Régime de retraite des usines White Birch

2012/11/27 | Par L’aut’journal 

Ayant pris connaissance d’une correspondance adressée au regroupement des retraités de l’usine Stadacona, lettre signée par la ministre du Travail, Agnès Maltais, le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP-FTQ) qui représente l’ensemble des travailleurs des trois usines White Birch au Québec somme la compagnie White Birch d’avancer les sommes d’argent afin d’assurer le paiement maximal des rentes des retraités pendant la période transitoire entre la fin des anciens régimes et la mise en place des nouveaux.

« La compagnie a en main toutes les garanties du gouvernement indiquant son intention d'honorer les ententes convenues par le gouvernement précédent. Ils ont de plus l'assurance que les amendements réglementaires et légaux seront déposés d’ici peu afin de permettre la création des nouveaux régimes de retraite. Dès lors, toutes les conditions sont réunies pour que White Birch procède aux paiements des rentes complémentaires », a expliqué Renaud Gagné, vice-président du SCEP-FTQ.

Rappelons que, en vertu des nouvelles ententes approuvées par les membres des trois usines, tant les travailleurs actifs que les retraités verront un certain pourcentage de leur rente actuelle et future amputée.

Dans le cas des usines de Masson et de Rivière-du-Loup, les retraités verront leur rente amputée de 10 % alors que dans le cas de Québec, ce pourcentage est de 30 %. Précisons que ces ententes ont été votées en mars dernier, mais leur application ne survient qu’avec l’avènement des nouveaux régimes cibles négociés alors qu’il nécessite un encadrement légal spécifique.

Entre la terminaison des anciens régimes et la mise en fonction des nouveaux, il y a un flottement pendant lequel les autorités gouvernementales nous avaient garanti que le manque à gagner serait comblé.

« Dans ce contexte, on est choqué d’apprendre maintenant que les retraités pourraient subir des pertes plus importantes pendant cette période de transition. On a bien l’intention de prendre les actions nécessaires afin que les garanties données soient respectées », a indiqué le dirigeant syndical.


Historique

Rappelons que, en début d’année 2010, la compagnie papetière White Birch s’est placée sous la protection de la Loi sur les arrangements des créanciers des compagnies (LACC) et a entrepris la vente des actifs de ses trois usines à un consortium composé du Fonds d’investissement Black Diamond et de White Birch.

Cette transaction était cependant conditionnelle au renouvellement des conventions collectives et de l’épineuse question des régimes de retraite que le consortium voulait abolir.

Après 2 ans de tractations, au mois de mars dernier, les travailleurs et travailleuses des usines québécoises ont accepté des ententes de principe conditionnellement à certaines exigences, dont des approbations de la Régie des rentes du Québec et la réouverture de l’usine dans le cas de Québec.

Bien qu’imparfaites, ces ententes ont été jugées meilleures que la faillite pure et simple et la perte de plus de 1 000 emplois et des rentes aux retraités coupées de moitié.

Le SCEP est le plus important syndicat dans le secteur de la forêt et du papier au Québec et est affilié à la plus grande centrale syndicale, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).