Le Réseau persiste et signe!

2010/12/08 | Par Patrick Bourgeois

Voilà, le bal est reparti de plus belle. Encore une fois, on tente de démoniser le Réseau de Résistance et les indépendantistes. Pourtant, rien dans notre campagne ne permet d’interpréter nos gestes comme autant d’incitations à la violence.

La campagne que nous avons orchestrée contre le Parti libéral du Québec a été rendue nécessaire du fait que Jean Charest est entêté comme pas un. Il refuse toujours aussi obstinément de donner au peuple ce que celui-ci réclame, c’est-à-dire une commission d’enquête publique sur l’industrie de la construction (et non de la corruption) et sur le financement des partis politiques.

Dans de telles circonstances, le Réseau se dit que le Parti libéral écoutera peut-être enfin ceux qui remplissent son portefeuille année après année. Étant donné que le Parti libéral ne parle qu’une langue, celle de l’argent, nous nous disons que les grands donateurs de ce parti seront plus sérieusement écoutés que les citoyens québécois dont Jean Charest se fout comme de la dernière de ses chemises.

Si ces grands donateurs refusent d’appeler Jean Charest pour le convaincre d’obéir enfin au peuple, nous nous disons que notre démarche servira quand même la démocratie. Pour nous, la transparence est une valeur fondamentale que doivent respecter au plus haut point ceux qui administrent nos institutions politiques. Les citoyens ont le droit de savoir qui financent le Parti libéral du Québec, d’autant que toutes les informations qui se retrouvent sur notre site internet sont publiques. Il n’y a pas là de quoi fouetter un chat, c’est le moins que nous puissions dire.

Certains se sont offusqués du fait que nous ayons fait appel au symbole qu’est le vieux patriote de 1837 lors de l’impression de notre lettre. Le patriote de 1837 est un symbole politique important au Québec. Il est même l’objet d’une journée nationale, en mai. Une statue le représente à Saint-Denis-sur-le-Richelieu, rappelant qu’au XIXe siècle de simples citoyens se sont dressés contre le système qui les exploitait. Ces Québécois en devenir ont encore aujourd’hui l’admiration du peuple québécois. Ils doivent servir d’exemples pour les citoyens du Québec de 2010 qui font face à un système qui n’a pas cessé de les exploiter, bien que les moyens à prendre ne soient évidemment plus les mêmes en 2010 qu’en 1837. Le régime érigé par la clique à Charest en est un où les amis du régime sont rois. Et les citoyens ont raison de ne plus l’accepter et de se mobiliser pour que ce système-là tombe. Nous leur demandons simplement de se servir de leur plume pour faire savoir leur mécontentement envers le gouvernement de Jean Charest. A-t-on encore le droit d’écrire son opinion au Québec?

Certaines personnes ont donc tenté de faire croire aux gens que nous avions posés des gestes violents du simple fait que nous ayons ainsi recouru au patriote de 1837. Ridicule! Cela est tout ce qu’il y a de plus faux. Rappelons la démarche : tout ce que nous demandons aux citoyens, c’est de faire pression sur les grands donateurs du PLQ en leur écrivant. Nous nous disons que dans la société dans laquelle nous vivons, nous, les citoyens, avons encore le droit de nous exprimer pour nous défendre contre un système qui n’a rien de respectable.

Que des gens tentent ainsi de nous démoniser démontre pleinement qu’ils tiennent plus que tout à ce système qui évolue au détriment du citoyen. Cela nous fait dire que la stratégie que nous avons retenue est la bonne. Ce ne sont donc pas les menaces de Jean Charest ou des libéraux qui nous arrêteront.

Nous continuerons d’alimenter notre site internet. Comme prévu, nous gardons le cap. Jusqu’à l’indépendance, seule destination pour nous acceptable.

Réseau de Résistance du Québécois