Assurance-emploi : la mobilisation se poursuit aux îles

2013/02/08 | Par Saul Clark-Gagnon

Le Comité de citoyens contre la réforme de l’assurance-emploi des Îles-de-la-Madeleine a tenu ce matin une rencontre d’information et d’échanges à laquelle étaient conviés les Madelinots. Quelque 400 personnes ont répondu à l’appel et sont venues témoigner de leurs inquiétudes concernant la nouvelle réforme, particulièrement en ce qui a trait au fameux trou noir auquel devront bientôt faire face plusieurs travailleurs saisonniers.

Afin de pouvoir bien saisir l’ampleur de la situation quant aux besoins de ces Madelinots et pour bien évaluer les ressources à mettre en place, tous ont convenu de la nécessité de dresser un portrait de la situation : « Ce qu’on a besoin de savoir immédiatement, c’est combien de personnes aux Îles se retrouvent dans des situations critiques à cause de la nouvelle réforme du gouvernement fédéral. Le trou noir, pour certains, ce n’est pas dans six semaines, c’est aujourd’hui ou très bientôt pour d’autres, alors que ces travailleurs saisonniers ne pourront reprendre leur emploi que dans trois ou quatre mois selon leur secteur d’activité », explique Saul Clark-Gagnon, porte-parole du comité de citoyens contre la réforme de l’assurance-emploi des Îles.

Au terme de la rencontre, et afin de pouvoir fournir au Comité citoyen des données visant à documenter la situation, près d’une centaine de participants ont convenu de se présenter en personne aux bureaux de Service Canada à Cap-aux-Meules afin de demander aux agents une preuve écrite indiquant le moment prévu de la fin de leur prestation d’assurance-emploi.

Or, ceux-ci se sont retrouvés devant des portes-clauses. « C’est aberrant de constater que non seulement il y a une réforme, mais en plus, qu’on refuse de donner un service, de fournir une simple information inscrite au dossier de ces prestataires. Ce ne sont pas tous les citoyens qui ont la capacité d’aller chercher eux-mêmes cette information via Internet. La moindre des choses, c’est d’offrir le service, un service fédéral auquel on a droit» ajoute monsieur Clark-Gagnon.

À noter qu’au même moment, les bureaux locaux de Pêches et Océans Canada étaient eux aussi fermés pour la journée.