Jean Charest a-t-il un « agenda caché »? (2)

2012/05/23 | Par Pierre Dubuc

Que vise exactement Jean Charest? Que cherche-t-il à provoquer sur ce fond de crise sociale? Une crise politique majeure?

L’histoire récente du Québec est riche de tels scénarios. Dans cette série d’articles, nous en rappellerons les principaux.

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L’émeute de la Saint-Jean Baptiste et l’élection de Pierre Elliott Trudeau du 25 juin 1968

Après avoir obtenu la capitulation de Daniel Johnson père avec la signature de la déclaration « Pas de muraille de Chine autour du Québec » (voir article précédent), Paul Desmarais s’emploie à assurer l’élection de Pierre Elliott Trudeau, d’abord à la tête du Parti Libéral, puis aux élections de 1968.

À chaque vendredi soir, il le rencontre dans les bureaux de Power Corporation à Montréal pour organiser ces campagnes. Desmarais est également très actif, par l’intermédiaire de ses médias, dans la propagation de la trudeaumanie pour assurer sa victoire lors de l’élection du 25 juin 1968.

Nous avons alors droit à un nouveau coup fourré. L’élection a lieu le lendemain du défilé de la Saint-Jean-Baptiste. Le défilé se transforma en émeute après que Trudeau soit venu provoquer les indépendantistes par sa présence à la tribune d’honneur sur le parvis de la bibliothèque de Montréal.

La télévision diffuse à travers le pays les images d’un Trudeau qui ne craint pas de tenir tête aux « séparatistes » québécois, ce qui facilitera grandement sa victoire dans le reste du Canada.

Mais, il y a plus. Dans la nuit du 24 au 25 juin, Desmarais envoie ses émissaires confectionner eux-mêmes la première page du journal La Presse du 25 juin pour s’assurer qu’elle rendrait « justice » au grand « courage » de Trudeau!

Le Parti Libéral remporte l’élection avec 56 sièges sur 74 au Québec et 53% des suffrages. Cela lui permet de former un gouvernement majoritaire après des années de gouvernement minoritaire avec Lester B. Pearson à sa tête.

Le Canada avait son « homme » à Ottawa pour remettre à leur place les « séparatistes ».

Consultez notre dossier : Coups fourrés contre le Québec

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