Mouvement étudiant : Québec cherche-t-il à isoler Montréal des régions?

2012/05/01 | Par Charles Castonguay

En page éditoriale du Devoir de lundi, une libre opinion signée par Véronique Laflamme décrit la répression excessive dont une centaine de manifestants, surtout des femmes, ont été l'objet à Québec vendredi le 27 avril.

Selon Mme Laflamme, environ 80 personnes (sur une centaine!) ont reçu un constat d'infraction de 444$ ou 484$ pour avoir entravé la circulation en occupant la chaussée.

Une centaine d’étudiants ont vécu la même chose à Gatineau, le 18 avril. Ils marchaient sur la promenade du Lac des Fées, non loin des pavillons de l'UQO. Cette promenade n'est pas, et de loin, une artère importante de circulation.

Le lendemain, quelque cent cinquante autres ont reçu des infractions pour l'occupation de la cafétéria de l’université.

Ce qui frappe, c'est le pourcentage extrêmement élevé d'infractions par rapport au nombre total de manifestants lors de ces événements à Québec et à Gatineau (cela représenterait des dizaines de milliers de semblables constats d'infraction pour les manifs à Montréal).

La même chose semble vraie du pourcentage de manifestants qui ont reçu des constats à Sherbrooke.

Cela invite à conclure que les forces policières sévissent brutalement et, surtout, plus exhaustivement « en région », de manière à y étouffer la contestation et à rehausser l'impression que ce n'est qu'à Montréal que certains irréductibles s'obstinent à contester.

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