. Cette scène a créé un effet de « choc et stupeur », nom donné aux premiers bombardements en Irak en 2003. Sous l’effet du choc, le raisonnement s’est éclipsé des cerveaux humains créant ainsi un terreau fertile pour la suggestion.

La colère s’est emparée des Étatsuniens qui ne voulaient qu’une chose : se venger. Le coupable, a-t-on appris quelques heures plus tard, sans qu’aucune enquête n’ait été mise sur pied, était Oussama ben Laden, un fanatique musulman, un terroriste. Soudainement, le terrorisme islamique a déclenché une guerre sans frontière, puisque le terrorisme, ennemi idéal de l’impérialisme, n’a pas de nationalité.

Depuis ce jour-là, en Occident, les termes « terrorisme » et « musulman » vont de pair. Bien des gens entendent « terroriste » et voient un musulman. Depuis ce jour là, nous acceptons que nos droits et libertés soient restreints pour éviter « un autre 11 septembre ». Depuis ce jour-là, « tout a changé ». Tout a changé? Pas la psychologie des foules ni les mécanismes de propagande.

Dans sa plus simple expression, la propagande consiste à affirmer une chose, la répéter et la propager [3]. Reconnu pour ses prouesses en la matière, Joseph Goebbels, ministre nazi de l’information et de la propagande disait ceci :

« À force de répétition et à l’aide d’une bonne connaissance du psychisme des personnes concernées, il devrait être tout à fait possible de prouver qu’un carré est en fait un cercle. Car après tout, que sont « cercle » et « carré »? De simples mots. Et les mots peuvent être façonnés jusqu’à rendre méconnaissables les idées qu’ils véhiculent [4]. »

 

Les « adeptes du complot »

De plus en plus de gens ne croient plus la version officielle du 11 septembre. Pourquoi donc? se demande la presse dominante et l’élite intellectuelle, perplexes. Leur réponse est simple : ce sont des « adeptes du complot » et des « théories de conspiration ». Des gens qui se basent sur des blogues obscurs, qui n’ont aucune preuve solide de ce qu’ils affirment et n’ont pas de bonnes sources d’information. Pourtant, ils se basent sur les informations des médias dominants pour relever les incohérences et des autorités et des médias. On va même jusqu’à les qualifier de paranoïaques, de schizoïdes, bref d’individus à la santé mentale douteuse. Ces termes sont employés presque inévitablement dans les médias traditionnels pour qualifier les sceptiques.

La couverture médiatique de la conférence de MM. Griffin et Gage est un récent exemple de cette propagande. La conférence se tenait à l’Université du Québec à Montréal, ce qui a créé un malaise au sein du corps professoral, comme on peut voir dans cet article de La Presse :

Julien Tourreille, chercheur à l'Observatoire des États-Unis à la chaire Raoul-Dandurand, les accuse d'être «intellectuellement malhonnêtes» et les qualifie même de «menteurs, imposteurs et escrocs». «Je trouve dommage de voir accolé le nom de l'UQAM à un tel mouvement, ça ne sert pas la crédibilité d'une institution de recherche qui essaie, sur la place publique, de démontrer qu'elle emploie des gens sérieux.» (C’est l’auteure qui souligne)

Pour un chercheur qui exige le sérieux de son institution, s’adonner à d’aussi puissantes attaques ad hominem s’avère assez paradoxal. Ce genre de comportement entache davantage la crédibilité d’une institution qu’une conférence où deux académiciens démontrent leurs arguments avec rigueur sans s’abaisser à ce type de comportement puéril.

À l’émission Christianne Charrette à la radio de Radio-Canada, le réseau public canadien, on a invité l’organisateur de l’événement, Jean-François Ranger, à discuter de la question avec des « experts » : le journaliste Alain Gravel et un spécialiste de la politique américaine Donald Cuccioletta. Cela a donné lieu à un bel exemple d’appel à l’autorité lorsque l’animatrice a demandé : « Et vous M. Ranger, vous n’êtes pas un expert? Vous n’êtes pas journaliste, vous n’êtes pas… qu’est-ce que vous êtes? Je suis un simple citoyen qui se pose des questions », a répondu M. Ranger. Avec ce genre d’introduction, les dés sont pipés. Sans verser dans la rhétorique de bas étage, on discrédite avant même le début de la discussion les arguments de la personne visée. Son témoignage ne fera pas le poids face à celui des « experts ».

Évidemment, on nous a ensuite sorti l’argument ultime pour dénigrer ceux qui osent douter des versions officielles en général : les extra-terrestres. On a comparé la controverse qu’à suscité cet événement à une éventuelle conférence de Raël, fondateur du mouvement raélien, dont la doctrine repose sur l’origine extra-terrestre des humains. Comparez deux académiciens réputés au gourou d’une secte controversée est de deux choses l’une : ou l’on tente délibérément de discréditer une personne ou l’on masque son ignorance, une absence totale d’argument valide, ainsi qu’un haut degré de perméabilité à la propagande. À l’émission Denis Lévesque au réseau de télévision privé TVA, M. Ranger a fait face à la même analogie absurde et totalement dénuée de fondement : en d’autres mots vous doutez de la version officielle donc vous êtes le genre de personne qui croit aux extra-terrestres.  

Au lendemain de la conférence, à l'émission Desautels à Radio-Canada, le journaliste ayant couvert la conférence a fait un bel exercice de déboulonnage. D'abord il explique le succès de la conférence à cette tradition de contestation des versions officielles, comme l'assassinat de Kennedy, sommes-nous allés sur la lune, etc. Mais il ajoute, sans y voir de contradiction, que selon les sondages, la majorité des Étasuniens et un tiers des Canadiens sont sceptiques. Il fabrique ensuite un homme de paille: il prend quelques arguments des conférenciers, qui, hors contexte et déformés, sont faciles à démolir. Il en conclut que ça fait bien des comploteurs et dresse une longue liste de ces derniers, pour nommer ironiquement en terminant, les médias, qui depuis cette époque colportent des mensonges et camouflent la vérité. De plus, ajoute l'animateur pour appuyer le déboulonnage de son collègue, personne parmi ces comploteurs ne s'est ouvert depuis et a raconté la vérité. C'est peut-être les extra-terrestres tout ça, termine le journaliste. Encore les extra-terrestres.

Il est évident que ce reportage aux conclusions bancales, truffé de désinformation sert à discréditer une opinion. Aucun des conférenciers, ni l'hôte de la soirée n'a dit que les médias participaient à un vaste complot, mais plutôt qu'ils ne font pas leur travail, c'est à dire remettre en question les affirmations des autorités. De plus, rares sont les comploteurs qui se livrent eux-mêmes à la justice, donc cela ne peut en aucun cas servir de preuve qu'il n'y a pas eu de complot. Mais ce qu'il y a de plus dérangeant, c'est que ces journalistes se livrent au salissage délibéré d'une majorité d'Étasuniens et du tiers des citoyens canadiens. Pour un réseau public d'information qui se veut la référence en journalisme, ce genre de comportement est inacceptable.

Mais tous ces journalistes et ces experts sont-ils des instruments de propagande agissant en toute connaissance de cause? Pas du tout. Il ne faut pas sous-estimer le despotisme insidieux de la pression sociale.

 

L’expérience d’Asch et le conformisme

L’expérience d’Asch démontre à quel point les décisions d’un individu sont soumises à l’influence du groupe dans lequel il se trouve, comme on peut le voir dans la vidéo suivante :

 





Cette expérience peut expliquer trois phénomènes entourant le 11 septembre : la crédulité face à l’explication officielle de l’effondrement des tours, la façon dont on dénigre les sceptiques de la version officielle et la popularité grandissante de ce scepticisme.

L’expérience le démontre magistralement : les gens sont fortement enclins à nier ce qu’ils voient de leurs propres yeux pour se conformer à l’opinion dominante. C’est ce qui semble se produire avec l’effondrement des trois tours, c’est-à-dire des deux tours jumelles et de la tour 7, talon d’Achille de la version officielle, dont on n'a fait aucune mention dans les rapports officiels originaux et longtemps ignorée par les médias : chaque effondrement possède toutes les caractéristiques d’une démolition contrôlée et aucune des caractéristiques d’un édifice détruit par le feu, explication officielle de l’organe gouvernemental, le National Institute of Standards and Technology (NIST).

En plus d’être les trois seuls édifices à avoir été complètement pulvérisé par le feu dans l’histoire de l’humanité, si l’on croit les explications incohérentes du NIST, qui par ailleurs a dû modifier ses conclusions, ils sont les trois seuls à s’être écroulés exactement de la même manière. Or, comme le souligne Richard Gage, les effondrements des édifices en raison du feu sont uniques puisqu’ils ne sont pas planifiés. Toutefois, la similitude entre une démolition contrôlée et les trois effondrements du WTC sont indéniables.

Par ailleurs, la détraction dont sont victimes les sceptiques n’a pas de quoi attirer les foules. L’expérience d’Asch illustre bien comment bien des gens préfèrent ne pas émettre d’opinion contraire à l’opinion dominante. Mais cette attitude change dès lors que l’individu en question se sent appuyé par une autre personne. Cela pourrait-il expliquer la popularité grandissante du mouvement pour la vérité sur le 11 septembre? Fort probablement.

À l’origine, la remise en question de l’attaque terroriste était un phénomène marginal auquel convenait admirablement la calomnie systématique. George W. Bush nous avait d’ailleurs mis en garde de « ne tolérer aucune théorie de conspiration relativement au 11 septembre ». À part bien sûr, la conspiration islamiste. Son successeur, M. Obama a fait de même. La presse dominante a obéit au doigt et à l’œil.

Malgré le tissu de mensonge révélé par des chercheurs et journalistes indépendants, les médias traditionnels n’ont d’autre choix que de soutenir la thèse officielle, puisqu’ils la défendent avec acharnement depuis le début. On connaît l’inaptitude des médias à pratiquer l’autocritique et on l’a vu avec la « première pandémie du siècle » : le mea culpa est un concept qui leur est totalement étranger et ils n’admettent pratiquement jamais leur manque de rigueur et d’esprit critique face aux autorités. Ils ont reconnus les liens entre l’Organisation mondiale de la Santé et l’industrie pharmaceutique uniquement lorsque ceux-ci ont été dénoncés par une autre autorité, le Conseil de l’Europe. Mais c’était trop peu trop tard. Ils ont perdu énormément de crédibilité aux yeux du public, contrairement à la presse indépendante, qui elle, ne s’est pas soumise aveuglément à l’autorité. Les médias ont-ils oublié leur rôle de contrepoids des autorités?

Aujourd’hui, les gens ont de moins en moins peur d’exprimer leurs doutes face à la thèse officielle des attentats du 11 septembre, en grande partie parce qu’ils se sentent moins seuls, mais aussi parce que les médias et les autorités ont tellement abusé de l’argument ad hominem qu’il n’a plus aucune efficacité. Si cette tactique a servi à évité de débattre de questions légitimes sur l’événement catalyseur des grandes guerres de cette décennie, quiconque l’utilise aujourd’hui se tourne lui-même en ridicule. Et celui qui use du ridicule, manipule un couteau à deux tranchants qui finit toujours par se retourner contre lui-même.

Donc pourquoi de plus en plus de gens ne croient pas la version officielle? Parce que « traditionnellement ce genre d’événement donne lieu à toutes sortes de théories de conspiration », comme le répète jusqu’à plus soif les médias et les autorités? Non. Tout simplement parce que les faits, la logique et les lois de la physique le commandent. Pourquoi autant de personnes croient toujours la version officielle? Il faudrait que les médias posent la question. Pour l’instant, l’expérience d’Asch apporte, certes, une partie de la réponse.


Notes

1. Hermann Göring, cité dans Normand Baillargeon, Petit cours d'autodéfense intellectuelle, Montréal, Lux Éditeur, 2005, p. 270. 
2. Edward Bernays, Propaganda, Montréal, Lux Éditeur, 2008, p. 1. 
3. Gustave Le Bon, Psychologie des foules, Paris, Presses universitaires de France, Paris, 1963. p.72. Le livre est disponible sur Internet.
4. Joseph Goebells, cité dans Normand Baillargeon, Petit cours d'autodéfense intellectuelle, Montréal, Lux Éditeur, 2005, p. 19.



Julie Lévesque est journaliste et chercheure au Centre de recherche sur la mondialisation.

|Comment se fait-il qu’autant de gens ne croient pas la version officielle?
2223|2281|Manchettes Coups_de_gueule|Noces à l’italienne|2010-05-11 08:34:15|Michel Rioux|

 
 Photo : Daniel Marchand

La chose m’avait toujours intrigué. Une soupe Campbell’s qui porte ce nom : Noces à l’italienne. Pourquoi ce nom pour une soupe ? On a fini par le savoir.

C’est en entendant Jean Charest affirmer le plus sérieusement du monde que de nombreux propriétaires de garderies privées s’intéressent à la politique que s’est faite la lumière. Citation du Devoir : « Le bon sens le dit, on ne va pas se compliquer la vie : il doit y avoir plein de gens qui sont dans des services de garde qui s’intéressent à la démocratie et à la politique. »

Ainsi donc, ce serait une espèce de délire démocratique qui se serait emparé de tout ce beau monde à qui on a, en retour de généreuses contributions à la caisse électorale du Parti libéral, remis ni plus ni moins que des planches à imprimer de l’argent sous la forme de places en garderies.

Depuis 2008, 1600 places ont été attribuées à 33 garderies privées propriétés de personnes qui ont contribué pour plus de 130 000 $ à la caisse du Parti libéral. De ce nombre, six membres de l’exécutif de comté du ministre Tomassi ont obtenu 350 places.

Et que dire de la famille Cola, qui a opéré  une réorientation de carrière plutôt spectaculaire après avoir vendu à prix fort son entreprise d’abattage de bovins, Colbex ?

Après avoir versé pas moins de 141 500 $ en dix ans au Parti libéral, dont 40 000 $ pour la seule année 2004, on les retrouve aujourd’hui propriétaires de 13 garderies privées. Y aurait-il un lien qu’on ignore entre la vache de réforme et la réforme de l’éducation ?

Dans le temps, l’Église faisait le trafic des indulgences en promettant le paradis. Aujourd’hui, c’est le trafic d’influence qui garantit les places en garderies ! Le pape Jules II, de son vrai nom Giulano della Rovere, avait même garanti en 1506 la vie éternelle aux ouvriers affectés à la construction de la basilique Saint-Pierre.

On ne sait pas si Jean Charest s’est aventuré jusque là avec les contrats en PPP pour le CHUM et l’échangeur Turcot. Mais il ne serait pas étonnant que cette tradition fort ancrée à Rome ait émigré ici.

L’ex-ministre Tomassi, se prenant pour Cicéron plaidant devant le Sénat, a beau déchirer sa robe prétexte sur la place publique en accusant le PQ de « profilage ethnique » et de « racisme », il se trouve que la communauté italienne est fort présente dans le décor ces jours-ci.

On cherche dans l’actualité des dernières semaines les Grecs, les Polonais, les Chinois d’origine. Pas l’ombre d’un cas.

C’est donc par le plus grand des hasards – et le hasard n’existe pas, c’est bien connu – que les Tony et Donato Tomassi, Pietro Perrino, Frank et Paolo Catania, Tony Accurso, Frank Zampino, Joe Borsalino, Luigi Corretti, Mario Gisondi, Jimmy Cacchione, Giovanni Difeo, Joe Magri, Ezio Carosielli, Lino Zampito, Tommy D’Errico, Giocchino Arduini, Frank Scarigi, Lino Zambito, pour ne nommer que ceux qui me viennent à l’esprit, se sont retrouvés d’une manière ou d’une autre sous les feux de la rampe.

Faut-il ajouter à cette liste pas du tout exhaustive Giacomo Dupui, ci-devant ministre de la Sécurité publique ? On finira bien par le savoir.

Dans la communauté, on doit bien se demander comment il se fait que ces fréquentations entre le parti libéral et le monde de la construction, entre le parti libéral et les garderies privées, finissent la plupart du temps comme des noces à l’italienne.

Et l’immense majorité de cette communauté, qui n’a pas accès à l’auge libérale, doit se sentir plutôt humiliée que ces scandales se jouent sur la musique du Parrain, de Pietro Mascagni.

Et que font les CF de souche pendant ce temps ? Ils s’apprêtent à Francofêter en anglais au Festival d’été de Labeaume City, avec les Rush, Arcade Fire, Billy Talent, Roger Hodgson, Jimmy Cliff, Steve Hackett, Steve Windwood, Andrew Bird, James Hunter, Rammstein et autres vedettes avantageusement connues dans leur patelin…

Et avec Gilles Vigneault, pour la couleur locale…



|Avec les Tony et Donato Tomassi, Pietro Perrino, Frank et Paolo Catania, Tony Accurso, Frank Zampino, Joe Borsalino, Luigi Corretti, Mario Gisondi, Jimmy Cacchione, Giovanni Difeo, Joe Magri, Ezio Carosielli, Lino Zampito, Tommy D’Errico, Giocchino Arduini, Frank Scarigi, Lino Zambito
2224|2282|International Manchettes|Odeur de coup d’état en Argentine|2010-05-11 08:53:36|André Maltais|

Le 10 mars dernier, la sénatrice, Roxana Latorre, excédée des manœuvres de l’opposition visant à paralyser le gouvernement, déclare qu’au Congrès argentin « on respire un air de coup d’état ».

Latorre, qui fait elle-même partie de l’opposition mais respecte l’ordre constitutionnel, accuse certains partis de droite de bloquer systématiquement toutes les mesures proposées par le gouvernement de Cristina Fernandez de Kirchner.

Majoritaire dans les deux chambres du Congrès depuis les élections législatives de juin 2009, la droite, dit Roxana Latorre, cherche prétexte à voter la destitution de la présidente.

Cristina Fernandez doit terminer son mandat, affirme encore la sénatrice, qui craint un « coup d’état du 21e siècle » dans le style de celui du Honduras.

Les politiques sociales et nationalistes des gouvernements de Nestor Kirchner (2003-2007) et de son épouse, élue le 28 octobre 2007, de même que leur alignement résolu sur le Brésil de Lula et sur l’union latino-américaine irritent la droite argentine.

Comme au Chili, celle-ci compte encore d’importants secteurs fidèles à la dictature des années 1976-1983 qui n’ont jamais pardonné à Nestor Kirchner l’annulation des lois sur le pardon qui ont initié des procès de lèse-humanité contre plusieurs anciens tortionnaires.

Les manœuvres commencent le 11 mars 2008, quand la présidente propose d’augmenter de 12% les rétentions de l’État sur l’exportation de produits agroalimentaires.

L’Argentine est l’un des plus grands pays agro-producteurs de la planète. Aussitôt, les organisations patronales du secteur agraire, aidées par les corporations médiatiques, se lancent dans un conflit qui durera quatre mois et sera marqué par un lock-out patronal de 126 jours.

Le 17 juillet 2008, appelé à trancher un vote sénatorial égal (36 contre 36), le vice-président, Julio Cesar Cleto Cobos, qui, depuis, s’affiche ouvertement avec l’opposition, trahit son gouvernement et vote contre l’adoption de la mesure.

Ce vote enterre une tentative aussi timide que légitime du gouvernement de redistribuer à la population une petite partie des profits exorbitants des grands exportateurs de soja et autres céréales.

Les rétentions à l’exportation contre les grands producteurs céréaliers voulaient aussi encourager une diversification de la production alimentaire argentine et diminuer les effets très néfastes des monocultures sur l’environnement.

La défaite, alliée aux hésitations des époux Kirchner à s’appuyer sur la population, a fait très mal. Elle a terni l’image positive que l’opinion publique avait jusque là du gouvernement et permis à la multitude des partis d’opposition de consolider leur alliance.

Poursuivant sur leur lancée, les opposants parlementaires et ce qu’on a appelé « la junte agraire », ont par la suite exigé et négocié l’abolition de toutes les rétentions existantes dans le secteur de l’agrobusiness!

Un an plus tard, renforcée et portée en triomphe dans les médias privés, la droite gagne les législatives du 28 juin 2009. En perdant 24 députés et 4 sénateurs, le Front pour la victoire (parti du gouvernement) perd aussi le contrôle des deux chambres législatives et son pourcentage de vote chute à 31,2% à l’échelle nationale.

Malgré cela, le 10 octobre dernier, Cristina Fernandez parvient à faire approuver par une grande majorité parlementaire la Loi des services de communication audiovisuels (LSCA) qui remplace l’ancienne Loi de radiodiffusion, signée par l’ex-dictateur Jorge Rafael Videla.

La mesure vise à  mettre fin à la concentration des médias et aux abus qu’elle permet aux propriétaires des corporations médiatiques.

Elle vise également à ce que, comme l’exprime la présidente, « la voix de tous et toutes puisse être écoutée » en permettant à la population d’avoir accès à des sources d’information plus diverses, en réglementant la publicité et en augmentant le contenu national des émissions et des capitaux investis dans le secteur médiatique.

Le projet est analysé, discuté, dans toutes les provinces du pays autour de centaines de tables rondes et panels auxquels participent universités, mouvements sociaux, syndicats, partis politiques et organismes de toutes tendances.

Mais, confondant volontairement droit d’expression et droit d’extorsion, les conglomérats médiatiques décrivent la loi comme un « attentat contre la liberté de presse » et, aussitôt adoptée, la mesure est mise entre les mains des juges dans un pays où plusieurs d’entre eux ont été nommés par la dictature.

L’application de la loi est donc bloquée par ces juges ultraconservateurs qui, à chaque fois que des lobbies médiatiques ou leurs complices demandent la suspension d’articles de la loi voire de la loi entière, tranchent en leur faveur.

Pendant que le sort de la LSCA attend le verdict de la Cour suprême, en décembre, la présidente annonce le décret « Nécessité et urgence » par lequel elle crée un Fonds du Bicentenaire qui doit servir à utiliser une petite partie des réserves de la Banque centrale (six milliards de dollars sur plus de 48 milliards) pour payer la dette externe.

Le montant est dû au Club de Paris et, depuis 2001, l’Argentine est en situation de défaut de paiement, accumulant des intérêts de l’ordre de 15%. La présidente espère liquider cette somme pour permettre à l’Argentine d’obtenir de nouveaux prêts aux taux actuels qui sont beaucoup plus bas.

Ceux du Brésil, par exemple, sur des emprunts récents, sont de 4,6%.

Bien sûr, plusieurs syndicats, partis de gauche et organisations sociales reprochent au gouvernement de payer la dette sans l’investiguer, contrairement à ce qu’a décidé le gouvernement équatorien. Avant tout paiement, ils réclament un audit de la dette externe pour en déterminer la part illégitime et sanctionner les auteurs de ce vol.

Mais la droite, elle, ne s’oppose pas au paiement de la dette. Elle exige plutôt que l’État la rembourse à même le budget 2010 pour ainsi forcer des coupures de dépenses et rendre le gouvernement toujours plus impopulaire.

Les exigences de l’opposition ont aussi une autre raison, dit le journaliste Pablo Ramos, de l’Agence de presse du Mercosur. Les réserves de la Banque centrale n’ont pas seulement comme fonction d’appuyer la monnaie nationale en circulation. Elles servent aussi à garantir la fuite des capitaux par les étrangers.

Quand un investisseur fait entrer son argent dans un pays, explique Ramos, il la convertit en monnaie nationale. Plus tard, s’il veut sortir ses gains, il doit les reconvertir en dollars dont le montant doit être cautionné par les réserves de la Banque centrale du pays hôte.

En février et mars, la droite parlementaire essaie d’empêcher la nomination de la nouvelle présidente de la Banque centrale argentine, Mercedez Marco del Pont, appelée à remplacer l’ex-titulaire, Martin Redrado, qui refusait d’appliquer le décret « Nécessité et urgence ».

Cette fois, l’opposition n’est pas arrivée à ses fins à cause d’honnêtes parlementaires comme la sénatrice Latorre que ces manœuvres égoïstes et anticonstitutionnelles ont fini par révolter.

Mais la société argentine et son gouvernement s’engagent dans un inquiétant tournant car, au cours des deux dernières années, les forces d’opposition, d’autant plus arrogantes et sûres d’elles que le gouvernement reste plutôt loin du peuple, se sont habilement positionnées en vue des présidentielles du 10 décembre 2011.



|La droite est de plus en plus arrogante à l’égard du gouvernement de Christina Fernandez de Kirchner
2225|2283|Manchettes Mouvements_syndical|Les pompiers de Québec en ont soupé de Labeaume|2010-05-12 08:07:22|Maude Messier|

«Intimidation, tactiques de négociations déloyales et discrédit, c’est ça l’attitude de l’administration Labeaume envers les employés de la ville», déclarait le président de l’Association des pompiers professionnels de Québec (APPQ), Éric Gosselin, en entrevue à l’aut’journal.

Visiblement irrité, le président du syndicat n’a pas beaucoup d’éloges à faire au maire de la capitale: «Avec L’Allier, ça n’a pas toujours été au beau fixe, mais au moins, il nous respectait.» Rappelons que les pompiers de Québec sont toujours en arbitrage pour un règlement de la convention collective couvrant la période 2007-2009.

Éric Gosselin déplore l’attitude la ville qui, à son avis, joue la carte du dénigrement et tente de discréditer les pompiers auprès de la population. Les allégations d’échange et de consultation de matériel pornographique qui ont défrayé les manchettes dernièrement soulèvent en ce sens bien des questionnements.

Même si, en matière d’opinion publique, cette histoire aura tôt fait d’écorcher les pompiers, il faut remettre ce dossier dans «un contexte de négociations qui s’étirent» et d’«une bataille à finir» entre Québec et les pompiers.

«C’est évident qu’on n’approuve pas cela, mais en ce qui nous concerne, ce dossier n’existe même pas. Aucune accusation n’a été déposée, rien n’est confirmé et il n’y a même pas d’avis de convocation du comité de discipline.»

La ville confirme que des enquêtes sont actuellement en cours, mais qu’aucune accusation formelle n’est déposée pour le moment. «Comment ça se fait que ça se soit retrouvé dans les médias alors? Nous, on pense que ces fuites dans les médias font partie de la stratégie de la ville. Ces allégations ont pour but de nuire à l’image publique des pompiers, point à la ligne.»


Débats devant la CRT

Le 30 avril dernier, la Commission des relations du travail (CRT) forçait la ville de Québec à suspendre provisoirement la mutation des postes d’officiers de caserne en poste cadres. Les audiences au cours desquelles les parties débattront des mesures réclamées par la ville ont débuté ce lundi et s’échelonneront sur cinq jours.

L’administration municipale de Québec réclame l’abolition des postes de capitaines et de lieutenants de casernes, fonctions qui seraient dorénavant assurées par les nouveaux cadres, les «chefs de casernes». Au total, 76 postes sur 430 ne seraient plus visés par l’unité d’accréditation.

Pour l’APPQ, la manœuvre est claire: «La ville veut désyndicaliser ces postes-là pour affaiblir et donner un coup de barre au syndicat. Changer le nom des postes, mais garder les mêmes les tâches, c’est carrément de l’ingérence

Pour justifier ces mesures, la ville prétexte «une réorganisation globale du service». La structure actuelle poserait des problèmes de gestion, créant une rupture dans la chaîne de commandements. L’APPQ est plutôt d’avis que l’administration municipale cherche à «pelleter les problèmes dans les casernes».

Six études ont été réalisées pour le compte de la ville depuis 2003, tant par des firmes internes que par le vérificateur général de Québec. «Toutes vont dans le même sens», nous affirme-t-on à la ville. Le son de cloche est pourtant différent du côté du syndicat: «Une seule de ces études parle d’un bris dans la chaîne de commandement. Les cinq autres font plutôt mention de problèmes reliés aux chefs de divisions. On ne parle visiblement pas le même langage.»

Éric Gosselin s’inquiète des conséquences du transfert des postes d’officiers en postes de cadres sur les relations de travail en caserne. «La chaîne de commandement est efficace justement en caserne. Le problème est juste au-dessus: les chefs aux opérations, des cadres, qui ne font pas le travail et ne mettent pas leurs culottes».

Pompier depuis 17 ans et nommé lieutenant en 2002, Éric Gosselin connaît bien les réalités de son métier et la dynamique en caserne. Il dit craindre pour l’esprit fraternel qui règne dans les casernes, si précieux pour ces travailleurs qui doivent conjuguer avec la proximité qu’exige leur travail et les dangers qui y sont reliés. «Cette fraternité-là fait peur à la ville qui se sent menacée.»


Les municipalités aux aguets

L’APPQ n’est pas la seule à suivre les audiences de la CRT de très près. Le Regroupement des Associations de Pompiers du Québec (RAPQ), qui représente les quelque 3 500 pompiers des municipalités de Montréal, Québec, Gatineau, Longueuil et Laval, tenait une réunion lundi matin pour discuter de la situation à Québec.

Une décision de la CRT favorable à Québec pourrait certes créer un précédent en reconnaissant les arguments de la ville, mais le président du RAPQ, Richard Carpentier, est optimiste. «Partout au Québec, les officiers de casernes sont des employés syndiqués», précise M. Carpentier tout en soulignant que le système est éprouvé et, qu’en ce sens, les arguments de Québec ne tiennent pas la route. «Au feu, la cohésion de l’équipe est primordiale. Ce que prétend la ville de Québec sur le bris dans la chaîne de commandement est complètement faux.»

M. Carpentier se dit préoccupé par «la situation littéralement malsaine au plan des relations de travail» dans la capitale et déplore les multiples tentatives de l’administration Labeaume pour museler le syndicat et son président. «Nous sommes tous avec les confrères de Québec, quoi qu’il advienne de la décision de la CRT», insiste Richard Carpentier en entrevue téléphonique.

Le président du RAPQ voit une tentative de diversion dans ces manœuvres de l’administration municipale. Tout indique qu’elle ira de l’avant unilatéralement avec des mesures abaissant les standards de couverture de risque et ce, malgré les mesures approuvées tant par le conseil exécutif de la ville que par le ministère de la Sécurité publique.

«Si autant d’énergie était déployée par l’administration Labeaume dans l’application du schéma de couverture de risque que dans ses tractations antisyndicales, la population serait mieux protégée.»



|«Intimidation, tactiques de négociations déloyales et discrédit envers les employés », accuse le président de l’Association des pompiers
2226|2284|Économie Manchettes Politique_Canada|Années de vaches grasses pour les banques|2010-05-12 08:32:36|Pierre Dubuc|

Pendant que de plus en plus de pays songent à imposer une taxe sur les profits des banques, le ministre des Finances Jim Flaherty dénonce sur toutes les tribunes cette idée en la qualifiant d’« excessive, arbitraire et punitive ».

Pourtant, Jim Stanford, l’économiste des TCA, et Léo-Paul Lauzon, le titulaire de la Chaire d’études socio-économiques de l’UQAM, viennent d’illustrer le caractère scandaleux des profits des grandes banques canadiennes.

Dans un article paru dans le Globe and Mail du 30 avril dernier, Jim Stanford, après avoir rappelé que les banques ont bénéficié d’une marge de crédit à faible taux d’intérêt de 200 milliards $ du gouvernement fédéral, souligne qu’elles ont droit, depuis le 1er janvier, à une réduction d’un pour cent de l’impôt sur les corporations, ce qui représente un montant de 2 milliards par année pour le secteur financier.

L’économiste des TCA souligne au passage que le secteur financier, qui a touché depuis 2005 une moyenne de 50 milliards $ en profits avant impôts, encaisse 25% de tous les profits des entreprises canadiennes même s’il n’emploie que 6% de la main d’œuvre.


Mise à jour de Lauzon

Dans sa mise annuelle à jour sur les banques canadiennes, le professeur du département de comptabilité de l’UQAM, Léo-Paul Lauzon, rappelle que les six plus grandes banques canadiennes contrôlent plus de 80% de l’actif du secteur des institutions financières du pays.

Le prof Lauzon démontre, chiffres à l’appui, que les grandes banques n’ont pas trop souffert de la crise économique. Au cours des trois dernières années, de 2007 à 2009, soit la période au cœur de la crise, elles ont engrangé 46,1 milliards de bénéfice net, soit 1,5 milliards $ de plus que les 44,6 milliards réalisés durant les trois années de profits records allant de 2004 à 2006.

Les dirigeants des grandes banques préfèrent, selon le prof Lauzon, être rémunérés avec des options d’achat d’actions à prix d’aubaine plutôt qu’en salaires. La raison en est fort simple. Contrairement aux salaires qui sont imposés à 100%, les options d’achat d’actions le sont à 50%.

Ainsi, sur la plus-value de 251 millions réalisée par les banquiers sur ces options émises en 2009, 125,5 millions $ ne sont pas imposés. De ce fait, les gouvernements se privent de 37,5 millions en recettes fiscales uniquement pour l’année 2009 et seulement pour le secteur bancaire.

En incluant les dirigeants de tous les autres secteurs économiques, qui utilisent le même tour de passe-passe, le prof Lauzon évalue à 1,2 milliards le manque à gagner au fédéral et à 600 millions pour le gouvernement provincial.

Quant aux institutions bancaires proprement dites, les plus grandes d’entre elles ont déclaré, pour les trois dernières années (2007 à 2009), des bénéfices avant impôt sur le revenu de 52,4 milliards $ sur lesquels elles ont versé 10,6 milliards d’impôts sur le revenu, pour un taux d’impôt effectif (fédéral et provincial) de seulement 20% alors que le taux statutaire combiné auquel elles se disent assujetties au Canada est de 33%.

Les montants réellement versés sont moindres que les 10,6 milliards affichés dans leurs états financiers puisque ce montant inclut les impôts payés à l’étranger, aux Etats-Unis par exemple, où l’impôt des banques est beaucoup plus élevé qu’au Canada et encore plus qu’au Québec.

La différence entre les taux d’impôts statutaires et effectifs provient du déluge d’abris fiscaux auxquels elles ont droit. Le prof Lauzon évalue à 6 milliards $ les montants détournés au cours des trois dernières années, comparativement à 4 milliards pour la période de 2004 à 2007.

Lauzon affirme que les réductions d’impôts accordées aux banques ne se répercutent pas en investissements productifs, comme on veut le laisser croire, mais se retrouvent en grande partie dans les poches des actionnaires et des dirigeants.  Au cours des trois dernières années, les états financiers des six grandes banques révèlent que celles-ci ont distribué 73% de leurs bénéfices à leurs actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions.



|Selon les analyses de l’économiste Jim Stanford et de Léo-Paul Lauzon
2227|2285|International Accueil_Analyses|Le Rwanda et ses fantômes|2010-05-12 08:57:56|Emmanuel Hakizimana|

L’auteur est docteur en économie, spécialiste en finance internationale et chargé de cours à l'Université du Québec à Montréal.

À l’occasion de la visite controversée de la gouverneure générale Michaëlle Jean au Rwanda, la journaliste Agnès Gruda a publié une série d’articles sur ce pays dans le journal La Presse.

L’article du 8 mai, « Un pays qui court plus vite que ses fantômes », vante le développement économique du Rwanda, que le président Paul Kagame et ses partisans présentent comme un succès.

Mme Gruda écrit ceci : « Il y a 10 ans, le président […] a adopté sa “Vision 2020”, un plan de réforme échelonné sur 20 ans qui vise à faire du Rwanda un acteur régional de premier plan. Une version africaine de Singapour, avec un zeste de Silicone Valley ».

Mais qu’en est-il réellement de la Vision 2020? Et, avant de songer à rivaliser avec Singapour, ne devrait-on pas se demander où se situe le Rwanda par rapport aux autres pays africains?

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a fait une évaluation de mi-parcours de la Vision 2020 et y constate une situation plutôt désastreuse : la pauvreté gagne du terrain et frappe 62 % de la population rurale, alors que cette proportion était de 50 % en 1990; près du tiers de la population rwandaise souffre de carences alimentaires; l’écart entre les riches et les pauvres atteint un niveau record et place le Rwanda dans les 15 premiers centiles des pays les plus inégalitaires au monde.

La comparaison avec les autres pays africains montre que le Rwanda est en queue de peloton pour beaucoup de facteurs cruciaux de développement économique. Par exemple, selon les données du PNUD et de la Banque Mondiale, l’espérance de vie des Rwandais est de 44 ans, ce qui est inférieur à la moyenne africaine de 46 ans. Moins de 45 % des enfants terminent l’école primaire, alors que la moyenne de l’Afrique subsaharienne est de 60 %.

Le taux brut de scolarisation au secondaire est de 17 %, comparativement à 28 % pour l’Afrique subsaharienne. En 2009, dans le classement général des pays selon l’indice de développement humain, qui fait la synthèse de l’espérance de vie, du niveau de vie et du niveau d’études, le PNUD range le Rwanda parmi les quinze derniers pays au monde, soit derrière la majorité des trente-huit pays de l’Afrique subsaharienne.

À la lumière de ces données et en sachant que le Rwanda de Paul Kagame est favorisé par les donateurs occidentaux, qui lui accordent une aide substantielle de 55 $ par habitant, soit près du triple de la moyenne africaine de 20 $ par habitant, la splendide ville de Kigali que nous décrit Mme Gruda revêt un autre visage, celui de la concentration de la richesse et de l’accaparement de l’aide étrangère par une minorité urbaine proche du pouvoir.

L’absence de toute trace de misère à Kigali, contrairement à d’autres villes africaines, est obtenue au prix de la violation des droits des sans-abri et des enfants de la rue, que l’on emprisonne notamment à l’île d’Iwawa, comme l’a révélé le journal The New York Times  le 1er mai 2010.

Pire encore, le contraste entre le faste de la ville et la misère de la campagne est le résultat d’une discrimination ethnique plus forte que jamais, comme en témoigne le récit de la captivité de la professeure Susan Thomson, de l’Université d’Ottawa, dans un camp de rééducation du Rwanda (récit que l’on trouve dans son blogue).

L’un des interlocuteurs de Mme Gruda, le journaliste rwandais Didas Gasana, lui confie que les Hutus, qui constituent 84 % de la population rwandaise, sont presque totalement exclus du pouvoir. Ils sont considérés collectivement comme des « génocidaires ».

Les statistiques sont très éloquentes au sujet de la discrimination contre les Hutus. Ainsi, le haut commandement de l’armée rwandaise comprend un officier supérieur hutu par tranche de 1 590 000 habitants hutus, comparativement à un officier supérieur tutsi par tranche de 34 600 habitants tutsis.

De même, on retrouve un cadre supérieur hutu dans l’administration publique rwandaise par tranche de 500 000 habitants hutus, comparativement à un cadre supérieur tutsi par tranche de 70 000 habitants tutsis.

Les orphelins hutus de la tragédie de 1994 sont abandonnés à leur triste sort contrairement aux orphelins tutsis, qui sont pris en charge par le Fonds d’aide aux rescapés du génocide. La moindre évocation des atrocités subies par les Hutus est fortement réprimée par des lois vagues sur « le divisionnisme » et « l’idéologie du génocide », qui permettent les arrestations arbitraires.

Derrière son fard de modernité urbaine, le Rwanda ressemble plus à un volcan au bord d’une éruption qu’à un ilot de prospérité au milieu de la misère africaine. C’est la triste réalité, n’en déplaise aux apologistes du régime de Paul Kagame.



|Réplique à la journaliste Agnès Gruda
2228|2286|Accueil_Analyses Politique_Canada|Libre-échange Canada-Europe?|2010-05-13 08:21:56|Nicole de Sève|

L’auteure est conseillère syndicale à la Centrale des syndicats du Québec

Pendant que les yeux et les oreilles des Québécois sont tournés vers le budget Bachand, les garderies privées, la collusion dans le monde de la construction ou le prochain match des Canadiens, leur cœur est sur le point de subir un dur coup. Tout cela, sans que leur tête ne soit au courant.

Ce qui nous caractérise dans le paysage nord-américain, ce qui vaut pour une grande part de notre identité et de notre solidarité sociale, est effectivement menacé. Cela, avec l’accord tacite du gouvernement Charest, et sans que ce dernier daigne nous en parler ou nous demander ce qu’on en pense.

C’est que le gouvernement canadien négocie actuellement un accord de libre-échange avec l’Union européenne. Et si le passé est garant de l’avenir, nous aurions tout intérêt à suivre attentivement ces négociations et à ralentir l’ardeur du premier ministre Jean Charest et celle du gouvernement canadien.

En effet, si on s’appuie sur les conséquences des accords conclus dans le cadre de l’Union européenne, il y a péril en la demeure pour les droits sociaux et syndicaux des Québécois.

Selon Alain Supiot, professeur de droit, membre de l’Institut universitaire de France et auteur du livre L’esprit de Philadelphie, la justice sociale face au marché total[1], c’est la Cour de justice des communautés européennes qui détient dorénavant une part essentielle du pouvoir législatif de l’Union européenne. Et cette Cour a rendu, au cours des dernières années, des décisions qui nous font craindre le pire. Ainsi, en 2007, la Cour a rendu deux arrêts qui stipulent que sauf raison impérieuse d’intérêt général, les syndicats ne doivent rien faire qui serait « susceptible de rendre moins attrayant, voire plus difficile » le recours aux délocalisations ou aux pavillons de complaisance.

Comme le signale M. Supiot, le juge nommé par la Communauté européenne estime que l’abolition des obstacles à la libre prestation des services entre les États membres pourrait être compromise si des associations ou des organismes ne relevant pas du droit public (c.-à-d. des organisations syndicales) exerçaient leur autonomie juridique. Ce juge communautaire soumet donc ces organisations au droit commercial, en violation du principe de « libre exercice du droit syndical », garanti par la Convention n° 87 de l’Organisation internationale du travail.

En d’autres mots, selon la Cour de justice des communautés européennes, il faut neutraliser la capacité syndicale de faire respecter les droits syndicaux des pays membres si ces droits entravent le libre marché. En somme, un tel accord entre l’Union européenne et le Canada – avec l’appui enthousiaste du Québec – menacerait les droits syndicaux et les législations du travail, s’il ne contenait pas tous les verrous nécessaires pour respecter les instruments internationaux et les lois nationales concernant les relations du travail.

Il est donc impératif que le gouvernement du Québec, partie prenante à ces négociations, saisisse l’Assemblée nationale de l’évolution des négociations, rende publics les termes de l’accord et obtienne l’assentiment des Québécois avant d’entériner ce dernier.

La vigilance à l’égard de nos propres gouvernements nationaux doit devenir une priorité, car au chapitre des droits sociaux et syndicaux leur bilan ne s’inscrit pas dans la foulée de la justice sociale. Bien au contraire !



|Les droits sociaux du Québec en péril
2229|2287|Environnement Manchettes|Énergie : La quadrature du cercle|2010-05-13 08:29:45|Daniel Breton|

L’auteur est membre de MCN21 (Maîtres chez nous-21e siècle) 

Au moment où nous assistons impuissants à une catastrophe écologique majeure dans le golfe du Mexique mettant sur la sellette BP (qui se targue depuis quelques années de s'être renommée « Beyond Petroleum » et a proposé d'engager des pêcheurs pour nettoyer le désastre... en échange d'une renonciation à toute poursuite), la compagnie pétrolière Chevron s'apprête à commencer un forage exploratoire au large de Terre-Neuve à  2,6 kilomètres de profondeur.

Lorsque interrogés sur les risques potentiels, Ottawa et Chevron se sont voulus rassurants et considèrent que l'attente des conclusions de l'enquête sur la ou les causes de la catastrophe du golfe du Mexique n'est pas nécessaire.

Pendant ce temps, les scientifiques sérieux nous pressent de diminuer beaucoup plus rapidement nos émissions de gaz à effet de serre, car la planète approche à grands pas du point de non-retour du réchauffement climatique, alors que le méthane emprisonné dans les glaces depuis des millénaires sera libéré.

Le méthane étant 24 fois plus puissant que le dioxyde de carbone comme vecteur de réchauffement, il est impossible de prédire quels seront les effets du relâchement dans l'atmosphère de ce méthane. Un fait demeure cependant, les effets seront dévastateurs.

Et quelle est notre réponse face à ce problème urgent?: Drill, baby, drill!

La voilà, notre réponse.

Nous sommes devant la quadrature du cercle. D'un côté, le développement des énergies vertes telles que le solaire, l'éolien, la géothermie et autres s'accélèrent, car elle sont devenues, selon les « lois » du marché, plus compétitives. On pourrait ainsi croire que nous serions dans la bonne voie pour cesser l'exploration et l'exploitation de gaz, pétrole, charbon ou uranium.

Erreur.

Car de l'autre, ces mêmes « lois » du marché font en sorte que la demande croissante d'énergie venant principalement d'Asie crée une pression à la hausse sur le prix des énergies fossiles.

Ainsi, tous les territoires où se trouve du pétrole ou du gaz sont dans la mire des entreprises qui oeuvrent dans ces secteurs et celles-ci font un lobbying intense auprès des élus pour que leur soient ouvertes toutes grandes les portes de leurs sous-sols.

De dire que le gouvernement canadien est plutôt favorable à ces entreprises est une lapalissade. Il semblerait même qu'elles contrôlent notre pays. Comme l'a très justement indiqué le journaliste émérite du Guardian Georges Monbiot:

“…So here I am, watching the astonishing spectacle of a beautiful, cultured nation turning itself into a corrupt petrostate” (1er décembre 2009/ The urgent threat to world peace is...Canada)

Mais ce que peu de gens savent, c'est que sans débat, en catimini, les mêmes tractations ont présentement lieu ici même, au Québec.

En effet,  le gouvernement de Jean Charest, celui-là même qui annonçait en juin 2009 qu'il ferait du Québec « le leader mondial des énergies vertes », a ouvert la porte toute grande à l'exploration et l'exploitation de gaz, de pétrole et même d'uranium.

Alors que, depuis quelques mois, l'Ontario annonce 8 milliards d'investissement dans les énergies éolienne et solaire, le Québec crée un « comité » sur le « potentiel » des énergies vertes et financera une « consultation » sur l'indépendance au pétrole... avec comme partenaire Gaz Métro.

Ainsi, pendant que d'un côté les Québécois sont appelés à discuter énergies vertes, le gouvernement de Jean Charest et ses « amis » foncent dans les énergies sales. Une belle diversion.

Pour ajouter l'insulte à l'injure, ce gouvernement a DONNÉ  GRATUITEMENT nos droits d'exploration et d'exploitation à des entreprises privées qui ont refilé la majorité de leurs actions à des compagnies étrangères sans jamais nous demander l'autorisation.

Ajoutons à cela que ces entreprises se sont vues accorder des crédits d'impôts et de redevance pour des années.

En 2005, nous avons commencé à travailler sur le projet d'indépendance aux énergies fossiles que nous avons nommé: « Maîtres chez nous-21e siècle ».

En 2010, nous sommes de plus en plus nombreux à faire la démonstration que l'indépendance aux énergies fossiles est un projet économique et écologique non seulement intéressant, mais vital pour l'avenir du Québec et de la planète.

Pourtant, des gens d'affaires et certains élus bavent littéralement  devant les « retombées » économiques potentielles de l'exploitation de gaz et de pétrole, minimisant aveuglément les autres « retombées »:  Dévastation d'écosystèmes, catastrophes du type de celle du golfe du Mexique, impacts bien connus sur la santé des gens, réchauffement  climatique, pollution atmosphérique, etc.

Soyons clairs. Contrairement à ce qu’ils nous disent, il ne s’agit pas ici de créer de la richesse, mais quelques riches… en appauvrissant la vaste majorité des Québécois…et l’environnement.

Entendre la ministre des Ressources Naturelles et de la Faune,  Mme. Normandeau nous dire qu’elle est conseillée par André Caillé, « peddler » officiel de Junex, pour créer les paramètres d’encadrement de cette exploitation est surréaliste. C’est comme si les moutons demandaient conseil au loup pour la sécurité de leur bergerie.

Ce qui se passe présentement dans le domaine de l'énergie illustre de façon absolument éclatante toute l'absurdité de notre société et de notre système économique.

Résumons-nous:

  • Le pétrole et le gaz qui ont mis des millions d'années à se former seront épuisés sous peu. Nous sommes rendus au pic pétrolier, donc l'offre n'ira qu'en diminuant.
  • Brûler en un temps si court une si énorme quantité de combustible dérègle l'équilibre planétaire et cause le réchauffement de la planète.
  • Comme les réserves s'amenuisent, le prix des hydrocarbures augmente à cause de la demande et du niveau croissant de difficulté pour l'extraire.
  • Comme ce prix augmente, nous voulons, comme bien d'autres, nous lancer dans l'exploitation de cet or noir.
  • Ferons-nous quelque profit, considérant les avantages accordés par le gouvernement de Jean Charest? Rien n'est moins sûr.

Et on nous dit que le marché réglera nos problèmes écologiques? Le lobby des hydrocarbures est bien trop puissant pour cela. Même si « la main invisible du marché » favorisaient les énergies vertes, le bras de cette même main est tordu par les oligarques fossiles. Ces entreprises soudoyant allègrement nos gouvernements, cela évacue toute logique économique ou écologique.

Nous sommes devant la quadrature du cercle.

Le temps d'un débat national est venu. Et ça urge.



|Québec finance une « consultation » sur l'indépendance au pétrole... avec comme partenaire Gaz Métro !
2230|2288|Accueil_Actualités|Pour sauvegarder nos marées bleues|2010-05-13 08:58:26|Annie Landry|

Nous sommes actuellement sur la « grand’ terre » pour un séjour avec la famille et les amis. Tous les gens qu’on rencontre nous parlent de nos Îles avec ferveur comme si c’était chez-eux. Avec la même ferveur, ils parlent de la nécessité de protéger ce joyau d’une richesse inouïe.

Notre richesse à  nous, c’est la santé. Notre propre santé, la santé de notre environnement, la santé de la faune et de la flore qui nous entoure, la santé de nos industries durables : les pêches, le tourisme, l’agroalimentaire… Notre richesse à nous, c’est notre manière de faire, notre manière de vivre, notre joie de vivre. Tout cela se traduit en une expression culturelle qui pulvérise les records en variété, en quantité et en qualité.

Notre richesse, c’est aussi les énergies alternatives renouvelables comme le vent, le soleil, la biomasse, etc. Notre richesse, c’est encore des réserves de gaz et de pétrole et notre sagesse nous dit de les garder en réserve justement.

En ce moment, nos yeux sont tournés vers le golfe du Mexique. 11 travailleurs ont laissé  leur vie sur une plateforme pétrolière. Pour un temps indéterminé, des quantités incroyables de pétrole se déversent dans la mer et atteignent les côtes. Nous cousins, les pêcheurs louisianais, ont fait leurs dernières pêches pour très longtemps. On entend : c’est difficile à contenir… La pression est plus forte que prévue… BP va payer… Payer quoi au juste ? Les véritables richesses du golfe du Mexique n’ont pas de prix. Une catastrophe comme celle-là dans le golfe du Saint-Laurent, ça signifie ni plus ni moins qu’une autre déportation des Acadiens et là, …« y pourrions même pas nous larguer en Louisiane !!! »

Mais, même sans catastrophe d’une telle ampleur, les forages d’exploration et d’exploitation pétrolière et gazière comportent toujours, en plus des risques d’accidents, l’usage de dangereux contaminants. Simplement pour lubrifier les énormes trépans de forage, il faut utiliser un cocktail de produits chimiques secrets, véritables poisons pour l’eau, les sols et l’air. Le simple bon sens nous dit : Wô ! C’est assez. STOP !

Depuis quelques mois, j’adore les STOPS. Notre nouvelle Honda hybride, acquise aux Îles de la Madeleine, s’arrête pile aux feux rouges, se recharge et repart automatiquement sur la pile aux feux verts. Et le plus beau dans tout ça, c’est qu’elle fait « des grands bouttes pas de gaz » ! Les quelque 1 300km entre les Îles et Mont-Tremblant ont nécessité 2 fois moins d’essence. WOW ! C’est un bon commencement vers l’invention d’un moteur générant lui-même sa propre motricité. On y arrive à notre indépendance par rapport au pétrole… Des personnes ingénieures et ingénieuses nous disent que cette technologie elle existe déjà. Il suffit simplement de la mettre en application. Pour une grand-mère comme moi, c’est génial. Je ne pensais jamais voir ça de mon vivant. Qu’est-ce donc qui nous « empose » alors d’équiper de la sorte autos, bateaux, avions, tracteurs, tondeuse, souffleuses, …alouette ? Il y a des milliards à faire là-dedans et c’est sans risque pour l’environnement.

Corridor Resources, qui veut forer à Old Harry au large des Îles de la Madeleine, doit sortir du corridor, laisser dormir tranqu’Îles le vieux Harry et ouvrir sur l’espace illimité des énergies alternatives. Notre power, il est là.

En attendant, je réclame avec d’autres Madelinots, Québécois, Acadiens et autres Maritimers UN MORATOIRE PERMANENT sur l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures dans l’estuaire et le golfe Saint-Laurent. Et je rêve… Je rêve d’un statut de patrimoine mondial de l’UNESCO pour le majestueux Fleuve Saint-Laurent, son Estuaire et son Golfe. Parfois, les rêves se réalisent et la vie nous fait de somptueux cadeaux.

En ce mois de la Fête des Mères, offrons à notre Mère la Terre un joyau d’une richesse inouïe : un collier d’îles, du Corps Mort au Rocher aux Oiseaux, paré de toutes ses perles du Havre Aubert à la Grande Entrée, « ces îles de la Madeleine, filles de buttes et de sillons ».

Sauvegarder nos marées bleues pour nous et pour les générations à venir.



|Laisser dormir tranqu’Îles le vieux Harry
2231|2289|Accueil_Actualités|Forage dans le Saint-Laurent|2010-05-13 09:01:01|Danielle Giroux|

Danielle Giroux, LL.B., M.Sc. (Adm.)

Présidente de l’organisme environnemental Attention FragÎles aux îles de la Madeleine

La marée noire en Louisiane est un drame, de même que toutes les autres marées noires qui surviennent régulièrement à travers le monde.

Elle nous enseigne, une fois de plus, que le risque zéro n’existe pas. Aucune  technologie de pointe, ni aucun cadre réglementaire exigeant, ni aucune aire protégée, ni aucun des engagements des gouvernements ou des compagnies de forage ne peuvent nous prémunir d’un éventuel accident.

C’est le propre même des accidents d’être imprévisibles. Et ceux en mer sont dommageables et difficiles à contenir, surtout si les tempêtes sont fréquentes et que des glaces s’y trouvent. Comme ici, près des îles de la Madeleine.

Plusieurs croient que la probabilité d’un déversement majeur d’hydrocarbures est minime. Qu’ils se détrompent: une étude du gouvernement américain (2004) démontre qu’il existe une probabilité de 19 % qu’un déversement majeur se produise sur une période de 25 ans.

Également, en 2004, le responsable des affaires environnementales de l’Office extracôtier Terre-Neuve-Canada affirmait que la capacité de contenir un déversement d’hydrocarbures dans l’Atlantique Nord n’est possible que dans 10 % des cas.

Le forage au large des côtes des îles de la Madeleine est imminent. Terre-Neuve a déjà annoncé son intention de forer dès 2011 le gisement Old Harry. Le Québec désire faire de même de son côté. Et nous savons qu’Ottawa aussi veut sa part du gâteau. C’est déjà la course contre la montre pour régler le litige qui les oppose.

La ministre Nathalie Normandeau affirme que le gouvernement ne veut pas aller de l’avant à n’importe quel prix. Quelle valeur ont ces propos pour le gisement Old Harry, côté québécois, un territoire dont la juridiction et le partage des éventuelles ressources sont contestés entre la province et Ottawa?

Et si Terre-Neuve fore Old Harry, comment le Québec pourra-t-il résister à l’envie de forer, malgré les propos de la Ministre qui se veulent empreints de précaution?

De plus, les évaluations environnementales stratégiques (EES) annoncées et tenues par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) ne seront complétées qu’après que Terre-Neuve ait commencé son forage exploratoire. Il sera trop tard.

Concernant les EES, rappelons qu’elles ont été confiées au MRNF et non à un organisme indépendant. La crédibilité du processus s’en trouve, à notre avis, entachée. Une lecture de la démarche nous apprend que les EES visent à mieux encadrer les activités de forage dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent. En aucun temps toutefois n’est prévu un débat public sur le sujet ni n’est posée la question qui s’impose : voulons-nous explorer et forer le Saint-Laurent, connaissant et acceptant les impacts et les risques inhérents à ces activités?

Avant d’être en mesure de répondre à cette question, aucune activité d’exploration ou d’exploitation ne devrait être autorisée dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent.

Ce débat ne doit pas se faire uniquement à une échelle régionale, pas plus qu’il ne faut continuer à évaluer les impacts des activités sur le Saint-Laurent de façon morcelée. Le Québec devra s’y pencher, comme les provinces de l’Atlantique. Les projets des uns peuvent affecter la situation des autres.

À ce titre, les activités d’exploitation à Old Harry du côté de Terre-Neuve sont susceptibles d’entraîner des effets environnementaux négatifs importants au Québec, surtout ici aux îles de la Madeleine. Une entité de concertation interprovinciale réunissant les principaux intéressés (gouvernements, pêcheurs, ONG, scientifiques, etc.) devrait voir le jour.

Il est urgent qu’Ottawa décrète ce moratoire avant que Terre-Neuve ne fore. De son côté, Québec doit faire pression en ce sens afin de protéger ses populations côtières, et pour que son programme d’EES ne soit pas perçu comme un leurre. Si un débat public s’avère essentiel, il ne faut toutefois pas attendre pour agir : un moratoire dans tout l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent s’impose.

 

Références :

Offshore oil and gas : Charting the next steps : We must find a way to build consensus among B.C.’s polarized stakeholders (Time Colonist, 2004/12/17)

Second Terra Nova oil spit now target of investigation, my TELUS news,  The Canadien Press, http://www.mytelus.com, site consulté le 2004-11-25


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|Ottawa doit décréter un moratoire
2232|2290|Accueil_Actualités|Nul ne sera tenu en esclavage ou en servitude|2010-05-13 09:03:59|L’aut’journal|

Le Comité québécois pour la reconnaissance des droits des travailleurs haïtiens en République dominicaine, fondé à Montréal depuis novembre 1987, souhaite que cette année soit placée sous le signe de la solidarité envers les plus démunis, les oubliés et les laissés pour compte. C’est pour cela que nous mettons à votre disposition nos calendriers  Nul ne sera tenu en esclavage ou en servitude (...)  au coût de $ 5.00 l'unité.

Le Comité québécois pour la reconnaissance des droits des travailleurs haïtiens en République dominicaine, organisme sans but lucratif compte parmi ses objectifs, la promotion des droits humains grâce à des activités d’éducation et de sensibilisation.

Le Comité québécois intervient habituellement auprès des travailleurs haïtiens en République dominicaine. Pour la 3ème année consécutive, notre organisme  publie un calendrier qui sert non seulement à sensibiliser et informer le public sur la situation des braceros (coupeurs de canne à sucre) dans les bateyes (champs de canne à sucre) mais il constitue aussi une source d’autofinancement pour notre organisme.

Malheureusement, l’actualité de ces derniers jours, oriente notre solidarité plus vers les populations haïtiennes vivant en Haïti, victimes de cette grave crise humanitaire. Ce n’est pas pour autant que nous allons oublier ces 800.000 Haïtiens qui vivent en République dominicaine et qui ne manqueront pas d’être rejoints très bientôt par leurs frères et sœurs sinistrés.

Pour vous procurer les calendriers, il vous suffit de remplir le coupon ci-joint et nous le retourner avec le paiement ou passer votre commande par email à l’adresse suivante : comitequebecois@hotmail.com

Pérard Joseph, président

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2233|2291|authebdo|authebdo - 14 mai 2010|2010-05-13 14:54:09|L'aut' journal|Si vous n’avez pas visité notre site régulièrement au cours de la dernière semaine, il se peut que vous ayez manqué ces articles :

Pour lire l'article, cliquez sur le titre

MOUVEMENT SYNDICAL

Odeur de lock-out à TVA
Le plan d’affaires de PKP : sous-traitance et agence QMI, explique Réjean Beaudet, le président du syndicat de 800 membres
par Maude Messier

Les pompiers de Québec en ont soupé de Labeaume
«Intimidation, tactiques de négociations déloyales et discrédit envers les employés », accuse le président de l’Association des pompiers
par Maude Messier


COUP DE GUEULE

Noces à l’italienne
Avec les Tony et Donato Tomassi, Pietro Perrino, Frank et Paolo Catania, Tony Accurso, Frank Zampino, Joe Borsalino, Luigi Corretti, Mario Gisondi, Jimmy Cacchione, Giovanni Difeo, Joe Magri, Ezio Carosielli, Lino Zampito, Tommy D’Errico, Giocchino Arduini, Frank Scarigi, Lino Zambito et Giacomo Dupui
par Michel Rioux


ENVIRONNEMENT

Énergie : La quadrature du cercle
Québec finance une « consultation » sur l'indépendance au pétrole... avec comme partenaire Gaz Métro !
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Pour sauvegarder nos marées bleues
Laisser dormir tranqu’Îles le vieux Harry
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Forage dans le Saint-Laurent
Ottawa doit décréter un moratoire
par Danielle Giroux


POLITIQUE QUÉBÉCOISE

Le Parti Québécois et la santé
Prudence avant d’affirmer que LA solution est trouvée !
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POLITIQUE CANADIENNE

Libre-échange Canada-Europe?
Les droits sociaux du Québec en péril
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Odeur de coup d’état en Argentine
La droite est de plus en plus arrogante à l’égard du gouvernement de Christina Fernandez de Kirchner
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Le Rwanda et ses fantômes
Réplique à la journaliste Agnès Gruda
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ÉCONOMIE

Années de vaches grasses pour les banques
Selon les analyses de l’économiste Jim Stanford et de Léo-Paul Lauzon
par Pierre Dubuc


CINÉMA

Résidence avec vue sur l’éternité
La belle visite, un film de Jean-François Caissy
par Ginette Leroux


SOLIDARITÉ

Nul ne sera tenu en esclavage ou en servitude
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MICHEL CHARTRAND

Vous pouvez vous procurer les items suivants :

- Bien Cuit Michel Chartrand 16 février 95 , Vieux Munich DVD de 2 heures 25 $
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- Manifeste pour un revenu de citoyenneté Michel Chartrand et Michel Bernard Éditions du Renouveau québécois 15 $
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CHRONIQUE DE PIERRE DUBUC

Vous pouvez écouter la chronique du 8 mai de Pierre Dubuc à l’émission Samedi et rien d’autre de Joël Le Bigot.
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BANDE DESSINÉE

Asymptote : Détourner des fonds publics
par Simon Banville


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D’aut’ suggestions culturelles
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2234|2292|Manchettes Mouvements_syndical|Odeur de lock-out à TVA|2010-05-14 08:28:44|Maude Messier|

Parce qu’«il y a toujours bien une limite à dialoguer avec un mur», le Syndicat des employé(e)s de TVA s’est temporairement retiré de la table de négociation, «jusqu’à ce que l’employeur [Quebecor] soit prêt à négocier véritablement», déclare le président du syndicat (SCFP-section locale 687), Réjean Beaudet.

Après trois mois de négociations qui «n’avancent plus du tout sur le fond», la partie syndicale a préféré se retirer mardi dernier. Quebecor se montre intransigeant quant à l’implantation de son plan d’affaire, à la diminution des coûts et des effectifs et à l’alimentation des diverses plateformes d’information.

«Pierre Dion [président et chef de la direction du Groupe TVA] nous dit qu’il veut qu’on le suive dans l’implantation du plan d’affaire de Quebecor. Nous, on se demande elle est où notre place là-dedans?»

Réjean Beaudet explique que les demandes syndicales s’articulent en trois axes: récupérer le travail à l’interne, diminuer la précarité, qui atteint présentement 45%, et faire appliquer la juridiction syndicale aux multiples plateformes.

La question de la récupération du travail est cruciale pour le syndicat, considérant que la sous-traitance prend de l’ampleur au sein de l’entreprise. «Quand des producteurs indépendants ne sont pas assez indépendants pour produire par eux-mêmes, qu’ils le font dans nos studios, avec notre monde, on pense que c’est normal que la juridiction syndicale s’applique

L’attrition des postes lors des départs à la retraite permet une plus grande incursion de la sous-traitance. «On veut récupérer ces postes-là aussi. C’est de l’avenir de nos emplois dont il est question.»

Contrairement aux prétentions de Pierre Karl Péladeau, le syndicat comprend très bien les réalités de ce secteur en constante en évolution technologique.

«Nous, on a rien contre ça, au contraire, on a toujours su nous adapter. Mais on n’acceptera certainement pas que les meilleurs employés soient utilisés comme du cheap labor en sous-traitance à l’intérieur même de TVA! Nos membres sont solidaires sur ces questions-là», fondamentales quant à l’avenir des employés au sein de l’entreprise, précise le président du syndicat.

Il indique par ailleurs que nombres de clauses de la convention collective n’ont plus leur raison d’être en raison des évolutions technologiques.

«C’est technique, mais le principe est que nous voulons faire une mise à jour de ces clauses et les actualiser. L’employeur nous répond qu’il n’en a que faire de notre juridiction. Tout ce qui l’intéresse, c’est son plan d’affaire, la réduction des coûts et une plus grande flexibilité.»

Au moment où l’entente entre Quebecor et la Presse canadienne prendra fin en juillet prochain, l’agence QMI, créée aux lendemains du début du lock-out au Journal de Montréal, sera fin prête à assumer complètement l’alimentation en contenu des différentes plateformes d’informations de Quebecor.

L’implantation définitive de l’agence menace directement les employés de TVA, déplore Réjean Beaudet. «Si QMI alimente nos plateformes, elle est où notre place à TVA?»

Après une vingtaine de rencontres de négociation et de conciliation, l’employeur n’a toujours aucune réponse à fournir à cette question. «C’est fou, on parle à un mur. L’employeur multiplie les demandes de concessions, mais sur le fond, notre place à TVA, il se refuse toujours à répondre.»

Réjean Beaudet estime que l’attitude de l’employeur est carrément insultante et insolente envers les quelque 800 employés de TVA, véritables artisans du succès télévisuel que l’entreprise connaît aujourd’hui. «Les numéros un, ce sont nos membres

Une rencontre d’information a eu lieu mercredi midi pour donner l’heure juste aux membres. «Il y avait beaucoup de monde, les réactions sont bonnes. On a reçu des encouragements.» Réjean Beaudet indique que les syndiqués sont au fait des tactiques de l’employeur et «ne se laisse pas influencer par la désinformation».

Le syndicat se dit toujours est prêt à retourner à la table de négociation: «Le but, c’est de négocier et de régler. Mais on ne le fera pas à rabais, on ne laissera pas aller nos conventions

La demande de médiation, passage obligé avant le déclenchement d’un conflit de travail, a été faite par l’employeur. «C’est lui qui nous menace d’un lock-outNous ce qu’on veut, c’est un règlement négocié, mais pas à n’importe quel prix. On sera ferme là-dessus

«Quant tu ne sais même pas si tu vas avoir encore ta job à TVA dans deux, trois ou quatre ans, ça ne vaut pas le coup de laisser aller tes conditions de travail. C’est sûr qu’on est prêt à l’affronter.»



|Le plan d’affaires de PKP : sous-traitance et agence QMI, explique Réjean Beaudet, le président du syndicat de 800 membres
2235|2293|Caricatures|Détourner des fonds publics!|2010-05-14 09:09:14|Simon Banville|






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2236|2294|Accueil_Actualités|Voyages courageux et exemplaires de Michaëlle Jean|2010-05-17 08:04:18|Pierre Jasmin|

Depuis un mois, avec une fascination que j’ose qualifier de complice vu l’amitié dont elle m’honore avec son conjoint Jean-Daniel Lafond à titre de pianiste et de président des Artistes pour la Paix, je suis à travers la presse les voyages courageux et exemplaires que la Gouverneure Générale accomplit à travers le monde.

Exemplaires, parce qu’ils nous rappellent avec nostalgie la diplomatie canadienne de l’époque de Lloyd Axworthy qui osait naviguer selon des principes (ce qui nous avait valu entre autres le Traité d’Ottawa sur les mines anti-personnelles 1997), et non selon les pragmatiques stratégies d’affaires poursuivies par ses successeurs aux Affaires étrangères, quand ce ne sont pas de secrets deals d’uranium avec l’Inde (aussi bien en parler, puisque nous sommes à six jours de l’ouverture par l’ONU de la révision du Traité de Non-Prolifération Nucléaire à New York).

Exemplaires parce que l’autorité suprême canadienne, selon la constitution, ose quitter sa représentation cérémoniale guindée comme elle l’a fait pendant tout son mandat pour prendre à bras le corps les vrais problèmes de millions de gens qui meurent de faim, c’est-à-dire agir selon ce qui devrait constituer la priorité de tout gouvernement soucieux d’humanité. Paradoxal, non?

Que celle que notre plus grand écrivain québécois, Victor Lévy-Beaulieu, qualifie de Reine-Nègre avec le court mépris accordé à la fonction de représentante de la Reine d’Angleterre, aille justement au-delà de ses fonctions protocolaires pour s’attaquer précisément au scandale séculaire de l’excessive Tiers-Mondialisation de l’Afrique, scandale justement et splendidement dénoncé par l’extraordinaire et foisonnant Bibi de l’auteur de Trois-Pistoles !

Car Michaëlle Jean ne se contente pas de faire de la figuration ou de prononcer des fatwas ex cathedra à l’abri de Rideau Hall. Elle s’implique courageusement « en pénétrant les bidonvilles, où même les ONG craignent d’aller, à la rencontre des admirables mères haïtiennes », nous raconte le maire de Port-au-Prince interviewé hier soir par Guy A. Lepage à Tout le monde en parle. Au pays, elle va à la rencontre des autochtones les plus démunis. Et en Afrique, la voilà qui ne craint pas :

1-   au Sénégal de dénoncer devant les autorités confuses l’esclavage des enfants soumis à certains imams sans scrupules.

2-   en République Démocratique du Congo, de dénoncer, toujours courageusement devant les autorités, les viols odieux que la guerre au Sud-Kivu entraîne : les dignitaires de ce pays se partagent alors entre femmes qui applaudissent cette dénonciation avec enthousiasme et hommes qui n’osent pas se solidariser et retiennent leur approbation. Par honte, pudeur ou lâcheté? Par atavisme coupable ? Que de chemin à parcourir…

3-   au Rwanda, de présenter des excuses au peuple rwandais (et non à son gouvernement, car la main du diable qu’a serrée le général Dallaire n’est peut-être pas celle qu’il pensait), au nom du Canada qui, comme le reste de la communauté internationale, a failli au devoir de secourir la population lors du génocide de 1994 et cela, malgré les appels et avertissements lancés désespérément par le même Général Roméo Dallaire.

Et l’espoir, sans doute irrationnel, naît car on se prend à imaginer dans un futur rapproché la première dame des États-Unis Michelle Obama ou la chancelière de l’Allemagne Angela Merkel développer de telles solidarités auprès des millions de femmes qui travaillent désormais grâce aux microcrédits, pour que l’humanité triomphe des froids traités d’affaires conclus par les sociétés minières sans scrupules dénoncées par Noir Canada (éditions Écosociété).

La justice sociale et les combats pour l’égalité de la femme et contre le racisme tels que menés par la gouverneure générale inspirent l'humanité dans son chemin vers la paix…


|En s’attaquant au scandale séculaire de l’excessive Tiers-Mondialisation de l’Afrique
2237|2295|Environnement Accueil_Analyses|Réquisitoire contre l’amiante|2010-05-17 08:06:44|Dr Fernand Turcotte, Louise Vandelac et al.|

Présentement, la Stratégie minière du Québec appuie l’industrie de l’amiante et entraîne le gouvernement du Québec à soutenir financièrement la promotion de l'utilisation de l'amiante chrysotile.[1] Or, l’amiante chrysotile compte pour 100% du commerce global contemporain de l’amiante et constitue 95% de tout l’amiante qui ait jamais été commercialisé.

1- Le Québec continue à éprouver une épidémie de maladies provoquées par l'amiante qui constitue l’une des principales causes de mortalité professionnelle et dont le nombre des victimes ne cesse d’augmenter.[2]

2- L’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) s’oppose à la politique promulguée par la Stratégie minière du Québec qui encourage une plus grande utilisation de l'amiante[3]. Une recherche réalisée par plusieurs agences officielles du Québec a conclu qu’il y avait un taux d'échec de 100% des  pratiques « d'utilisation sécuritaire » dans les industries au Québec qui continuent à utiliser l’amiante chrysotile[4]. L'INSPQ a publié quinze rapports au sujet de l’amiante et en est venu à la conclusion que « l'utilisation sécuritaire » de l'amiante est probablement impossible au Québec, particulièrement pour les travailleurs de la construction[5].

3- La politique du Québec au sujet de l’amiante est en parfaite contradiction avec l’avis des experts de santé publique du Québec[6] et des experts de la santé au Canada[7], et même avec celle de l'Association médicale du Canada[8], de la Société canadienne du cancer[9] et de l'Organisation Mondiale de la Santé[10] qui demandent  que le Québec cesse d’exploiter et d’exporter l'amiante chrysotile. Ils soulignent tous que l'utilisation sécuritaire de n'importe quelle forme d'amiante s’est avérée impossible à mettre en œuvre. Nulle part dans le monde, y compris au Québec, on ne peut prétendre qu’il y ait un usage sécuritaire de l’amiante.

4- Dans le Tiers-monde, où le Québec exporte son amiante, les mesures de sécurité n’existent pratiquement pas. Pour cette raison, des scientifiques de l’Inde ainsi que les syndicats et les groupes militant pour la protection de la santé, ont récemment demandé au Premier ministre Charest que le Québec cesse d’exporter l’amiante en l’Inde[11], qui reçoit déjà plus de la moitié de l’amiante exportée par le Québec.

5- La Confédération syndicale internationale, qui représente plus de 160 millions de travailleurs de 155 pays, demande que l’utilisation de l’amiante soit interdite.[12]

6- L'Association internationale de la sécurité sociale (AISS)  dit que l'amiante est « une bombe à retardement et que son interdiction à terme est inéluctable ». L'utilisation de l'amiante, dit AISS, est « une politique qui privilégie des intérêts à court terme » et qui crée des « conséquences catastrophiques pour les décennies à venir, tant au plan humain qu'économique. »[13] 

 7- La Banque mondiale recommande  qu’on évite d’utiliser d’amiante dans la construction ou dans la rénovation[14]. Presque la totalité de l’amiante qu’exporte le Québec est utilisé dans la construction. La publication de la Banque mondiale, Good Practice Note: Asbestos: Occupational and Community Health Issues, admet que les produits de substitution coûtent à peu près 10 à 15 % de plus à manufacturer, ce qui est toutefois négligeable en comparaison des frais additionnels des mesures de protection et de suivi exigées, quand un produit contient de l’amiante, lors des travaux de construction, de rénovation et de démolition pour les travailleurs et les résidents, sans parler des coûts de santé.

8- Les citoyens du Québec paient des sommes effarantes pour enlever l’amiante chrysotile et d’autres formes d’amiante des bâtiments publics et notamment dans les écoles et les hôpitaux[15]. Chaque fois qu’on utilise l’amiante chrysotile, il faut adopter des mesures spéciales de protection des travailleurs et maintenir ces mesures pendant des décennies pour protéger les citoyens. C’est aussi ce qui explique qu’enlever le revêtement d’asphalte d’une route qui contient de l’amiante chrysotile coûte dix fois plus cher[16]. Les coûts et contraintes sont aussi nettement plus élevés lors de la rénovation ou de la démolition d’un bâtiment contenant de l’amiante chrysotile ou d’autre forme d’amiante.

9- L’exportation de l’amiante par le Québec a baissé de 332 406 tonnes en 1999 à 152 571 tonnes en 2009, ce qui représente une réduction de 54% en dix ans (Global Trade Atlas). Les salaires des 340 mineurs d’amiante qui travaillent dans la seule mine d’amiante encore en opération, ont été réduits de moitié à environ 14 $ l’heure. LAB Chrysotile Inc. qui opère cette mine a dû invoquer la protection de la loi sur la faillite.

10- La Mine Jeffrey, qui a dû, elle aussi se placer sous la protection de la loi sur la faillite, demande une aide de 58 $ millions au gouvernement du Québec[17].

11- L’industrie québécoise de l’amiante risque fort de finir par être condamnée par des tribunaux à payer d’énormes compensations aux victimes de l’amiante chrysotile exporté par le Québec. Ainsi, on apprenait  le 6 avril 2010 qu’un jugement de la Cour d’appel de New Jersey ordonnait à une compagnie québécoise d’amiante (Asbestos Corp.) et à Borg-Warner Corp. de payer 30.3 $ millions de compensation en raison du décès d’un travailleur exposé à l’amiante chrysotile du Québec qui a péri du mésothéliome[18]

12- La désinformation au sujet des risques de l’amiante chrysotile qui entoure l’exportation de l’amiante à travers le monde[19], opération sanctionnée par le gouvernement du Québec, ternit la réputation internationale du Québec et suscite la condamnation de tous les scientifiques indépendants ayant étudié l’impact sur la santé de l’amiante[20].

13- Il est impératif et urgent que le gouvernement du Québec aide les derniers salariés de cette industrie et se dote d’un programme d’action pour soutenir en toute justice les communautés toujours dépendantes de l’industrie de l’amiante, à achever la diversification de leur économie, une entreprise qui est d’ailleurs déjà bien lancée[21].

 

CONCLUSION

Nous recommandons que le projet de loi 79 exige que le Québec cesse d’exploiter, d’utiliser et d’exporter l’amiante chrysotile.

Des points de vue économique, de la protection de la santé publique et de la réputation internationale du Québec, l’industrie de l’amiante n’est plus défendable.

C’est le moment pour la Commission parlementaire révisant le projet de loi 79 de respecter le devoir que l’honneur et l’éthique imposent au Québec comme à toute société civilisée de protéger la santé publique et  qu’en conséquence la commission recommande que le Québec cesse d’exploiter, d’utiliser et d’exporter l’amiante chrysotile.

 

DÉPOSÉ PAR:

Dr Fernand Turcotte, Professeur émérite au département de médecine sociale et préventive, Faculté de Médecine, Université Laval, Québec

 

DE LA PART DE :

- Louise Vandelac, professeure titulaire, département de sociologie et Institut des sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Montréal; chercheure au CINBIOSE

- Dr Yv Bonnier VigerMédecin spécialiste en santé communautaire, Professeur au département de médecine sociale et préventive de l'Université Laval, Président de l’Association des médecins spécialistes en santé communautaire du Québec, Beauceville

- Abby Lippman, PhD, Professor, Department of Epidemiology, Biostatistics and Occupational Health, McGill University, Québec

- Dr Pierre Biron, professeur retraité, Faculté de médecine, Université de Montréal, Québec

- Micheline Beaudry, Ph.D., professeure retraitée de nutrition publique (Université Laval), Laval

- Dr. David Mandel, Professor, Université du Québec à Montréal

- Dr Pierre Gosselin, professeur de clinique, Faculté de médecine, Université Laval

- Dr Gilles Paradis, professeur au Département d’épidémiologie, biostatistique et santé au travail , Université McGill

- Maria De Koninck, PhD, Professeure titulaire, Département de médecine sociale et préventive, Université Laval

- Dr Daya Varma, MD, PhD, Prof Emeritus, Pharmacology, McGill University

- Dre Ak'ingabe Guyon, Médecin spécialiste en santé communautaire, Direction de santé publique et des soins de santé primaires, Agence de la santé et des services sociaux du Bas-St-Laurent

- Dr Gérald Létourneau, Médecin spécialiste en santé communautaire, Rouyn-Noranda

- Dr Louise Lajoie, Médecin spécialiste en santé communautaire, DSP Montérégie

- Dr Louise Galarneau,  Médecin conseil, Direction de la santé publique Estrie

- Dr Jean-Pierre Courteau, Médecin spécialiste en santé communautaire, Direction de santé publique de l'Outaouais

- Dr Jacques Levasseur, Regroupement des médecins pour un environnement sain et médecin de famille, Clinique médicale de St-Henri de Lévis

-  Hélène Julien, Montréal

- Dr Yun Jen, Médecin spécialiste en santé communautaire, Montréal

- Dr Geneviève Tremblay, Médecin spécialiste en santé communautaire, Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale

- Dr Barbara Tessier, Médecin conseil, Direction de santé publique de Chaudière-Appalaches

- Kathleen Ruff, Conseillère senior pour les droits de la personne à l’Institut Rideau des affaires internationales

- Dr Elizabeth Robinson MD, CSPQ, médecin spécialiste en santé communautaire, Montréal

- Dr Benoît Gingras, médecin-conseil, Direction de santé publique Chaudière-Appalaches

- Dr Pierre.L. Auger, médecin spécialiste, Multi-clinique des Accidentés 1465 Inc.  Montréal

- M. Denis Bégin, chimiste, Faculté de médecine, Université de Montréal

- Dr Laurent Marcoux, médecin spécialiste, Joliette

- Dre Anne Andermann, médecin spécialiste, Woodrow Wilson School of Public and International Affairs, Princeton University

- Dr André Dufresne, directeur, Département de santé environnementale et santé du travail, Faculté de médecine, Université de Montréal

- Dr Michel Gérin, Professeur titulaire, Département de santé environnementale et santé au travail, Faculté de médecine, Université de Montréal

- Dr Benoit Lévesque, professeur de clinique, Faculté de médecine, Université Laval

- Dre Lyne Judd, médecin omnipraticien, Gaspé

- Dre Dalal Badlissi, médecin spécialiste en santé communautaire, Chef du département de médecine préventive, ASSS Lanaudière

- Dre Audrey Smargiassi, professeure de clinique, Faculté de Médecine, Université de Montréal

- Dre Ariane Courville, médecin-conseil, Direction de santé publique Gaspésie - Îles-de-la-Madeleine

- Dr Denis Loiselle, médecin-conseil, Direction de santé publique Gaspésie - Îles-de-la-Madeleine

- Dr Patrick Levallois, médecin spécialiste en santé communautaire, Chef du département de santé publique, CHUQ

- Dre Nathanaëlle Thériault, médecin spécialiste en santé communautaire, Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale

- Dr Denis LalibertéMédecin spécialiste en santé communautaire, Professeur au département de médecine sociale et préventive de l'Université Laval

- Daniel Green, co-président, Société pour Vaincre la Pollution (SVP)

- Dr Pierre Deshaies, professeur de clinique, Faculté de médecine, Université Laval

- Dr Robert Plante, Médecin-conseil en santé au travail et environnementale, Direction de Santé Publique de l'Outaouais

- Georges Langis, PhD., docteur en éducation, Québec

- Paul Malouf, MBA, écologiste, Montréal

- Cécile Sabourin, Professeure, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

- Claire Vanier, PhD, Québec

- Ana María Seifert, MSc sciences, doctorante en santé communautaire Université Laval

- Marie Vanier, PhD, Professeure, École de réadaptation, Université de Montréal

- Johanne Béliveau, étudiante à la maîtrise en histoire appliquée, Québec

- Daniel Breton, écologiste, président de MCN21

- Pierre Jasmin, pianiste et professeur titulaire à l’Université du Québec à Montréal

- Harvey L. Mead, PhD., ancien Commissaire au développement durable du Québec

- Mme. Rohini Peris, Présidente, Association pour la santé environnementale du Québec

- Donna Mergler PhD, Professeure émérite, CINBIOSE (Centre de recherches interdisciplinaires sur la biologie.santé, environnement et société); Centre collaborateur OMS-OPS pour la prévention des maladies reliées à l'environnement et au milieu de travail, Université du Québec à Montréal

- John Bennett, directeur général, Sierra Club Canada

 

NOTE: Institutions nommées pour raisons d'identification seulement


[1] Stratégie Minérale. Voir page 17, http://www.quebecminier.gouv.qc.ca/publications.asp

[2] Confédération des syndicats nationaux, 28 avril 2010 ; 18 oct. 2009.

[3] Bulletin INSPQ, L'utilisation de l'amiante chrysotile au  Québec, pages 11 & 14, Juin 2005.

[4] Gouvernement du Québec, Projet Provincial – Amiante, 31 déc. 2007 (PDF).

[5] Bulletin INSPQ, L'utilisation de l'amiante chrysotile au  Québec, pages 11 & 14, Juin 2005 (PDF)

[6] « Cessons le mensonge », La Presse, 16 sept. 2009.

[7] Lettre au Ministère Fédéral de la Santé, Ministre Leona Aglukkaq, Association Canadienne des Médecins pour l'Environnent et al, 1 déc. 2009 http://www.rightoncanada.ca/?p=465

[8] Résolution, Association Médicale Canadienne 19 août 2009.

[9] Société Canadienne du Cancer, position sur l'amiante 

[10] Organisation Mondiale de la Santé, Élimination  des maladies associées à l'amiante (PDF).

[11] Lettre disponsible sur demande

[12] Les syndicats exigent la santé et la sécurité pour tous les travailleur.

[13] L’Amiante: vers une interdiction mondiale, Association internationale de la sécurité sociale. 

[14] Good Practice Note: Asbestos: Occupational and Community Health Issues, Banque mondiale, mai 2009 (PDF) ; Environmental, Health, and Safety General Guidelines, Banque mondiale, 30 avril 2007 (PDF).

[15] « Le retrait de l'amiante dans certaines écoles a coûté 75 millions », Le Devoir, 21 juin 2002, « L'amiante pose problème dans 36 établissements scolaires de la CSDM », La Presse, 24 novembre 2008

[16] “Des travaux routiers 10 fois plus coûteux”, Radio-Canada, 12 avril 2010.

[17] « Une aide de 58 millions de dollars demandée », Radio-Canada, 4 février 2010 

[18] LAW.com

[19] Utilisation sécuritaire du chrysotile

[20] International Journal of Occupational and Environmental Health, April-May 2010.(PDF)

[21] De la mine à la manufacture, Université Laval, Le journal de la communauté universitaire, 14 mai 2009, Volume 44, numéro 31,



|À propos du projet de loi n°79 modifiant la Loi sur les mines
2238|2296|Environnement Manchettes|Des artistes contre l’arme nucléaire|2010-05-17 08:27:03|L’aut’journal|