Les salariés, le maire et le privé

2013/01/16 | Par Guy Roy

Comment un maire qui se montre aussi hostile envers les salariés de la Ville peut-il être reconnu comme le quatrième maire le plus sympathique du monde ? L’anti-syndicalisme du maire est connu. Je pense qu’il est inconcevable qu’on lui attribue des honneurs pour ce genre de gouvernance.

À moins que les initiateurs de ce concours ne cherchent eux-mêmes à convaincre que les méthodes du passé pour se faire du capital politique marchent encore et que les maires du monde se retrouvent avec la mission céleste de charger et d’insulter à toutes occasions les fonctionnaires de la Ville ?

Il n’y a pas une entreprise privée qui réussirait à percer de cette manière : le dynamisme d’une entreprise s’évalue justement à l’habilité de ses dirigeants à mettre en valeur la créativité et les talents de son monde. On dirait que le maire Labeaume est prêt à sous-traiter même cet aspect de son mandat. Qui a oublié Clotaire Rapaille ? Combien de ces entreprises sous-traitantes en logistiques de spectacles bourdonnent-elles autour de l’Hôtel de ville ?

Si la Ville était, comme on dit, l’entreprise du maire, il devrait chercher à mobiliser plus adroitement sa main-d’œuvre sans oublier que ce sont ces salariés qui sont les protagonistes véritables des services à la population. Les quereller sur la place publique est contreproductif. L’attitude du maire envers les salariés de la Ville le disqualifie comme le social-démocrate qu’il a déjà affirmé être.