Le 20 mars, par une fin de journée chaude et ensoleillée, plus de 200 manifestants des syndicats CSQ du secteur de l’éducation de la Montérégie, ainsi que des retraités du secteur de l’éducation membre de l’AREQ, sont venus dire haut et fort devant les bureaux du député François Rebello qu’ils ne veulent pas d’un système public d’éducation « à la Air Transat. »
Ce rassemblement était organisé dans le cadre du plan d’action de la CSQ pour contrer les attaques au système d’éducation québécois.
Des idées rétrogrades
La présidente du Syndicat de Champlain, Monique Pauzé, s’est vivement attaquée aux idées de la Coalition Avenir Québec en matière d’éducation : « Ce sont des idées rétrogrades. En Angleterre, la paye au mérite a été abandonnée à la fin du 19e siècle parce qu’il a été prouvé qu’elle n’avait aucune efficacité. En 2003, au Québec, plus de 9 enseignants sur 10 ont rejeté l’idée de la création d’un ordre professionnel pour les enseignants, une vieille idée qui circulait déjà en 1995 ».
Monique Pauzé a également dénoncé l’idée d’abolir les commissions scolaires : « Les commissions scolaires assurent une juste répartition des ressources professionnelles et de soutien ».
Écœuré est le mot juste
Prenant la parole lors de ce rassemblement, le président du Syndicat des professionnelles et professionnels des commissions scolaires du Sud de la Montérégie, monsieur Jean-Marie Comeau, a affirmé que « les actrices et les acteurs de l’éducation sont écœurés de se faire dire quoi faire par des politiciens qui n’ont aucune idée de ce que veut dire éduquer et qui font fi de l’expertise des véritables spécialistes : les gens sur le terrain ».
Il a également souligné « l’importance d’une répartition équitable des ressources professionnelles (psychologues, orthophonistes, animatrices, animateurs, etc.) entre les différentes écoles pour assurer un service adéquat à tous les élèves sans égard à taille de leur école ou à leur indice de défavorisation.
Les enseignantes et enseignants rejettent en bloc les idées de la CAQ
Louise Chabot , la 1ère vice-présidente de la CSQ, a rappelé que « la Centrale a réalisé un sondage dans lequel 98% des enseignantes et enseignants se disent en désaccord avec la rémunération en fonction des résultats. De plus, 92% des répondantes et répondants ont rejeté l’idée de financer les écoles en fonction de la réussite des élèves. C’est donc un message clair à François Legault et à la CAQ : Ils doivent cesser de prétendre qu’une majorité d’enseignantes et d’enseignants sont d’accord avec ces idées en matière d’éducation ».
Louise Chabot a conclu son allocution en rappelant l’objectif de cette manifestation. : « C’est un message sans équivoque qu’un système public d’éducation qui vise la réussite de tous les élèves ne peut se gérer comme l’on gère une entreprise privée. L’Éducation doit se comprendre comme un investissement et non comme une dépense ».
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