Neel a 50 ans. Atteinte d’un cancer en phase terminale, elle n’a de préoccupation que pour son mari, ses enfants et son petit-fils. Sa décision est prise : lorsque la douleur et le découragement s’uniront pour l’empêcher d’être présente et attentive aux habitudes de la maison et aux besoins de ses proches, elle aura recours à l’euthanasie. Durant les premiers mois de répit qui suivent des traitements de chimiothérapie, elle profite d’un regain d’énergie pour prendre rendez-vous chez la coiffeuse, rencontrer ses amies au resto et, en compagnie de son mari, refaire un voyage en Irlande pour revoir le dolmen qui l’avait complètement envoutée.
Juste avant que son organisme réclame des doses de morphine qui l’obligeront à retraiter, elle s’affaire sereinement à discuter avec sa famille ses dernières volontés. Elle s’emploie également à écouter chacun de ses enfants exprimer son chagrin et sa peur face aux lendemains sans elle. Mais, l’annonce inattendue de la maladie de son mari la plonge dans un grand désarroi. La tristesse s’installe lorsque que la famille se voit confrontée à l’inéluctable. Il est temps de passer à l’étape ultime. Tous se mobilisent autour d’elle. Ses jours sont comptés. On se serre les coudes. Chez ces gens, la mort de la mère est une affaire de famille.
BELGIQUE. 1H30. Version originale flamande. s.t.a.
Note :
Soyons francs, le premier documentaire de longue durée du cinéaste et scénariste flamand Manno Lanssens n’est pas facile à voir. L’issue est connue d’avance. Mais le cinéaste a su, par le choix d’une caméra de proximité empreinte de pudeur et de tendresse, observer non seulement la personne atteinte d’une maladie mortelle, mais aussi montrer l’empathie, l’amour inconditionnel et le respect de la liberté de choix dont a fait preuve son entourage tout au long des mois qui ont précédé la mort de l’épouse, de la mère, de l’amie. Son courage inouï crève l’écran, son oubli de soi au profit de ceux qui lui survivront impose l’admiration. Nos larmes roulent, certes, mais le cinéma nous offre ici une très grande leçon d’amour et de solidarité familiale.
Épilogue est présenté les 22, 23 et 24 août au cinéma Quartier Latin.
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