Le poids des immobilisations universitaires

2013/01/18 | Par L’aut’journal 

À l’occasion du Sommet sur l’enseignement supérieur, la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) publie un deuxième rapport sur le fonds des immobilisations universitaires. Reposant sur des données vérifiées et vérifiables, ce rapport établit que le financement actuel provenant du gouvernement ne tient pas compte des besoins réels et des effectifs étudiants sans cesse croissants. De plus, il ne considère pas, à leur juste valeur, les actifs immobiliers dans le réseau universitaire. Les universités se voient donc dans l’obligation de puiser dans leurs fonds généraux pour pallier ce sous-financement gouvernemental.

Les résultats inédits de ces travaux sur les fonds d'investissement confirment que des besoins matériels et des projets d’expansion grèvent les budgets d’opération, ce qui affecte la qualité de l’enseignement et de la recherche. Ce phénomène récurrent de transfert de fonds pour financer les immobilisations est devenu insoutenable car il compromet la mission fondamentale de l’université.

La situation présente exige un nouveau cadre financier, différent de celui qui est imposé au milieu universitaire et qui a entraîné des décisions discutables sinon désastreuses. Outre l’élaboration d’un plan directeur immobilier découlant d’un véritable plan de développement des universités, le rapport recommande également la création d’un Conseil des universités, un balisage de l’autonomie des administrations à l’égard des transferts de fonds et une diminution importante de la compétition entre les établissements universitaires. La FQPPU souhaite aussi l’adoption d’une Charte nationale de l’université québécoise.

Depuis 1991, la FQPPU est la seule organisation représentant la majorité des professeures et professeurs réguliers dans les universités francophones et anglophones du Québec.


Source : FQPPU