Salut l’étudiant(e), le/la futur(e) comme l’ancien(ne)!

2012/05/25 | Par Hélène Lapierre Messier

Je sais qu’on se connait plus ou moins bien, mais est-ce qu’on pourrait s’asseoir un instant, pas nécessairement au milieu de la rue là, on le sait que c’est plus ou moins mal vu dernièrement, mais simplement que l’on puisse discuter.

M. Bureau-Blouin a raison lorsqu’il dit qu’un père de famille doit discuter avec ses enfants plutôt que d’appeler la police quand ça brasse dans la cabane. On doit par contre, prendre en considération que de mettre le feu à la maison n’est pas la meilleure solution pour discuter. On devrait plutôt s’asseoir, comme on essaie de le faire là, tranquillement, la tête reposée.

Il est vrai que d’un côté, vous êtes restés assis longtemps sur votre chaise. Souvent à vous faire postillonner dessus, et que vous vous êtes tenus stoïques! Vous avez même fait des grandes marches, tous les enfants réunis, tandis que « papa » faisait la sourde oreille. Difficile de différencier l’« enfant » du « parent » avec un comportement de la sorte.

Des bribes de sagesse, il nous en vient de toutes les parts. Par contre cette fois nous utiliserons une voix tout de même assez célèbre, mais qui s’applique particulièrement à notre message. « L’establishment vous irrite – tire votre barbe, gifle votre visage – pour vous inciter à vous battre, parce qu’une fois que vous êtes violents, ils savent comment vous contrôler. La seule chose qu’ils n’arrivent pas à contrôler est la non-violence et l’humour. » [Traduction libre] - John Lennon, 25 novembre 1969.

On s’entend tous pour dire qu’il est très difficile de garder son calme lorsqu’on se fait crier dessus. On en devient émotif, notre corps tremble, les mains deviennent moites, mais ce qui demande la plus grande force lors d’une confrontation, c’est justement de ne pas embarquer dans le jeu, de ne pas grimper dans les rideaux. Se laisser emporter par nos émotions afin de rétorquer est en fait une plus grande faiblesse, que l’apparence qu’elle se donne d’être une force.

Nous ne savons pas qui dans ce conflit parviendra à réussir ce tour de force, reprendre son calme et reprendre la voix de la raison, mais ce sera assurément le victorieux. Ce sera le victorieux, car il parviendra à obtenir la faveur de l’auditoire en vue de ses arguments posés, et fera perdre toute crédibilité à son adversaire. Le perdant perdra tout appuie en vue de ses arguments fallacieux basés sur l’émotion.

En acceptant la voie de la violence, on ouvre simplement la porte à notre adversaire en lui permettant de détourner le débat vers un terrain qu’il peut remporter puisqu’il n’aura plus à défendre ses arguments. Ne jouez pas ce jeu, il n’y a rien de plus déstabilisant qu’un orateur qui reste calme dans un débat.

La loi 78 apparue dernièrement est un parfait exemple de l’émotivité qui l’emporte sur la raison. On laisse la force brute parler pour défendre sa position, plutôt que d’utiliser des arguments pour rallier le peuple. Voici une bien belle invitation à entrer dans cette danse funeste qui ne règlera rien. Votre tour de force, c’est de ne pas vous faire prendre, et de sortir de cette piste de danse. Saisissez votre chance, et déstabilisez votre adversaire! Ne vous laissez pas impressionner, recommencez à dialoguer de façon pacifique comme vous l’avez déjà fait il y a très peu de temps, ne l’oubliez pas.

Sur toutes les tribunes, on entend que le gouvernement Charest a laissé le conflit moisir. Or, quand il y a de la moisissure, on retrousse ses manches, on prend deux ou trois chiffons et on nettoie. Toute bonne famille ayant déjà fait le ménage d'une salle de bain le sait!

Jean-Dominic Lapointe-Thibeault, ing. jr, bachelier génie technologie de l’information 2008
Hélène Lapierre-Messier, bachelière génie production automatisée 2009
Benoit Céré, ing. jr, bachelier génie logiciel 2009

Ont aussi signé ce document :

Mario Céré, ing., bachelier génie électrique 1997
Jocelyne Céré, technicienne comptable, 1978
Luc Lebel
Johanne Robertson
Mario Caron
Élaine Robert
Stéphanie Caron, étudiante en technique de l’architecture
Anouk Lapointe-Bourassa, Mère, Certifiée en Immigration et Relations Interculturelles (2007), Étudiante en Homéopathie (2013)
Cédric St-Onge, Technicien en télécommunications, étudiant à temps partiel au certificat en réseaux et systèmes de télécommunications, UQÀM
André Messier, retraité
Barbara Lapierre, enseignante retraitée
Cléo Marchand B.A.A. Uqam, 2008
Monique St-Onge, enseignante à la retraite
Julienne Lapointe, retraitée
Gérald Bouchard, retraité
Annie Bouchard, B.Sc., Biochimie 2000
Valier Blais
Philippe Gatien, Ing. Jr., bachelier en génie de la construction 2011
David Jobin, Étudiant en génie mécanique
Myriam Saint-Louis, B ing. génie des opérations et de la logistique 2011
Guillaume Gervais, Étudiant en génie mécanique
Marie-Pier Gosselin, Étudiante en génie mécanique ETS
Philippe Bérubé, Étudiant en génie mécanique ETS
Emeric Robert, Étudiant en génie mécanique ETS
Charles Crevier Pharand, étudiant en génie logiciel
Simon Bernier, M.Ing, Maître en génie électrique
Philippe Cloutier, M. Sc., Microbiologie 2007
Roxanne Robertson


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