« Le féminisme dans tous ses états »

2011/06/02 | Par L’aut’journal 

Dans le cadre du lancement des États généraux « Le féminisme dans tous ses états », plus de 300 femmes en provenance des quatre coins du Québec se sont réunies, vendredi et samedi derniers, pour faire le point et entamer une démarche de réflexion sur le féminisme de demain et ses enjeux. L’exercice s’échelonnera sur une période de deux ans. Toutes ont réaffirmé l'importance de poursuivre la lutte féministe la qualifiant d’on ne peut plus actuelle.

Au cours des ateliers et en séance plénière, les participantes ont déploré l’idée trop répandue que l’égalité homme femme est atteinte. Dans les faits, des inégalités persistent et des libertés restent à conquérir. Elles ont insisté sur la nécessité de faire de cette égalité une réalité pour toutes.

Dans un passé relativement récent, le mouvement des femmes luttait pour la reconnaissance de l’égalité des droits au plan légal. Aujourd’hui, les féministes se battent pour faire reconnaître le droit des femmes d'être maître de leur vie. Malgré les gains obtenus, les participantes ont dénoncé plusieurs contraintes qui perdurent : l’image corporelle stéréotypée, la ségrégation sexuelle de l’emploi, le plafond de verre, le racisme et la xénophobie combinés au sexisme qui enferment des femmes dans des rôles peu reluisants, les salaires trop bas, la violence chez les adolescents et dans les jeunes couples, la pauvreté chez les aînées, la surmédicalisation, etc.

L’un des gains les plus importants identifié par la majorité des participantes est qu’il soit maintenant possible d’exister en soi, en dehors du rôle de mère. Par ailleurs, divers défis ont été identifiés concernant la place de la femme dans la sphère familiale qu’il s’agisse, entre autres, du partage des tâches, de l’équilibre à atteindre entre travail, études et vie familiale, de la reconnaissance sociale de la diversité des formes de familles.

De plus, les participantes ont fait état de leurs craintes face à la montée des fondamentalismes religieux dans la vie publique et au sein du gouvernement canadien. Il n’est pas question pour elles de reculer sur leur droit de choisir quand elles souhaitent être mère, sur leur droit à la contraception et à l’avortement.


Les États généraux se poursuivent

Au moment du lancement des travaux des États généraux, vingt-quatre femmes ont été élues pour siéger au comité d’orientation qui guidera la démarche de réflexion qui se déroulera jusqu’à l’automne 2013, pour se terminer alors avec un Forum des femmes. La première réunion du comité d’orientation aura lieu à Trois-Rivières, en septembre prochain. Tout au long de ce processus de concertation, des assemblées publiques seront organisées, de même que des tournées régionales. Les Québécoises seront invitées à participer à la réflexion, notamment en commentant des textes et des vidéos qui seront publiés via les médias sociaux.

Source : Fédération des femmes du Québec