Palestine : un point charnière

2011/09/27 | Par PAJU

Ce n’est pas cette semaine que les Palestiniens auront leur État. Mais ils devront prouver qu'ils sont dignes de recevoir le statut d’État souverain. Et ils devront établir, pour les Arabes, ce qu'Israël se plaît à appeler les faits sur le terrain : plus jamais les États-Unis et Israël ne pourront espérer qu’au simple claquement de leurs doigts, les Arabes obéiront à leurs ordres. Les États-Unis ont perdu la partie dans cette région du Moyen-Orient. Finis le «processus de paix, la feuille de route, l'Accord d'Oslo. Tout ce bazar n’est plus que de l’histoire.

Ce vote de l'ONU constitue une sorte de point charnière : ce n’est pas seulement une page qui a été tournée, c’est de l'échec de l'Empire qu’il s’agit. La politique étrangère états-unienne est devenue tellement enchaînée à Israël, et tous les membres du Congrès ont tellement peur d'Israël que cette semaine, les États-Unis brilleront en tant qu’État irascible, égoïste et peureux, et par le fait que leur président, après avoir promis qu’il ferait preuve de nouveaux sentiments d’affection envers le monde musulman, est forcé d’appuyer une puissance occupante contre un peuple qui ne demande que son statut d’État souverain. Cette semaine, Obama prouvera que sa réélection est plus importante que l'avenir du Moyen-Orient, que son ambition personnelle doit primer sur les souffrances d'un peuple occupé.

Cet état de choses est causé, d’une part, par le fait que les États-Unis ne résistent pas à Israël et n’insistent pas sur la nécessité d’une paix juste en Palestine, encouragés qu’ils sont par le héros de la guerre en Irak, Tony Blair. Cela est aussi dû au fait que les Arabes ont permis à leurs dictateurs de se maintenir si longtemps au pouvoir. Et la responsabilité de cette situation retombe également sur Israël, qui devrait accueillir avec considération la demande palestinienne d’accéder à son statut d’État souverain au sein de l'ONU. Mais non, la partie est perdue. Le pouvoir politique des États-Unis au Moyen-Orient sera, cette semaine, stérilisé afin de servir les intérêts d'Israël. Tout un sacrifice au nom de la liberté ...


Bookmark 

|Pourquoi le Moyen-Orient ne sera jamais plus le même
3148|3217|Accueil_Actualités|Charest interpellé aux Îles-de-la-Madeleine|2011-09-27 08:08:08|Raymond Gauthier|

Îles de la Madeleine, le 24 septembre 2011. Comme citoyens Madelinots, nous nous réjouissons de l’annonce par le Premier ministre Charest, vendredi, d’un investissement majeur pour l'entreprise de transformation Cap sur Mer et pour la municipalité des Îles de-la-Madeleine (projet d’aqueduc) dans le village de Grande-Entrée. Il s’agit là d’un apport bénéfique sans aucun doute pour la communauté et toutes les îles.

Cependant, en marge de cette nouvelle intéressante relayée dans les médias, un incident « marginal » est passé sous silence. Le départ du Premier ministre de l’aéroport a été à peine ralenti par la présence sur son passage d’une cohorte citoyenne pacifique, mais déterminée à rappeler au gouvernement une demande expresse : la tenue d’une audience publique du BAPE avant même que les forages exploratoires de GASTEM ne débutent sur notre territoire.

Et ce, pour donner à l’ensemble de la population l’occasion de discuter des enjeux d’un tel développement. Il serait absurde et inconséquent, croyons-nous, de forer d’abord, pour se demander ensuite si c’est la meilleure avenue de développement énergétique dans notre contexte.

La compagnie GASTEM a annoncé son intention ferme d’obtenir un permis d’exploration en vue de procéder cet automne, avant les gelées. Le ministre Arcand du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs avait promis un BAPE, mais seulement à l’étape de l’exploitation.

Or, c’est justement à l’étape du forage exploratoire que se prennent tous les risques dans le processus menant à la commercialisation du produit. Lorsqu’on demande un permis d’exploitation, c’est qu’on a déjà accompli les préalables et pris tous les risques, financiers, sociaux et environnementaux.

Nous sommes d’avis que la décision de prendre de tels risques ne doit pas être assumée par le seul promoteur, même s’il investit des sommes importantes dans le projet. C’est le propre de toute entreprise de prendre des risques; mais dans un projet où le risque zéro n’existe pas, qui comporte autant d’impacts environnementaux et sociaux, sur un territoire particulièrement vulnérable et très densément peuplé comme l’est l’archipel madelinien, la décision d’aller de l’avant ou non devrait appartenir d’abord à la collectivité concernée.

Et ce, seulement après un processus transparent, consistant à des séances d’information publiques complètes et indépendantes, à des débats ouverts sur les enjeux et sur la pertinence d’un tel développement. L’intérêt collectif doit être considéré. Dans un contexte insulaire, les impacts positifs comme négatifs sont déterminants pour un choix éclairé.

«Le gouvernement fait de l'économie une priorité et avec l'annonce d'aujourd'hui l'entreprise de transformation de produits marins Cap sur Mer consolidera quelque 500 emplois directs pour les familles des Îles-de-la-Madeleine», a déclaré le premier ministre lors de son passage à Grande-Entrée.

«Je suis heureux de l'aboutissement de ces deux projets. Le premier contribuera directement à l'essor économique de l'archipel, et ce, pour plusieurs générations. Le second projet permettra aux résidents du Village de la Grande-Entrée de bénéficier d'une eau potable de qualité», a déclaré notre député, Germain Chevarie.

Les usines de transformation de produits de la mer, la distribution d’une eau potable de qualité, voilà qui est vital pour les familles vivant partout sur le territoire des Îles. Le gouvernement l’a reconnu et répond enfin de façon significative à une demande pressante du milieu. Dans les deux cas – la valorisation des produits marins et la distribution appropriée de l’eau potable –, il est question de consolidation, de durabilité, d’accessibilité tout autant que de qualité.

La venue prochaine avec ses gros sabots d’une industrie aussi lourde que celle des hydrocarbures – à la fois dans le vivier des produits marins qu’est le golfe tout autour et, dans le cas de GASTEM, sur le territoire même de l’archipel – ne requiert-elle pas de la part d’un gouvernement responsable de décréter un temps d’arrêt pour permettre en amont d’en évaluer la pertinence, la compatibilité et les avantages ?

Le cas échéant, sous quelles conditions, dans quelles limites et au bénéfice de qui ces ressources énergétiques non renouvelables devraient-elles être exploitées ? Dans quelle mesure et à quel rythme des énergies alternatives durables pourraient-elles s’envisager ?

Beaucoup de questions, peu de réponses… De là la pertinence d’une audience publique du BAPE avant tout forage pour offrir cette incontournable occasion.

Bookmark

|Demande d’une audience publique du BAPE avant les forages exploratoires de GASTEM