La couverture médiatique de « Réseau Libarté ! »

2010/10/29 | Par Michaël Lessard

On a beaucoup écrit sur le Réseau Liberté-Québec et ses plus de 450 inscriptions. Alors, je pose la question publiquement : lorsqu'est né la coalition nationale de gauche contre le « budget Bachand/Charest » l'année dernière (www.nonauxhausses.org), composée d'une centaine de regroupements, ou lorsqu'a eu lieu le Forum social québécois avec la participation de plus de 5000 personnes, est-ce que les médias en ont parlé pendant deux mois, suivis de chroniques et d'articles complets ?

Le mouvement coopératif et mutualiste du Québec a tenu une conférence internationale en septembre dernier à Lévis, avec 550 personnes, dont des personnalités connues. À ma connaissance, seul le journal Le Devoir en a parlé.

Les médias vous ont-ils informé qu'avait eu lieu un Forum social de Québec Chaudière-Appalaches en 2002 et plusieurs autres forums sociaux régionaux depuis ?

Saviez-vous que le congrès de fondation de Québec solidaire a regroupé environ 1000 personnes ?

Pourtant, bon nombre d'idéologues de cette droite jouent les victimes et accusent les médias d'être de gauche. Elle a ses radios populistes et les chroniques idéologiques de l'Institut économique de Montréal, alors que la gauche a certaines émissions de radios communautaires et des médias Internet sans publicité.

Cette droite, qui ne peut rien nous proposer pour protéger nos ressources naturelles, accuse les gouvernements de ne pas être assez libéralistes.

Pourtant, les gouvernements récents du Québec sont loin de limiter le pouvoir des possédants ou de proposer de véritables lieux de participation démocratique.

Nos gouvernements récents ne font que maintenir un minimum de programmes sociaux, comme une misérable aide sociale de 567$/mois. Sans oublier que le peuple québécois ne vote pas, à ce jour, pour un gouvernement du NPD au fédéral ou de Québec solidaire au provincial.

Maintenant, parlons de choses sérieuses : que l'on soit de gauche, de droite ou perdu dans ces termes mal définis, nous pouvons être en accord qu'il a des paradis fiscaux qui volent des milliards au peuple québécois, de l'argent public qui disparaît dans les poches de consultant-es grassement payés (Clotaire Rapaille n'est qu'un exemple médiatisé), de la corruption, des contrats sans appel d'offre et que nous avons le droit démocratique de protéger nos ressources naturelles d'une exploitation irresponsable et de sauvegarder l'écologie nationale et mondiale.

Sauf que, si vous considérez que les ressources naturelles, comme nos forêts, appartiennent collectivement au Québec ou que l'eau est un bien commun auquel les êtres vivants ont droit, alors on vous traitera de gauchiste ou de gaugauche.

Le message de la Coalition nationale opposée à la tarification et la privatisation des services publics est clair : dans ce contexte, nous refusons les hausses d'impôt ou de taxe touchant les travailleurs et travailleuses. Nous ne payerons pas pour leur crise.

Le Réseau Liberté se dit pour la responsabilisation des individus, mais étrangement ne fait pas grand cas de la crise écologique. Or, les changements climatiques sont un arbre qui cache la destruction de la forêt.

Moi aussi, et les groupes sociaux et de gauche que je connais, sont tout à fait pour la responsabilisation des individus, sauf que notre liberté se vit en solidarité avec les autres.

Je veux garder confiance en les gens du Québec, confiance que, face aux idéologues du « Réseau libarté », nous savons toujours ce que veut dire vivre en société : « Je me préoccupe des autres et en échange les autres se préoccupent aussi de moi ».


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