La question nationale et les médias

2011/03/29 | Par Roxanne Breton et Xavier Barsalou Duval

Le 15 mars dernier, le Forum Jeunesse du Bloc Québécois de la Montérégie a organisé une soirée thématique sur la question nationale et les médias au campus Longueuil de l’Université de Sherbrooke.

Considérant que la question de la souveraineté est trop peu souvent évoquée dans les médias actuellement, l’exécutif a invité plusieurs personnalités pour en discuter. Il s’agissait de Robin Philpot, journaliste et auteur du livre « Derrière l’État Desmarais : Power », Carole Lavalée, ex-consultante en communications et députée du Bloc Québécois dans la circonscription de Saint-Bruno Saint-Hubert et finalement Gilbert Paquette, ex-ministre de la science et de la technologie sous le gouvernement de René Lévesque et actuel président des Intellectuels pour la Souveraineté.

Le président du FJBQ de la Montérégie, Xavier Barsalou Duval a entamé l’animation de la soirée par la présentation de l’extrait d’un documentaire portant sur la convergence médiatique. En début de séance, le président du FJBQ, Simon-Pierre Savard-Tremblay, a rappelé l’histoire du scandale des commandites et des Minutes du Patrimoine avant d’indiquer que nous devions nous faire entendre par le quatrième pouvoir qu’est le média pour parvenir à libération du peuple québécois.

Robin Philpot a ensuite mis le doigt sur la grande cause du problème de la concentration de la presse en dénonçant le manque de courage politique pour légiférer sur la taille des grands groupes médiatiques. Sur la question nationale, M. Philpot a souligné que nous ne devions pas nous réduire à n’être qu’une province parmi les dix autres. Malgré ses propos plutôt pessimistes, le premier panéliste avait quelques solutions à nous soumettre dont celle de donner un mandat national à Télé-Québec, puisqu’en diversifiant l’offre, il viendrait se créer un effet de contrepoids.

Mme Carole Lavalée a pris la parole avec énergie lorsqu’elle a abordé ses expériences dans le domaine médiatique. « Est-ce que le média est biaisé en faveur du fédéralisme? » a-t-elle demandé. Bien que la réponse soit affirmative, elle croit qu’on ne doit pas en faire porter tout le blâme sur la presse pour cette raison. Comme le Québec fait encore partie du Canada, le critère de normalité serait considéré comme étant le système dans lequel nous vivons actuellement.

Madame Lavalée a ensuite soulevé quelques cas de non-respect de l’objectivité en s’appuyant sur des articles de journaux qui faisaient des interprétations très différentes d’une même nouvelle. Parmi ceux-ci, se trouvait la récente sortie de Maxime Bernier contre la loi 101. La presse québécoise avait alors dénoncé sa sortie tandis que la presse du reste du Canada l’avait applaudie. En réaction, la députée de Saint-Bruno Saint-Hubert a affirmé, que nous avons décidément deux pays en un seul au Canada. En terminant, elle a souligné l’une des revendications incontournables du Bloc Québécois qu’est la création d’un CRTQ.

Le dernier panéliste, Monsieur Gilbert Parquette a tenu à revenir sur les points saillants de ses prédécesseurs et a aussi fait un plaidoyer pour l’union des petits médias souverainistes en un seul qui serait plus influent. Il a aussi longuement discouru du dangereux pouvoir d’influence que peuvent avoir les communications en répétant des messages jusqu’à ce qu’ils soient perçus comme des vérités.

En faisant la promotion de Cap sur l’Indépendance, Gilbert Paquette a proposé des solutions applicables dès maintenant puisque, «parce que nous sommes une force de changement, nous devons passer à travers ce mur médiatique».

En citant comme exemple la pétition pour la démission du Jean Charest et la forte mobilisation contre les écoles passerelles, il a démontré que les nouveaux médias que sont l’internet et ses différentes plateformes permettent de réagir efficacement dans un délai très rapide.