Les salaires au public inférieurs de 11,2 % à ceux du privé

2012/11/30 | Par L’aut’journal 

« On ne s’étonnera pas de voir que les secteurs public et parapublic ne sont plus attrayants pour de nombreux travailleurs et travailleuses du Québec. Avec des salaires accusant en général un retard de 16,4 % par rapport au secteur privé syndiqué, on comprendra facilement que les chercheurs d’emploi se tourneront plutôt du côté du privé que du public. Les personnes qui prennent soin des malades dans les établissements de santé et celles qui s’occupent des enfants dans les écoles méritent davantage. »

C’est ainsi que le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Michel Arsenault, a réagi à la publication du rapport sur la comparaison de la rémunération des salariés des secteurs public et parapublic publié aujourd’hui par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Les données de l’ISQ indiquent que, par rapport à l’ensemble des autres salariés québécois, syndiqués et non syndiqués, les salaires au public et au parapublic sont inférieurs de 11,2 % et la rémunération globale, salaires et avantages sociaux confondus, de 6,1 %.

Dans certaines catégories, les écarts sont criants : pour ne prendre qu’un exemple, près de 35 % d’écart séparent les ouvriers spécialisés du secteur public de ceux du secteur privé syndiqué.

Pour Daniel Boyer, secrétaire général de la centrale syndicale, « l’écart ne cesse de s’accroître entre les revenus de la classe moyenne et ceux des plus riches de la société. Lorsque j’entends encore certaines personnes lancer à tous crins que les salariés du secteur public sont des gras durs, je vois rouge. Nos membres, avec des salaires moyens inférieurs à 40 000 $, n’arrivent pas toujours à joindre les deux bouts. Quand on sait que les plus riches de la société gagnent près de 200 fois le revenu d’un salarié moyen, c’est à crier au scandale! »

Le rapport de l’ISQ prévoit par ailleurs des augmentations salariales de 1,8 % en 2013 pour les salariés des secteurs public et parapublic, alors que les prévisions pour le privé sont de 2,2 %. Comme quoi le retard salarial observé dans le public s’accroîtra encore plus.

Source : FTQ