Forum social de Laval 2012

2012/10/26 | Par Antoine Quinty-Falardeau

«  L'espoir, c’est ce qui reste, ce qu’on s’est pas trop fait gérer encore. Ça, ils arrivent pas à le mettre dans une bouteille pour nous le revendre après. Faque profites-en. Bois à plein verre, mon ami! ».

Ainsi parlait Fred Pellerin au printemps 2012, dans l’effervescence de la mobilisation du Printemps Érable. L’espoir, comme une rare chose d’encore universellement accessible. L’espoir, pour nous rassembler, pour construire un avenir qui ressemblerait davantage à la volonté générale.

C’est un peu de cela dont il est question avec le deuxième Forum social de Laval, qui se tiendra au collège Montmorency en novembre prochain, soit en pleine grisaille d’une commission Charbonneau qui n’en finit plus de bombarder le lien de confiance de la population envers les politiques municipale et provinciale.

Le Forum est là pour que les Lavallois aillent partager leurs connaissances, leurs expériences, leurs idées.

Pour qu’ils se réapproprient un pouvoir démocratique qui se perd trop souvent au profit d’intérêts particuliers. Bref, pour qu’ils reprennent collectivement leur avenir en main.

La soirée d’ouverture se tiendra vendredi le 16 novembre et sera animée par Manon Massé, coordonnatrice du Centre des Femmes de Laval.

Au menu : une conférence de Josée Legault et Gabriel Nadeau-Dubois, qui démontreront comment l’action citoyenne peut être un moteur de transformation sociale; un extrait du spectacle du groupe humoristique les Zapartistes, porte-parole officiel de l’événement ; enfin, une prestation du rappeur algonquin Samian.

Les journées de samedi et dimanche ont été conçues selon la formule de l’auto-programmation.

Certaines valeurs fondamentales ont été identifiées par les organisateurs pour diriger les réflexions; à l’intérieur de ces balises, les citoyens et organismes lavallois ont créé des spectacles, kiosques et ateliers touchant à diverses sphères de la vie sociale.

L’assemblée du Forum a en outre ciblé cinq enjeux –logement, sécurité alimentaire, immigration, aménagement du territoire et luttes sociales- qui seront discutés dans le cadre de tables rondes, appelées « chantiers régionaux ».

Ceux-ci visent, par le partage de solutions, à faire ressortir un projet commun. La CSN, le CSSS et le Centre des Femmes de Laval compteront parmi les panelistes invités.

La banlieue lavalloise n’est pas réputée pour sa mobilisation citoyenne. Or, peut-être ne lui manquait-il pour se rassembler que la bougie d’allumage du premier Forum de 2009, un succès qui avait débouché sur plusieurs réalisations concrètes.

Parmi celles-ci, la naissance de fêtes de quartier permettant aux voisins de se rencontrer et de discuter d’enjeux qui les concernent de près : « Laval, c’est très grand, le sentiment d’appartenance est difficile à construire et les quartiers ont une grande importance dans l’identité des gens », note Angela Gabriella Aurucci, coorganisatrice du Forum avec Mathieu Leclerc.

Le Quartier Vert du Marigot, premier éco-quartier d’une ville jusqu’alors dépourvue de ressources en matière d’éducation environnementale, est également issu de réflexions collectives citoyennes tenues au Forum de 2009.

Le succès de 2012, quant à lui, semble déjà acquis. Des 32 ateliers de 2009, on passera à une cinquantaine. Pour ce qui est du nombre de participants, on peut présumer qu’il augmentera. L’énergie générée par la longue grève des étudiants du collège Montmorency est encore palpable. L’écho des casseroles, lui, résonne toujours dans la tête de milliers de Lavallois.

Naturellement, les Montréalais sont aussi invités à venir faire un tour. Quel meilleur prétexte pour aller à Laval que celui de participer à un projet rassembleur, cherchant à offrir une alternative aux politiques néolibérales? Du 16 au 18 novembre, l’espoir, il sera dans le 450.

Pour plus de détails : www.forumsocialdelaval.org

Bookmark