Quatre faits troublants sur la fluoration de l’eau potable

2012/04/26 | Par Hélène Lamothe

L’auteure est infirmière retraitée et habite Trois-Rivières

Lundi 16 avril, lors de la séance du Conseil de ville de Trois-Rivières à laquelle j’assistais, Philippe Giroul, représentant la « Coalition Trifluvienne pour une Eau Très Saine », a lu une lettre préparée par la « Coalition Eau Secours! » relatant des informations importantes concernant les produits de fluoration.

Les quatre faits troublants suivants ont été expliqués à l’intention des élus qui semblent avoir écouté attentivement :


  1. Aucune garantie de Santé Canada sur l’innocuité des produits chimiques servant à la fluoration;

  2. Les produits de fluoration ne sont pas conformes à la norme « Standard 60 » de la National Sanitation Foundation (NSF) ;

  3. La NSF se décharge de toute responsabilité quant à la convenance des produits fluorés ;

  4. Le ministère de la Santé du Québec et Santé Canada sont incapables de fournir les tests de toxicologie sur les fluosilicates.

Ainsi, il n’y a aucune preuve que les produits utilisés pour fluorer l’eau soient sans danger pour la santé parce que les tests requis pour le démontrer n’ont été menés nulle part.

Selon la Coalition Eau Secours, le maire et les conseillers des villes qui ont décidé de fluorer l’eau potable doivent, à la lumière de ces nouvelles informations, revoir les raisons qui les ont poussés à le faire.

De plus, la Coalition rappelle que personne ne peut administrer une substance dans un but thérapeutique chez un individu sans son consentement éclairé préalable, sans contrevenir à la Charte des droits et libertés du Canada, à la Charte des droits de la personne du Québec et à l’éthique médicale - et cela, même si la substance était approuvée par des autorités compétentes, ce qui n’est pas le cas pour les produits chimiques de fluoration.

On se serait attendu à une réaction intelligente de la part du maire Lévesque et / ou de l’un ou l’autre conseiller interpellé. Mais non, au contraire, le maire a conclu du revers de la main :

  1. Allez faire vos représentations auprès des ministères concernés qui ont recommandé de réaliser la re-fluoration à Trois-Rivières ;

  1. Cela ne coûte rien à la ville puisque les installations sont subventionnées par le ministère ;

  2. Nous sommes capables de faire face à tout recours collectif à venir (sous-entendu : nous comptons sur l’argent des contribuables le cas échéant).

Pas un mot sur les faits troublants dénoncés… L’ouverture n’était pas au rendez-vous ! … De plus, quand M. Giroul a voulu expliquer que les opérations après les installations allaient coûter quelques centaines de milliers de dollars aux contribuables, comme à la Ville de Laval, le maire Lévesque s’est époumoné en vociférant dans son micro, comme d’habitude quand il est confronté à ce qu’il ne veut pas entendre, pour ne pas que ses collègues connaissent la vérité. Le débat fut clos : Question suivante…

Ainsi, le débat citoyen sur le dossier de la fluoration n’a pu se faire démocratiquement puisque le maire le refuse systématiquement par son attitude irrespectueuse envers les citoyens. Ceux-ci ont le droit de recevoir toutes les informations nécessaires pour juger rationnellement si oui ou non ils veulent se faire empoisonner à petites doses.

Une telle écoute permettrait une réflexion responsable de la part des 10 conseillers qui ont suivi les yeux fermés les très mauvaises recommandations du DEP (pour Département d’Empoisonnement Publique) afin qu’ils puissent reconsidérer la résolution qui a été adoptée – sous division – le 20 février dernier.

Espérons que la démocratie soit enfin au rendez-vous au Conseil de ville de Trois-Rivières.

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