La Coalition Québec meilleure mine ! s’inquiète

2012/12/06 | Par L’aut’journal 

Moins de 15 jours avant le congé des fêtes, la coalition Québec meilleure mine ! s’inquiète de plus en plus face à l’inaction du gouvernement Marois en matière d’encadrement des mines et des ressources naturelles.

« Nous demandons au gouvernement Marois de corriger rapidement le tir et de respecter son engagement d’agir dans les 100 premiers jours de son mandat en ce qui a trait au dépôt d’une nouvelle Loi sur les mines et de l’adoption de mesures urgentes pour protéger la santé, l’environnement et la qualité de vie de citoyens présentement affectés par des projets miniers un peu partout au Québec », affirme Ugo Lapointe, porte-parole de la coalition Québec meilleure mine !

« Nous sommes d’autant plus inquiets que les mines continuent de prendre de l’expansion sur le territoire, alors que le récent budget Marceau ne prévoit aucun changement aux redevances minières, ni de nouvelles mesures de contrôle des projets, ni de resserrement des garanties financières exigibles pour la restauration des sites miniers aux frais des entreprises et non des Québécois. Le départ du ministre Breton nous inquiète également puisque ce dernier affichait une volonté d’assurer un développement minier plus respectueux des communautés et de l’environnement », ajoute Christian Simard, directeur général de Nature Québec et porte-parole de Québec meilleure mine !

« Sept-Îles, Fermont, Mistissini, Malartic, Évain, Saint-Camille, St-Honoré, Grande-Vallée, Gaspé, et j’en passe... Voilà autant de communautés qui vivent actuellement des situations difficiles et qui subissent des impacts négatifs en raison du manque de contrôle et de l’inefficacité du cadre réglementaire des mines au Québec. Le gouvernement Marois, pour lequel plusieurs de ces citoyens ont voté, s’est pourtant engagé à agir dans les 100 premiers jours de son mandat pour corriger la situation. Nous attendons toujours des résultats, alors que l’impatience des gens se fait de plus en plus vive. Le gouvernement Marois semble s'être beaucoup arrêté aux inquiétudes de l'industrie minière, mais ne semble pas aussi sensible au désarroi et à la détresse des citoyens aux prises avec des projets miniers », précise Me Nicole Kirouac, avocate et personne-ressource du Comité de vigilance de Malartic.

Mesures urgentes pour les 100 premiers jours

Lors des dernières élections, le Parti québécois s’est engagé à adopter des mesures dites « urgentes » permettant d’exiger une évaluation environnementale et des consultations publiques pour toute nouvelle mine, ainsi que 100 % de garanties financières pour assurer la restauration des sites miniers, dont la dette publique atteint aujourd’hui près de 1,2 milliard de dollars, en hausse de 400 % depuis 2009. Le Parti québécois s’est aussi engagé à mieux protéger les citoyens affectés par des projets miniers en leur garantissant une forme d’accompagnement juridique et en allouant davantage de ressources pour le contrôle et le suivi des impacts des projets sur leur santé et leur qualité de vie.

« Ce sont là des mesures que le Parti libéral appuyait en tout ou en partie et qui pourraient être adoptées rapidement par voie de décret ou de modifications réglementaires, même par un gouvernement minoritaire », déclare Ugo Lapointe.


SVP, pas de « petite politique »

« Après trois ans de débats, deux projets de loi avortés, deux commissions parlementaires et deux rapports du Vérificateur général, le statu quo ne peut plus durer. Nous réitérons au gouvernement et aux partis d’opposition l’urgence d’agir rapidement et de ne surtout pas faire de « petite politique » sur le dos de l’environnement et des citoyens qui vivent des difficultés réelles », de conclure Henri Jacob, président de l’Action boréale.

Rappelons que toutes les régions minières ont voté pour le Parti québécois lors des dernières élections, notamment pour ses engagements en matière de réformes minières.