Appel à la création d’un nouveau parti politique

2010/10/05 | Par Réjean Porlier

L’auteur est président du Syndicat des technologues d’Hydro-Québec (Local 957, SCFP-FTQ)

Le 11 novembre prochain, se tiendra à la salle de spectacle de Sept-Iles sur la côte-nord, une soirée conférence qui pourrait marquer le pas d’un renouveau politique au Québec et, qui plus est, pourrait confondre bien des sceptiques.

Les sceptiques, ce sont ceux et celles qui ont abandonné l’idée de voir le Québec passer à la phase deux du «Maître chez nous» et sortir de la torpeur politique dans laquelle nous nous enlisons petit à petit, presque résignés à devenir une province comme les autres.

Cette soirée conférence aura pour thème « l’indépendance énergétique du Québec ». Non seulement l’indépendance énergétique est-elle souhaitable, mais elle représente une occasion unique de rassembler les Québécois et les Québécoise autour d’un ambitieux projet de société que plusieurs attendent depuis belle lurette.

Et tant qu’à être ambitieux et à vouloir rêver le Québec de demain, l’assistance se verra offrir de participer à l’avènement d’un nouveau parti politique provincial, le NPQ (Nouveau parti du Québec).

Pourquoi un nouveau parti ? Parce que les vieux partis ne savent plus rêver, ils se contentent d’administrer le démantèlement de notre héritage. Nous avons tout entre les mains : ressources naturelles, ressources énergétiques, ressources technologiques et humaines, pour pouvoir espérer un sort des plus enviable et ce à travers le monde.

Les politicien ne se contentent pas de nous vendre à petit prix, ils nous donnent et du même coup hypothèquent notre avenir.

Qui aurait pensé qu’un jour nous achèterions de l’eau embouteillée en provenance de l’Ontario et probablement sortie tout droit de nos propres robinets ?

Qui aurait pensé qu’un jour nos impôts serviraient à subventionner les banques, les pétrolières et combien de multinationales, pendant que la dette elle continue de grimper ?

Qui aurait pensé qu’un jour les manifestations populaires deviendraient le principal outil de régulation des politiques controversées de nos gouvernements ?

La politique est devenue plus grande que ce qu’elle sert, la population. Pourquoi ne pas la ramener à sa grandeur nature ? Réunir des hommes et des femmes qui sont des sommités dans leur domaine et qui ont à cœur de moderniser le Québec en façonnant de nouveaux outils économiques, environnementaux et sociaux. Le défi est certes grandiose, mais tout ce qu’il y a de plus réalisable et nécessaire.

D’ailleurs, le Parti Québécois qui jadis était animé de la même ambition, a fait grandir le Québec nous a fait faire un pas de géant à une certaine époque.

Le parti Libéral achève d’étaler toute la proximité qui existe entre les amis du parti et la gouvernance de l’État tandis que le Parti Québécois n’en finit plus de se diviser. Comme il n’aspire qu’à une chose, gouverner, le PQ se consacre aujourd’hui à séduire la clientèle adéquiste demeurée en plan. Mais où est donc ce projet de société auquel ont nous a tant convié ? Sortir la souveraineté du garde-robe chaque fois que la base militante s’effrite, n’a plus grand effet.

Est-ce que le NPQ sera souverainiste ou fédéraliste ? Le NPQ aura pour leitmotiv l’indépendance énergétique du Québec, la reprise du contrôle de nos ressources naturelles et conséquemment, l’enrichissement de la collectivité. Par conséquent il travaillera à lever chacune des barrières qui lui feront obstacle. Si un jour la souveraineté est au menu, c’est que le gouvernement fédéral tentera de faire obstacle à notre développement. Alors, la population sera mise à contribution.

Imaginez, si la Norvège avec ses 5 million d’habitant est parvenue à se doter en 2010 d’un fond des générations de quelques $400 milliard et qui pourrait atteindre $900 milliard en 2016, pourquoi le Québec n’arriverait-il pas à faire de même ?

Présentement, les deux plus grands obstacles de notre développement, se trouvent à Québec et à Ottawa. S’il en est un qui peut nous sembler moins accessible, l’autre est entièrement à notre portée.

Nous est-il encore permis de rêver au Québec ? Bien sûr que oui, à condition de faire preuve d’un peu d’audace et de détermination.

Surveiller bien ce qui se passe sur la côte-nord le 11 novembre prochain ou encore mieux, venez-y faire un tour. Dès lors, nous saurons si la population a le goût de sortir du placard. Si l’enthousiasme est au rendez-vous et que le NPQ prend son envol, vous serez tous et toutes invités à faire parti de cette grande aventure.

Dans le cas contraire, j’aurai l’impression d’avoir tenté quelque chose d’important.

Dans un cas comme dans l’autre, je pense que mes enfants seront fiers !


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