Lobby de l’uranium vs la population

2010/08/25 | Par L’aut’journal 

Citant une étude américaine indépendante qu’il a déposée en commission parlementaire, M. Khadir a expliqué que l’exposition au radon, très présent dans les opérations d’exploration et d’extraction d’uranium, comporte jusqu’à trois fois plus de risque de cancer que l’exposition à la fumée secondaire de cigarettes.

Amir Khadir, député de Québec solidaire, a profité de sa participation aujourd’hui à la manifestation Non à un Québec nucléaire pour dénoncer le refus du gouvernement d’imposer un moratoire sur l’exploration et exploitation d’uranium. « On a la malheureuse impression que l’intérêt des compagnies minières préoccupe plus le gouvernement que la santé publique et la volonté de la population », a-t-il déclaré. Rappelons que 193 municipalités veulent un moratoire sur les mines d’uranium.

« Par souci pour la santé des gens, un moratoire est nécessaire sur la prospection et l’exploitation d’uranium, partout au Québec, a soutenu Amir Khadir. Il est incompréhensible que le gouvernement laisse se poursuivre ces activités minières tant que le comité d’experts de Sept-Îles, chapeauté par la santé publique, n’aura pas terminé son évaluation des conséquences des activités d’exploration. » Le député solidaire rejette les arguments invoqués par l’industrie du nucléaire, dont l’opération de relations publiques lancée cette semaine tente d’attaquer la crédibilité des faits scientifiques invoqués par les opposants au développement de l’énergie nucléaire.

Citant une étude américaine indépendante qu’il a déposée en commission parlementaire, M. Khadir a expliqué que l’exposition au radon, très présent dans les opérations d’exploiration et d’extraction d’uranium, comporte jusqu’à trois fois plus de risque de cancer que l’exposition à la fumée secondaire de cigarettes. « Les gouvernements ont pourtant osé légiférer pour limiter l’exposition à la fumée secondaire, malgré les conséquences économiques, a-t-il souligné. Comment expliquer cette attitude différente, cette soudaine absence de courage ? »

En s’engageant plus à fond dans le nucléaire, notamment pour la production d’énergie, le Québec devra vivre plusieurs générations avec les conséquences, dont la gestion de déchets et résidus miniers radioactifs. M. Khadir a souligné que des alternatives économiques et fiables existent pour la production d’isotopes radioactifs utilisés en médecine nucléaire. « Il n’y pas d’avenir dans le nucléaire et la production d’uranium, a-t-il résumé. Quelle panne de vision que de vouloir nous engager dans cette voie, alors que notre avenir dépend de notre capacité à développer des alternatives durables et saines à nos besoins énergétique ! »

Source : Québec solidaire


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