Brèves syndicales

Grande-Bretagne : Des parts d’entreprises en échange de droits du travail

Londres. À l’occasion du congrès du Parti conservateur la semaine dernière, le Chancelier de l’Échiquier, George Osborne, a ramené sur le tapis une version remodelée d’une politique controversée qui chamboulera radicalement le monde du travail anglais.

Contre des parts de l’entreprise pour laquelle ils travaillent, les employés renonceront à un certain nombre de leurs droits, dont celui de contester un licenciement abusif, de réclamer des indemnités de départ, de demander des horaires flexibles et du temps de formation sur les heures de travail.

Les parts pourront atteindre jusqu’à 50 000 € et seront exonérées de taxes sur le capital.

Les employés auront le choix d’accepter ou de refuser ce nouveau contrat de travail, mais il sera applicable à tous les nouveaux employés. La mesure vise environ 10 000 petites et moyennes entreprises.

Les détails de ce programme d’« employés-partenaires » n’ont pas encore été débattus au Parlement, mais il aurait vraisemblablement l’aval du gouvernement de coalition formé par les conservateurs et les démocrates libéraux.

M. Osborne a d’ailleurs annoncé sa mise en place dès avril 2013.

Le Chancelier a également profité de l’occasion pour annoncer de nouvelles coupes de 12,4 milliards € dans les dépenses sociales, lesquelles s’ajoutent à un plan d’austérité dont les coupes se chiffrent déjà en milliards € pour les prochaines années.

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Grève au Théâtre Lionel-Groulx

Sainte-Thérèse. La douzaine de techniciens de scène du Théâtre Lionel-Groulx ont déclenché une grève ce jeudi matin.

Après deux ans et demi de négociation pour l’obtention d’une première convention collective, dont un an en conciliation, ils ont voulu mettre de la pression sur leur employeur, Odyscène, et démontrer le sérieux de leurs demandes.

Fait intéressant, moins de deux heures après le début du piquetage, un représentant de l’entreprise est venu rencontrer le syndicat pour voir comment il était possible d’en arriver à une entente.

« Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça a été efficace! », de déclarer Marcel Duquette, président de la section locale 56 de l'Alliance internationale des employés de scène (AIEST).

M. Duquette explique que le litige concerne essentiellement les bénéfices marginaux. « Ils nous offraient 2,5% de la masse salariale en bénéfices marginaux, ce qui comprend un régime de retraite, des assurances, des congés de maladie, etc. Nous on demande 7%. »

Finalement, à l’issue de cette brève grève, il semblerait qu’un consensus soit survenu à 5%. Une entente serait imminente. « On attend une offre sous peu. Si ça c’est réglé, le gros de la pilule sera passé. »

Soulignons que les techniciens sont actuellement à travailler au montage pour la pièce Les Belles Sœurs, dont la première représentation au Théâtre Lionel-Groulx est prévue pour ce vendredi 19 octobre. « Voilà qui certainement joué dans la balance », a confirmé M. Duquette.

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Grève imminente dans le transport scolaire en Outaouais

Outaouais. Les quelque 300 chauffeurs d’autobus des quatre principaux transporteurs scolaires de la région de l’Outaouais pourraient déclencher une grève générale dès le lundi 5 novembre prochain.

Les travailleurs de Transport Bigras et Autobus des Collines ont rejeté massivement, cette semaine, les dernières offres patronales, respectivement à 98% et 100%.

Des votes sont aussi prévus la semaine prochaine chez les deux autres transporteurs, Autobus LaSalle et Autobus J.J. Campeau.

Le porte-parole de Teamsters Canada, Stéphane Lacroix, soutient que le syndicat s’attend à des résultats similaires. La grève serait donc imminente.

Plus tôt cette semaine, par voie de communiqué, la Section locale 106 du Syndicat des Teamsters soulignait que les salaires sont le principal point en litige. Les chauffeurs d’autobus gagnent entre 13 800$ et 16 000$ annuellement, « un salaire nettement insuffisant pour joindre les deux bouts », d’autant plus que les horaires brisés limitent les options pour trouver un travail d’appoint.

Les syndiqués réclament des garanties minimales d’heures travaillées et une majoration des salaires.

Sans vouloir donner de chiffres détaillés , M. Lacroix indique que les parties sont loin d’en arriver à un accord, même si les négociations se poursuivent.

« Il y a un écart immense entre les offres patronales et les demandes syndicales. Je dirais même que c’est à la limite de l’insultant. Ça accroche partout, il n’y a même aucune clause du normatif de signée. »

Pour éviter le conflit de travail, le syndicat insiste sur le fait qu’il a souhaité entamer les négociations bien avant l’échéance des conventions collectives à l’automne. « Qu’on ne vienne pas nous dire qu’on prend les enfants et leurs parents en otage », a mis en garde le président de la Section locale 106, Jean Chartrand.

Rappelons qu’en cas de grève, au-delà de sept jours ouvrables, les commissions scolaires peuvent mettre fin à leur contrat et changer de transporteurs. « Mais des options, il n’y en a pas des tonnes… », de souligner Stéphane Lacroix.

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Duplication de films : La fin d’une époque

Montréal. Saviez-vous que c’est à Montréal que se sont développées toutes les bobines de film destinées à la partie Est de l'Amérique du Nord?

Mais les temps changent et les supports numériques remplacent désormais les bobines de film dans les salles de cinéma.

Après la fermeture du laboratoire de Technicolor à Mirabel, spécialisé dans la duplication de films pour la diffusion au cinéma, ce sont maintenant les derniers travailleurs dans la reproduction de pellicule qui perdent leur emploi à Technicolor Montréal.

Le 30 novembre prochain, 39 travailleurs de chez Technicolor seront mis à pied.

Le Syndicat canadien de la fonction publique tient à rendre hommage à ces « artisans de l’ombre » (opérateurs de développement positif ou négatif, projectionnistes, préposés au nettoyage de film) qui, en raison de l’évolution technologique dans l’industrie du cinéma, voient leur métier et leur expertise disparaître peu à peu.

Technicolor service créatif Montréal continuera d'offrir des services de post-production et de doublage.