Soins à domicile : 500 millions et meilleure gestion

2012/04/03 | Par L’aut’journal 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) accueille très favorablement les constats et recommandations ressortant du rapport d’enquête du Protecteur du citoyen portant sur l’accessibilité aux services de soins à domicile pour les personnes présentant une incapacité significative et persistante. Dans ce rapport, le Protecteur du citoyen démontre les insuffisances actuelles dans le financement, la gestion et la prestation des services de soins à domicile auprès de ces bénéficiaires.


Un rapport qui confirme l’importance d’un financement adéquat et de services publics de soins à domicile

Les principales recommandations du rapport d’enquête portent sur le taux de financement actuellement accordé aux services de soins à domicile. « Alors que le gouvernement ne cesse de prétendre que le maintien à domicile est pour lui une priorité fondamentale, le rapport d’enquête du Protecteur du citoyen prouve que le financement est insuffisant pour répondre aux réels besoins de la population », affirme Francine Lévesque, présidente de la FSSS-CSN. 

Nous savons par exemple qu’une politique efficace de services de soins à domicile nécessiterait l’ajout d’un montant de 500 millions de dollars. Malgré l’augmentation du financement des services de soins à domicile dévoilée dans le dernier budget du Québec, les sommes à venir seront insuffisantes pour répondre aux besoins en croissance. Cela est d’autant plus vrai que l’année dernière, seulement une fraction des 150 millions de dollars réservés aux soins à domicile et à la création de nouvelles places en hébergement a été véritablement débloquée à cette fin. « Afin de maintenir des services universels et gratuits, il est nécessaire que le gouvernement revoie l’allocation des ressources », de préciser Francine Lévesque.

Le rapport d’enquête du Protecteur du citoyen dévoile de plus la nécessité de revoir la gestion des services de soins à domicile. « Comme nous, le Protecteur du citoyen appelle le gouvernement et les Agences de la santé et des services sociaux à leurs responsabilités. Si nous voulons que les personnes en situation de perte d’autonomie demeurent le plus longtemps possible à domicile, il faut se donner les moyens d’offrir des services de qualité », ajoute Francine Lévesque. En effet, le rapport d’enquête a démontré les variations dans l’offre des services entre les différentes agences.

Finalement, le rapport d’enquête établit clairement les dangers du désengagement actuel de l’État québécois dans le financement et la prestation des services de soins à domicile pour les personnes ayant une incapacité significative et persistante. « Nous endossons les recommandations du Protecteur du citoyen, en ce sens où nous avons l’intime conviction que ce n’est que par une prise en charge publique du financement et de la prestation des soins à domicile que nous saurons offrir des services accessibles et de qualité », rajoute la présidente de la FSSS-CSN. En effet, les travailleuses et travailleurs du secteur public œuvrant auprès des personnes en perte d’autonomie résidant à domicile sont à même, non seulement d’assurer les services de la meilleure qualité, mais aussi de faire de la prévention auprès des bénéficiaires. 


À propos de la FSSS-CSN 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte un peu plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS représente la majorité des travailleuses et de travailleurs du secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d'une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.



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